Ces derniers jours on peut dire que question soleil et ciel bleu nous sommes gâtés sur le Bassin !
Un automne aux allures de printemps (car il fait assez frisquet tout de même…)
Le ciel est bleu, tout est net.
Il suffit de quelques kilomètres de rien du tout pour passer d’un paysage industriel et menaçant à une nature splendide et généreuse.
Ce matin, je me suis donc rendu à l’Océan, entre la Salie Nord et la Salie Sud.
Il y a là un pare-feu qui se termine en un petit sentier qui débouche sur un coin de nature absolument magnifique.
Des pins ont été plantés récemment et la végétation reprends ses droits sur le sable. En outre, ces pins ont l’immense avantage de cacher un peu le Wharf et ce n’est pas un mal…
Peu d’oyats en ces lieux mais en revanche beaucoup de genêts. Leur couleur jaune s’accorde si bien avec le bleu du ciel et de l’Océan.
Juste en face de moi, à 6 heures d’avion il y a New York et un peu plus vers le Nord, il y a Cape Cod. Dire que j’y serais dans 15 jours !
Je n’ai amené que le Mamiya 7 et le WidePan
Résultat : 4 films que je vais m’empresser d’envoyer au labo demain matin.
Verdict dans quelques jours.
En attendant, je n’ai pas d’autre choix que de me remettre devant l’écran de mon mac de ma lancer dans la post-production de la trentaine de photos, déjà scannées qui constitueront la nouvelle collection » été-automne 2008 «
[gv data= »http://www.youtube.com/?v=AEYdzCIp6lQ »][/gv]
Les médias nationaux commencent à s’intéresser aux rejets en mer du Bassin d’Arcachon et donc au Wharf de la Salie.
Ainsi, le journaliste Julien Dugast est venu cet été tourner un reportage sur le sujet.
Il m’a été demandé par les associations qui ont collaboré à ce reportage de fournir mes documents photos et vidéos.
Pour voir le reportage, cliquez ici !
Au départ j’étais dubitatif car je ne voulais pas être associé à un reportage dans lequel figurerait Benoît Bartherotte, dont je trouve l’implication écologique contestable.
Finalement, j’ai estimé que ce reportage de M6 était une occasion à ne pas manquer pour informer efficacement sur les dérives environnementales du Bassin d’Arcachon, et j’ai donc fourni à Julien Dugast (gratuitement) tout ce que j’avais, y compris mes toutes dernières prises de vues en ULM qui date de fin août.
Je lui ai demandé d’être très clair concernant les dates de prises de vues car il est vrai que les images les plus impressionnantes datent d’avant la mise en place des deux nouvelles stations d’épuration de Biganos et de la Teste. Je note que mes conditions ont bien été respectées.
Je trouve le reportage très bien réalisé. Benoît Bartherotte est très direct, fidèle à lui même, et même si je n’ai que peu d’estime pour cette figure du Cap Ferret, je salue son courage de s’être approché aussi près du Wharf avec son bateau pour y amener le reporter.
Concernant l’intervention de Michel Sammarcelli, maire du Cap Ferret et Président du SIBA, je suis assez choqué par ses remarques.
En effet, Monsieur Sammarcelli n’a pas l’air convaincu par les propos de certaines associations qui affirment que les stations d’épuration ne savent pas gérer les produits chimiques, détergents et autres… C’est pourtant la vérité !
Il affirme que les analyses faites par le SIBA sont en deçà des normes imposées.
Pourquoi ne pas laisser les associations gérer les analyses ? cela aurait le mérite de lever toute suspicion à ce sujet…
Mais ce qui me choque d’avantage c’est l’information qu’il nous donne dans le reportage : « les eaux de baignades sont de qualité A à cet endroit »
Alors là, je ne peux pas laisser passer ce que j’ose appeler à mon tour de la DÉSINFORMATION !
En effet, les analyses d’eau de baignade sont effectuées pour la Salie Nord et non pour la Salie Sud (où se déverse les millions de litres d’eaux usées partiellement traitées chaque jour).
De plus, fait troublant, si je me réfère à mes archives de cet été (merci La Dépêche du Bassin) :
analyses du 15 et 16 juillet 2008 :
« Eaux de baignade : ça se dégrade » :
Il manque étrangement les analyses de la Salie et du Pyla (ainsi que d’autres sites à l’intérieur du Bassin)
Le journal ne manquait pas de s’étonner de cette absence, alors même que le Bassin est très fréquenté en cette période et que les stations d’épuration doivent se trouver au maximum de leur capacité.
