Cette année nous serons 23 artistes et écrivains à présenter nos oeuvres au public !
Cela se passera à la Villa Régina, non loin du Parc Mauresque en Ville d’Hiver à partir de 10h00
Cette manifestation est organisée par le peintre Maurice Bénitah connu pour ses aquarelles du Bassin d’Arcachon et ses scènes d’époque.
L’occasion pour vous de rencontrer, d’acheter et de vous faire dédicacer les oeuvres des artistes et écrivains suivants :
Paulette Abadie Douce, Maurice Bénitah, Jacques Battin, Denis Blanchard Dignac, Jean Pierre Bernés, Nicole Chatignol, Céline Churlaud, Charles Daney, Yvonne Daudet, Philippe Duhamel, Catherine Dunouau, Michelle et Patrick Erésué, Anne Marie Flamant, Jocelyne Gond, Michel Jacob, Jean-Joel Lefur, Pierre Malrieux, Olivier de Marliave, Régine Rozenthal, Arelette Schneider, Stéphane Scotto, Marc testud, Lorus.
Mon confrère le photographe Jean Joel Lefur vous présentera le travail remarquable qu’il a effectué « sur les traces de Félix Arnaudin », célèbre photographe de la Grande Lande !
Régine Rosenthal sera également présente et nous pourrons discuter avec elle de ses derniers voyages au bout du monde.
Quand à moi j’aurai le plaisir d’offrir mon calendrier 2009 pour tout achat de mon livre « Rencontre avec la lumière… » (45 € au lieu de 49 €)
Hôtel Régina, samedi 20 septembre de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Concert de jazz gratuit à partir de 19h00 dans les salons de l’hôtel.
Itinéraire : Arrivé(e)s sur Arcachon,dirigez vous en ville d’hiver depuis la gare et contourner complètement le rond point ( la poste ) et monter en ville d’hiver……. en empruntant l’avenue Victor Hugo ; tourner à la 3ème rue sur votre gauche, l’hôtel se trouve au 11 allée Corrigan .
VENEZ NOMBREUX !
Depuis la parution de l’article de Sud Ouest, beaucoup de personnes impliquées dans la protection du Bassin me contactent pour me donner des informations.
Je vais donc m’efforcer de me faire l’écho de leurs manifestations afin de les aider.
C’est en unissant nos forces et en partageant les informations que nous pourrons peut-être parvenir à une véritable prise de conscience collective.
Premier événement à soutenir : l’enterrement symbolique de la plage du Betey à Andernos, menacée par l’extension du port…
La manifestation est organisée par Surfrider fondation alors j’espère que les surfeurs lecteurs de ce blog trouveront une heure ou deux pour s’y rendre…
Moi je ne pourrai pas y être car je me suis engagé pour les Journées du Patrimoine. Mais je serai ravi de publier sur ce blog photos et vidéos qui pourraient me parvenir.
infoplagebeteysfe33.pdf
photo©Franck Perrogon-Sud Ouest 2008
RENCONTRE. –Photographe militant, Stéphane Scotto a suivi de près la crise ostréicole. Il diffuse sur Internet deux films tournés cet été et anime un blog
Son optique nature
:Sabine Menet
Au Wharf de la Salie, à Smurfit-Kappa à Biganos, au cours des fêtes de la mer à Arcachon : Stéphane Scotto a suivi de près les ostréiculteurs cet été. Derrière son objectif et derrière sa caméra, le photographe a figé les actions réalisées au cours de l’été pour dénoncer les dérives environnementales.
Comment vous positionnez-vous ? Êtes-vous un militant, un écologiste ?
Je porte un regard émotionnel sur les choses. Je mets au profit des autres mes images. J’ai une liberté de parole et d’action. Je ne fais partie d’aucune association ni d’aucun mouvement politique. Je m’exprime sur mon blog (1) et surtout je tiens à y donner la parole au plus grand nombre. Parce qu’il faut se mobiliser pour que les choses bougent.
Que pensez-vous des actions menées cet été ?
Je pense que les choses ne font que commencer. La visite à Smurfit lorsque les ostréiculteurs ont découvert, à 400 ou 500 m de la Leyre, un plan d’eau qui pourrait faire penser au Lac Rose, non loin de Dakar, a été édifiante. Car là, ce ne sont pas des cristaux de sel qui donnent cette couleur rose mais des métaux lourds. Et que dire de la décharge à ciel ouvert. Je crois que la machine est lancée. Depuis que j’ai mis en ligne le film tourné là-bas (2), je croule sous les mails. L’impact du visuel est énorme.
Est-ce à dire que vous êtes optimiste quant à l’avenir ?
Hélas non. Je reste fataliste face au peu de prise de conscience des habitants du Bassin. Nous sommes dans une situation d’urgence où il faut prendre des mesures et non plus des demi-mesures. Il faut établir une direction pour le développement du Bassin.
« Je pense que les choses ne font que commencer, la machine est lancée »
En fait, non, il ne faudrait même plus parler de développement. Comment prévoir 100 000 habitants en plus d’ici 2030, alors qu’on n’a même pas réussi à gérer le doublement de la population en six ans ?
Que pensez-vous traduire à travers vos photos ?
Avant tout mon amour du Bassin. Un endroit où je suis venu en vacances jeune, avant de venir m’y établir en 2001. Un endroit beau et fragile à l’incomparable lumière. Avec des endroits où j’ai appris la solitude. Mes photos sont des témoignages que l’on retrouvera peut-être dans quelques années en se disant : « Tiens, ça ressemblait à ça, avant. »
Vous faites souvent le parallèle entre le bassin d’Arcachon et Cape Cod aux États-Unis…
Oui. Les paysages sont identiques, les activités, ostréiculture, pêche et nautisme aussi. La seule différence, c’est que l’environnement y est beaucoup plus protégé. Que l’on ne peut pas y construire n’importe comment, ni y implanter n’importe quelle activité. J’ai réalisé une série de photos là-bas et je repars, en octobre, pour poursuivre mon projet. J’aimerais y ouvrir une galerie.
Quid de la prochaine plus grande photo du monde (3) ?
Elle est repoussée aux vacances de Pâques afin de pouvoir être présentée avant l’été 2009. Mais elle se fera et englobera cette fois-ci toute la côte intérieure du bassin, du Wharf à la pointe du Cap Ferret.
(1) http://stephanescotto.unblog.fr (2) Le film s’intitule « La souris qui cachait un éléphant », en référence au test de la souris appliqué à la commercialisation des huîtres. Il est visible sur http ://www.dailymot ion.com/altitude33/video/x6mako-la-souris-qui- cachait-un-elephant-news. (3) Il y a deux ans, à bord d’un ULM, il a réalisé la plus grande photo panoramique au monde en proposant, en un seul coup d’œil, de visualiser tout le front de mer, d’Arcachon aux plages océanes.
Ce matin, j’avais demandé à Michel Boudigues de pouvoir décoller à 8h30 et de profiter des lumières du soleil levant pour faire quelques photos des ports ostréicoles qui bordent le Cap Ferret.
Mais c’était sans compter sur les caprices de la météo ! En effet, un épais brouillard avait envahi l’aérodrome de Villemarie.
Après une heure d’attente, nous finissons par prendre de l’altitude. Cap sur la pointe du Cap Ferret.
C’est aussi l’occasion de tester une optique que m’a prêté un ami photographe amateur qui pour le coup est mieux équipé qu’un professionnel !
Il s’agit d’un Nikon 300 mm f2,8 ED stabilisé. Une folie à 5000 € !
Grace à cet objectif j’espère pouvoir faire des cadrages un peu variés et surtout capturer des détails qui me seront utiles pour mon prochain livre.
C’est vrai que cet imposant « caillou » se comporte plutôt bien dans les airs. Son poids important lui permet de rester stable dans les turbulences que nous rencontrons. Seul inconvénient: il m’est impossible de changer d’objectif dans l’ULM… pas assez d’espace pour manipuler cette énormité !
Ce matin, j’avais rendez-vous avec la lumière.
Dès 7 heure du matin, les traînées roses dans le ciel laissaient présager une journée exceptionnelle.
J’avais préparé mon sac de matériel la veille.
Cette fois ci il n’y a que du 100 % argentique ! le Mamiya 7 avec le 210 mm et le grand angle et mon Wide Pan.
Comme j’ai décidé d’aller sur la Dune, je prends le trépied en bois Berlebach, plus pratique avec le sable.
Direction les Sabloneys. Il y a là un endroit que j’ai repéré en ULM et où je ne suis jamais allé.
En haut de la Dune, beaucoup de vent et pas une seule trace de pas.
d’ailleurs je suis seul et c’est bien agréable.