Il y a donc une double désinformation : non seulement les eaux dites de baignade de la Salie Sud ne sont JAMAIS analysées (et pour cause la baignade y est interdite !) mais en plus, il manque à cette date les analyses des plages les plus proches du Wharf…
Enfin, il me semble qu’à l’avenir Arguin devrait faire partie des sites analysés.
Hier se tenait au Lycée de la Mer de Gujan Mestras, une réunion historique dans l’histoire du Bassin d’Arcachon : la CLIS (Commission Locale d’Information et de Suivi des eaux du Bassin).
Cette commission a été créée à l’initiative du Ministre Jean-Louis Borloo, qui répondait favorablement à la demande du Comité de Vigilance de Biscarrosse.
René Capo, coordinateur du Comité de vigilance m’avait demandé de réaliser un reportage sur cette journée mais le Sous préfet d’Arcachon Philippe Ramon n’a pas voulu me donner l’autorisation de pénétrer dans la salle. J’y reviendrais dans le prochain article…
Comme je suis têtu, je me suis quand même rendu sur place afin d’interviewer ceux qui le souhaitaient dans le hall d’entrée.
Beaucoup de monde en cette matinée. Au milieu des élèves du Lycée, dans l’amphi-théatre, arrivent à tour de rôle tous les élus du Bassin et un élu de Biscarrosse Claude Larcher. Les associations de défense de l’environnement sont là aussi, dossiers sous le bras.
Pour participer à la transparence de l’information, les différents scientifiques, experts, collectivités territoriales et instituts sont venus exposer leurs travaux.
C’est la première fois qu’une telle commission réunissant autant de monde est organisée sur le Bassin. Un net progrès qui devrait permettre de trouver des solutions aux différents problèmes liées à la qualité de l’eau.
Ceux qui me connaissent me saluent et Michel Sammarcelli, Maire du Cap-Ferret et Président du SIBA vient à ma rencontre avec courtoisie. Nous discutons un moment de mes photos aériennes du Wharf largement diffusées sur internet et dont la date de prise de vue pose problème. Je le rassure en lui expliquant que je fais de mon mieux pour contrôler la sincérité de mes images mais que je ne peux pas avoir les yeux partout. Puis nous discutons agréablement des paysages du Bassin, du Cap-Ferret, d’urbanisme, et… de Cape Cod où il voudrait aller faire un tour lui aussi.
Quelques élus arrivent au dernier moment dont Yves Foulon et MHDE. Le maire d’Arcachon est radieux ! il faut dire que Marie-Hélène Des Esgaults, élue Sénateur vient juste d’annoncer que Yves Foulon aura l’investiture de l’UMP pour les prochaines élections anticipées pour le poste de député. Il va encore y avoir beaucoup de politique et de coups bas sur le Bassin. Décidément cela ne s’arrêtera jamais… on est encore loin du « climat de sérénité » que certains me reprochent de mettre en danger avec mon modeste blog et mes … 25 visiteurs par jour !
Mais revenons à cette journée consacrée à l’environnement :
euh.. pardon… n’ayant pas de carte de presse je n’avais pas le droit d’y assister donc je ne pourrais pas raconter grand chose.
En revanche, comme je voulais occuper ma matinée, j’ai eu l’idée de me diriger vers Audenge et d’aller voir (et sentir…) de près ce fameux Centre d’Enfouissement des déchets dont tout le monde parle depuis hier (suite à un article dans Sud Ouest). Je n’ai pas eu de difficulté à rentrer sur le site et à photographier et filmer tout ce que je voulais (notez que j’avais fait un vol en ulm la semaine dernière juste au dessus en repérage). Je puis vous confirmer ce que clament haut et fort les riverains du site : CA PUE ! et ça prends à la gorge.
Je plains ces pauvres gens qui vivent leur quotidien avec cette nuisance épouvantable. J’imagine le stress que cela doit représenter pour eux de ne pas en voir la fin.
Je plains aussi la maire d’Audenge, élue depuis mars dernier et qui doit se sentir bien seule pour affronter ce dossier. Si les autres élus du Bassin, même de droite, pouvaient faire preuve de solidarité, cela redonnerait peut-être un peu d’espoir aux habitants d’Audenge. Enfin, moi je dis ça…
Je prends le temps de me faire expliquer le fonctionnement de cette décharge, qui heureusement n’est plus en activité depuis l’année dernière, et j’avoue que je ne suis qu’à moitié rassuré par ce que j’apprends.