Le ciel est bleu. C’est MON bleu. Voilà, il est revenu !
Sur le Banc d’Arguin, peu de bateaux, quelques pêcheurs et un ou deux ostréiculteurs.
Le calme.
A cause du vent et du sable j’ai un peu de mal à charger mes deux appareils. Surtout le WidePan. Les chinois ne sont pas si malins que ça pour avoir conçu un système aussi peu pratique d’enroulement du film…
Le soleil monte et commence à transpercer la mer, laissant apparaître des dégradés de vert. On va encore me dire que j’ai mis des filtres !!!
Il y a tout ce que j’aime : un ciel bleu profond, pur sans un seul nuage, un horizon bien net, sans brume atmosphérique, un banc de sable lumineux avec juste quelques bateaux, des oyats, des pins, et le calme.
Je fais 12 films. C’est énorme mais j’ai tout doublé ou triplé pour être sûr.
Les films sont partis au labo cet après midi. Résultats dans quelques jours…
Depuis le temps que je voulais faire des photos aériennes d’une régate de bateaux traditionnels, il aura fallu que ce soit la dernière de l’été.
Le temps était incertain mais le vent soufflait fort !
Michel Boudigues n’étant pas disponible ce dimanche 07 septembre, c’est Claude, ancien pilote d’Air France, ancien pilote d’hélico, et vieux baroudeur d’Afrique, qui m’emmena à bord de l’ULm rouge.
On ne s’est pas attardé au dessus du Banc d’Arguin. Sitôt sorti de « whisky » (c’est le code pour décoller par la Dune du Pyla), on a foncé vers l’Ile aux Oiseaux où le départ de la régate venait d’être donné.
Ils étaient bien là au rendez-vous : les bacs à voiles, les pinassottes et les sardiniers.
1er passage en rase motte et je reconnais mon confrère Franck Perrogon en train de shooter lui aussi depuis un petit bateau à moteur. J’ai hâte de voir son livre sur le thème des pinassotes et autres bateaux « patrimoine » qui sortira bientôt…
Nous faisons plusieurs passages à 200 pieds. il y a beaucoup de vent ce qui ne rend pas le pilotage très facile pour Claude. mais je suis en de bonnes mains et je parviens à faire les clichés que je voulais.
Le vol aura duré 40 minutes. Je suis satisfait.
Le Bassin commence à se vider tout doucement…
Le calme va revenir et l’été indien sera peut-être au rendez vous.
J’ai hâte de me remettre aux photos. J’en ai besoin.
Il me faut retrouver le Bassin que j’ai connu en arrivant il y a 8 ans.
Une flore généreuse, épanouie dans la lumière de l’automne.
Pour commencer je démarre une nouvelle série de photos aériennes avec Michel Boudigues. Nous avons déjà fait trois vols d’une heure.
Je suis à la recherche d’images insolites vu du ciel.
Ensuite, quand la lumière sera là, je retournerai dans mes premiers endroits, en haut de la dune vers les Galouneys et au dessus de la Corniche.
Et puis, cette année, j’aimerai explorer un peu plus l’Ile aux Oiseaux et le Cap Ferret.
On m’a souvent reproché de ne pas mettre assez de vie dans mes photos… alors c’est promis j’irai faire une ou deux marées avec des ostréiculteurs.
J’espère pouvoir vous présenter une quarantaine de nouveautés pour Noël…
Cela s’est passé samedi dernier, alors que je me promenais avec des amis au Cap Ferret aux alentour de 23h00, après un bon restau…
Notre regard est attiré par un véhicule noir à l’allure très officielle… appuyés contre la voiture deux individus qui ont bien l’air d’être des gardes du corps…
Nous décidons d’attendre un peu.
Au bout de 5 minutes, des personnes sortent de la villa. Parmi elles qui voyons nous ? notre Ministre de l’écologie : Jean Louis Borloo !!!