Une partie n’aurait pas été traitée dans les normes et il est fort à parier que ses « jus » atteignent la nappe fréatique qui se dirige tout droit vers… le « coeur du Bassin ». Mais bon… tout cela n’est que supposition de ma part et n’engage que moi.
Je m’approche de ce fameux conteneur contenant de la radio-activité (en faible quantité). C’est assez effarant de voir cette benne laissée à ciel ouvert, sous un préau en plein soleil, sécurisée par deux banderolles sur lesquelles sont accrochées de vulgaires feuilles A4 plastifiées avec un logo « Radio Activité ». Selon les informations qui me sont données sur place, elle contient un tapis roulant en cahoutchouc qui aurait servit à transporter des gravats.
Mais rassurez vous, je m’en suis entretenu avec le Sous préfet et il m’a assuré qu’il n’y avait aucun danger. Selon lui, il faudrait se tenir à proximité pendant 8 heures d’affilé, 40 jours de suite ( ou quelque chose comme ça…) pour que cela puisse représenter un risque pour la santé. Il est donc tout à fait normal que cette benne soit stockée ici depuis avril 2007 en attente de son traitement.
Vraiment… pas de quoi en faire un plat !
Puis, vers 16h00, je suis retourné à la CLIS afin de prendre quelques témoignages à la sortie de la réunion. Les participants quittent les lieux assez rapidement et je ne puis m’entretenir qu’avec le Sous-préfet (ce sera le sujet d’un prochain article), René Ariscon (une mémoire du Bassin et de l’Ostréiculture) et Michel Daverat, élu des Verts. Ces deux derniers ne semblent pas vraiment satisfait par cette première CLIS : « Beaucoup d’informations et de statistiques et pas assez de temps pour les échanges et le dialogue ». J’apprends que l’avocate des ostréiculteurs s’est fait brillamment remarquer dans une intervention houleuse avec le Préfet de Région qui, par ailleurs, a fait des déclarations surprenantes à propos des ostréiculteurs dans Sud Ouest le matin même :
en parlant des ostréiculteurs bretons : » là-bas, quand il y a une crise, ils en parlent le moins possible, ce en quoi ils ont raison. »
« la véritable saison est en hiver et autrefois les huîtres se mangeaient moins les mois sans R, ce qui constituait une forme de principe de précaution. »
(propos du Préfet Francis Idrac dans l’article de Hervé Mathurin – Sud Ouest du 25.09.2008)
Je suppose que les ostréiculteurs ont dû apprécier…
Quand je pense que je suis accusé de perturber le climat de sérénité avec mon blog…
Comme prévu, nous étions tous présent à la Villa Régina en Ville d’Hiver d’Arcachon pour présenter nos oeuvres aux visiteurs.
Contrairement à l’année dernière nous vîmes peu de monde par cette magnifique journée mais c’était surtout l’occasion d’échanger entre artistes et écrivains du Bassin dans une ambiance simple et conviviale.
(le photographe arcachonais Jean Joel Lefur en pleine conversation avec l’écrivain-historien Charles Daney)
Quelques inscrit(e)s à ma newsletter m’ont fait le plaisir d’une petite visite et je les en remercie.
Merci à Maurice Bénitah et à Jocelyne pour la formidable organisation de l’événement et à l’année prochaine pour une troisième édition !
Cette année nous serons 23 artistes et écrivains à présenter nos oeuvres au public !
Cela se passera à la Villa Régina, non loin du Parc Mauresque en Ville d’Hiver à partir de 10h00
Cette manifestation est organisée par le peintre Maurice Bénitah connu pour ses aquarelles du Bassin d’Arcachon et ses scènes d’époque.
L’occasion pour vous de rencontrer, d’acheter et de vous faire dédicacer les oeuvres des artistes et écrivains suivants :
Paulette Abadie Douce, Maurice Bénitah, Jacques Battin, Denis Blanchard Dignac, Jean Pierre Bernés, Nicole Chatignol, Céline Churlaud, Charles Daney, Yvonne Daudet, Philippe Duhamel, Catherine Dunouau, Michelle et Patrick Erésué, Anne Marie Flamant, Jocelyne Gond, Michel Jacob, Jean-Joel Lefur, Pierre Malrieux, Olivier de Marliave, Régine Rozenthal, Arelette Schneider, Stéphane Scotto, Marc testud, Lorus.
Mon confrère le photographe Jean Joel Lefur vous présentera le travail remarquable qu’il a effectué « sur les traces de Félix Arnaudin », célèbre photographe de la Grande Lande !
Régine Rosenthal sera également présente et nous pourrons discuter avec elle de ses derniers voyages au bout du monde.
Quand à moi j’aurai le plaisir d’offrir mon calendrier 2009 pour tout achat de mon livre « Rencontre avec la lumière… » (45 € au lieu de 49 €)
Hôtel Régina, samedi 20 septembre de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 18h00
Concert de jazz gratuit à partir de 19h00 dans les salons de l’hôtel.
Itinéraire : Arrivé(e)s sur Arcachon,dirigez vous en ville d’hiver depuis la gare et contourner complètement le rond point ( la poste ) et monter en ville d’hiver……. en empruntant l’avenue Victor Hugo ; tourner à la 3ème rue sur votre gauche, l’hôtel se trouve au 11 allée Corrigan .
VENEZ NOMBREUX !
Depuis la parution de l’article de Sud Ouest, beaucoup de personnes impliquées dans la protection du Bassin me contactent pour me donner des informations.
Je vais donc m’efforcer de me faire l’écho de leurs manifestations afin de les aider.
C’est en unissant nos forces et en partageant les informations que nous pourrons peut-être parvenir à une véritable prise de conscience collective.
Premier événement à soutenir : l’enterrement symbolique de la plage du Betey à Andernos, menacée par l’extension du port…
La manifestation est organisée par Surfrider fondation alors j’espère que les surfeurs lecteurs de ce blog trouveront une heure ou deux pour s’y rendre…
Moi je ne pourrai pas y être car je me suis engagé pour les Journées du Patrimoine. Mais je serai ravi de publier sur ce blog photos et vidéos qui pourraient me parvenir.
infoplagebeteysfe33.pdf
photo©Franck Perrogon-Sud Ouest 2008
RENCONTRE. –Photographe militant, Stéphane Scotto a suivi de près la crise ostréicole. Il diffuse sur Internet deux films tournés cet été et anime un blog
Son optique nature
:Sabine Menet
Au Wharf de la Salie, à Smurfit-Kappa à Biganos, au cours des fêtes de la mer à Arcachon : Stéphane Scotto a suivi de près les ostréiculteurs cet été. Derrière son objectif et derrière sa caméra, le photographe a figé les actions réalisées au cours de l’été pour dénoncer les dérives environnementales.
Comment vous positionnez-vous ? Êtes-vous un militant, un écologiste ?
Je porte un regard émotionnel sur les choses. Je mets au profit des autres mes images. J’ai une liberté de parole et d’action. Je ne fais partie d’aucune association ni d’aucun mouvement politique. Je m’exprime sur mon blog (1) et surtout je tiens à y donner la parole au plus grand nombre. Parce qu’il faut se mobiliser pour que les choses bougent.
Que pensez-vous des actions menées cet été ?
Je pense que les choses ne font que commencer. La visite à Smurfit lorsque les ostréiculteurs ont découvert, à 400 ou 500 m de la Leyre, un plan d’eau qui pourrait faire penser au Lac Rose, non loin de Dakar, a été édifiante. Car là, ce ne sont pas des cristaux de sel qui donnent cette couleur rose mais des métaux lourds. Et que dire de la décharge à ciel ouvert. Je crois que la machine est lancée. Depuis que j’ai mis en ligne le film tourné là-bas (2), je croule sous les mails. L’impact du visuel est énorme.
Est-ce à dire que vous êtes optimiste quant à l’avenir ?
Hélas non. Je reste fataliste face au peu de prise de conscience des habitants du Bassin. Nous sommes dans une situation d’urgence où il faut prendre des mesures et non plus des demi-mesures. Il faut établir une direction pour le développement du Bassin.
« Je pense que les choses ne font que commencer, la machine est lancée »
En fait, non, il ne faudrait même plus parler de développement. Comment prévoir 100 000 habitants en plus d’ici 2030, alors qu’on n’a même pas réussi à gérer le doublement de la population en six ans ?
Que pensez-vous traduire à travers vos photos ?
Avant tout mon amour du Bassin. Un endroit où je suis venu en vacances jeune, avant de venir m’y établir en 2001. Un endroit beau et fragile à l’incomparable lumière. Avec des endroits où j’ai appris la solitude. Mes photos sont des témoignages que l’on retrouvera peut-être dans quelques années en se disant : « Tiens, ça ressemblait à ça, avant. »
Vous faites souvent le parallèle entre le bassin d’Arcachon et Cape Cod aux États-Unis…
Oui. Les paysages sont identiques, les activités, ostréiculture, pêche et nautisme aussi. La seule différence, c’est que l’environnement y est beaucoup plus protégé. Que l’on ne peut pas y construire n’importe comment, ni y implanter n’importe quelle activité. J’ai réalisé une série de photos là-bas et je repars, en octobre, pour poursuivre mon projet. J’aimerais y ouvrir une galerie.
Quid de la prochaine plus grande photo du monde (3) ?
Elle est repoussée aux vacances de Pâques afin de pouvoir être présentée avant l’été 2009. Mais elle se fera et englobera cette fois-ci toute la côte intérieure du bassin, du Wharf à la pointe du Cap Ferret.
(1) http://stephanescotto.unblog.fr (2) Le film s’intitule « La souris qui cachait un éléphant », en référence au test de la souris appliqué à la commercialisation des huîtres. Il est visible sur http ://www.dailymot ion.com/altitude33/video/x6mako-la-souris-qui- cachait-un-elephant-news. (3) Il y a deux ans, à bord d’un ULM, il a réalisé la plus grande photo panoramique au monde en proposant, en un seul coup d’œil, de visualiser tout le front de mer, d’Arcachon aux plages océanes.
Ce matin, j’avais demandé à Michel Boudigues de pouvoir décoller à 8h30 et de profiter des lumières du soleil levant pour faire quelques photos des ports ostréicoles qui bordent le Cap Ferret.
Mais c’était sans compter sur les caprices de la météo ! En effet, un épais brouillard avait envahi l’aérodrome de Villemarie.
Après une heure d’attente, nous finissons par prendre de l’altitude. Cap sur la pointe du Cap Ferret.
C’est aussi l’occasion de tester une optique que m’a prêté un ami photographe amateur qui pour le coup est mieux équipé qu’un professionnel !
Il s’agit d’un Nikon 300 mm f2,8 ED stabilisé. Une folie à 5000 € !
Grace à cet objectif j’espère pouvoir faire des cadrages un peu variés et surtout capturer des détails qui me seront utiles pour mon prochain livre.
C’est vrai que cet imposant « caillou » se comporte plutôt bien dans les airs. Son poids important lui permet de rester stable dans les turbulences que nous rencontrons. Seul inconvénient: il m’est impossible de changer d’objectif dans l’ULM… pas assez d’espace pour manipuler cette énormité !
Ce matin, j’avais rendez-vous avec la lumière.
Dès 7 heure du matin, les traînées roses dans le ciel laissaient présager une journée exceptionnelle.
J’avais préparé mon sac de matériel la veille.
Cette fois ci il n’y a que du 100 % argentique ! le Mamiya 7 avec le 210 mm et le grand angle et mon Wide Pan.
Comme j’ai décidé d’aller sur la Dune, je prends le trépied en bois Berlebach, plus pratique avec le sable.
Direction les Sabloneys. Il y a là un endroit que j’ai repéré en ULM et où je ne suis jamais allé.
En haut de la Dune, beaucoup de vent et pas une seule trace de pas.
d’ailleurs je suis seul et c’est bien agréable.
Le ciel est bleu. C’est MON bleu. Voilà, il est revenu !
Sur le Banc d’Arguin, peu de bateaux, quelques pêcheurs et un ou deux ostréiculteurs.
Le calme.
A cause du vent et du sable j’ai un peu de mal à charger mes deux appareils. Surtout le WidePan. Les chinois ne sont pas si malins que ça pour avoir conçu un système aussi peu pratique d’enroulement du film…
Le soleil monte et commence à transpercer la mer, laissant apparaître des dégradés de vert. On va encore me dire que j’ai mis des filtres !!!
Il y a tout ce que j’aime : un ciel bleu profond, pur sans un seul nuage, un horizon bien net, sans brume atmosphérique, un banc de sable lumineux avec juste quelques bateaux, des oyats, des pins, et le calme.
Je fais 12 films. C’est énorme mais j’ai tout doublé ou triplé pour être sûr.
Les films sont partis au labo cet après midi. Résultats dans quelques jours…