Je me précipite pour le saluer. Si seulement je pouvais lui glisser deux mots à propos du Wharf, de l’usine, des ostréiculteurs…
A ma grande surprise, alors que je craignais d’être gentillement éconduit par ses gardes du corps, les choses se passent plutôt bien. Je me présente rapidement et lui demande si je peux profiter de cette opportunité pour lui parler deux minutes du Bassin d’Arcachon. Il accepte volontier et ce n’est pas deux minutes mais un quart d’heure qu’il va me consacrer ! (en fait je crois bien qu’il voulait échapper un instant aux personnes qui l’accompagnaient…)
Nous avons donc pu parler du problème de fond qui me tracasse depuis quelques temps. La discussion fut très décontractée et je dois dire que le Ministre était vraiment à l’écoute, même si mes propos étaient désordonnés (ce n’est pas tous les jours que l’on peu discuter ainsi avec un ministre…)
Au final, il m’a donné les coordonnées directes de son secrétariat et m’a proposé de lui envoyer un dossier complet qui serait étudié très sérieusement et rapidement.
Il m’a confié qu’il avait besoin de dialoguer avec des gens simples, en dehors de toute considération politique ou économique, pour s’imprégner des préoccupations réelles.
Le lundi suivant, je recevais un appel sur mon portable de sa secrétaire qui me demandait si je pouvais me rendre à Paris avec d’autres personnes soucieuses de protéger le Bassin et qui auraient de bons arguments…
Rendez vous est pris pour le 16 septembre.
Ahhh… si seulement cela pouvait se passer comme ça !
Vous avez marché hein ?
C’était une intox bien sur ! l’idée m’est venue en passant la soirée avec cette personne sur la photo. Un habitant de Biscarosse qui ressemble un peu à Jean Louis Borloo…
Merci Fabrice de t’être prêté à cette petite farce.
Un peu d’humour pour détendre l’atmosphère de ce blog qui commencait à en avoir besoin…
Certains parmi les lecteurs seront déçus et d’autres… rassurés peut être…
C’est fou comme les choses peuvent vite s’arranger…
Il y a une semaine, 600 personnes dont 500 ostréiculteurs marchaient sur le Wharf et envahissaient l’usine Smurfit criant à la pollution des eaux, conséquence d’une politique de développement du Bassin d’Arcachon inadaptée et aux conséquences environnementales désastreuses. Le ton était accusateur et les messages violents.
Enfin le scandale avait éclaté, on remettait tout en cause et on s’inquiétait collectivement de l’avenir du Bassin.
On demandait des comptes aux élus, on les insultait même.
Seul problème : personne n’a évoqué la moindre idée pour inverser la tendance et améliorer les choses pour un avenir plus rassurant…
Une dizaine de jours après et une réunion au Ministère, en compagnie des élus du Bassin (dont les « trois mousquetaires » : Marie Hélène des Esgaulx, Michel Sammarcelli, Jean Jacques Eyrolles, et, dans le rôle de Dartagnan: Yves Foulon) , un climat de paix est finalement revenu, comme si de rien n’était.
Tout ce que vous avez pu voir n’a jamais existé !…
Plus sérieusement, il est très clair que les ostréiculteurs sont divisés en deux camps : ceux qui voudraient bien poursuivre l’action entamée et arriver à contraindre les élus de traiter le fond du problème ; et ceux qui se contentent du chèque de 200 000 euros débloqué par la COBAS (avec encore un concours de politique politicienne entre Foulon et Deluga à propos de cette enveloppe…) pour faire de la com autour des huîtres plutôt que de faire des analyses…
A priori, si on en croit les belles promesses (deux mois avant les élections sénatoriales c’est toujours louche les promesses…) le test souris sera bientôt remplacé par un nouveau test moins contraignant. On ne saura donc jamais de quoi sont mortes les souris… certainement pas des rejets en mer du Wharf dont l’eau serait, selon certains, une « eau de baignade »…
En attendant la prochaine crise, j’ai fait comme tout le monde, je me suis précipité sur la terrasse d’une cabane du port de Larros et je me suis régalé d’une bonne douzaine d’huîtres avec un petit verre de blanc !
Je me dis qu’en demandant la remise en cause du test souris, les ostréiculteurs risquaient gros…
Mais peut être est-ce la volonté d’un éléphant qui attends, placide, la mort, non pas des souris, mais des « paysans de la mer »…
Si les ostréiculteurs jettent l’éponge, ce n’est pas le cas de tout le monde. Il reste des associations qui sont plus motivées et mobilisées que jamais. Quand à moi, je continuerai à contribuer modestement à leur combat en faisant dons de mes photos. Et on verra bien si la situation évolue…
Voici donc, pour vous chers lecteurs, mes dernières prises de vues aériennes du Wharf et de l’usine: