Au départ le projet était de partir en mode road trip sur les routes de Californie pendant deux mois. Je devais traverser et photographier différents parcs nationaux tels que Joshua Tree, Death Valley, Sequoïa Park et Yosemite. Je devais aussi passer un peu de temps à San Francisco et redescendre sur L.A. par la mythique route de la côte pacifique. De ce voyage je n’avais programmé que la première semaine à Joshua Tree. J’avais loué un 4×4 confortable car je savais que j’allais rencontrer des conditions hivernales difficiles et j’avais réservé un logement atypique dans un van des années 80 dans le désert de Yuccas Valley. La suite du voyage devait se faire selon mon inspiration en totale improvisation. Je partais sur les traces de Raymond Depardon, en « errance ». Ce voyage c’était le rêve de toute une vie.
Mais c’était sans compter sur ce putain de virus qui m’a finalement rattrapé là-bas dans le désert. Non pas que je sois tombé malade, mais plutôt que dès mon arrivée en Californie le 9 mars, le covid-19 se propagea très rapidement sur le territoire américain, m’obligeant à prendre la décision de rentrer au bout de quelques jours pour rejoindre mes compatriotes dans l’expérience du confinement national.
J’ai heureusement pu mettre à profit ces 10 jours pour explorer le parc national de Joshua Tree, de fond en comble. Je n’allais pas bénéficier des conditions climatiques que l’on attendrait d’un désert situé dans le sud de la Californie. Au contraire, le froid, le brouillard, le vent et des pluies torrentielles furent de la partie. Mais ce n’était pas sans me déplaire car j’ai pu réaliser des images un peu différentes. Je vous laisse découvrir les photos disponibles en tirages grands formats en cliquant ici.
Il ne me reste plus qu’à attendre que ce virus nous laisse tranquille pour ré-envisager ce voyage. Peut-être bientôt, qui sait…?
Ci-dessous voici quelques photos prises façon « carnet de voyage » avec mon petit Fuji XT2 :
C’est une petite ile volcanique dans l’archipel des Canaries, au large du Maroc.
Elle a la particularité d’être lunaire du fait de l’activité intense de ses volcans dans les années 1700. Un paysage de lave et de cendre séchées, figées et aiguisées par les alizés, source d’inspiration de l’artiste César Manrique qui y laissa son emprunte. Le contraste du blanc des habitations avec la noirceur intense qui règne sur l’ile est omniprésent. La végétation, extrêmement rare du fait de l’aridité de l’ile, est constituée de palmiers et de cactus.
Les photos disponibles en tirages grands formats sont visibles en cliquant ici.
Dans un tel environnement, les 140 000 habitants de l’ile ne peuvent compter que sur le tourisme et l’étonnante activité viticole située à Geria, au pieds des volcans. Malgré tout, l’ile semble arriver à préserver les lieux par la gestion d’un tourisme résonné. De toutes façons, n’espérez pas venir à Lanzarote pour vous la couler douce au bord de la piscine ou sur une plage d’un des nombreux resort implantés sur la côte Nord. Aucun intérêt. Il ne fait pas si chaud que ça et les alizés pourraient vous gâcher le farniente.
Non, croyez-moi il y a mieux à faire. Visiter l’ile et en découvrir tous les aspects, s’imprégner de sa particularité et la comprendre, vous procurera une expérience indélébile.
Les routes sont neuves et la circulation est d’une facilité déconcertante. Nous sommes en territoire espagnol et bien que ce soit une ile, les prix restent largement inférieurs aux prix français. Que ce soit pour l’alimentation, les restaurants ou l’essence, tout est moins cher qu’en France. Les iles des territoires français d’outre-mer feraient bien d’en prendre de la graine…
La population est souriante et accueillante. Le tourisme étant essentiellement anglais et allemand, si vous ne parlez pas espagnol c’est donc en anglais qu’il faudra vous faire comprendre.
J’ai choisi cette ile pour faire une recherche photographique esthétique au milieu de ces paysages atypiques. Aussi comme hors-d’oeuvre avant mon grand voyage en Californie de deux mois en mars et avril 2020. Cela fait longtemps que je n’ai pas voyagé et il me fallait donc un petit voyage pour me remettre dans le bain.
Mon premier jour sur l’ile fut consacré à la parcourir en voiture afin d’assimiler les distances entre les différents lieux qui m’intéressaient. Je n’avais emporté avec moi que mon fuji XT2 avec trois optiques fixes : 16, 35, et 50 mm. Pour un premier jour j’ai dû me confronter au vent particulièrement fort et malgré le port d’un chèche j’ai quand même réussi à attraper mal à la gorge. L’air est rempli de particules de poussières qui irritent les voies respiratoires et j’étais donc bon pour une petite angine doublée d’un bon rhume. Rien de grave mais pas très confortable.
Dès le lendemain, je décide de me mettre sérieusement au travail. Ma priorité étant le Parc Volcanique de Timanfaya, je choisi de me mettre immédiatement en quête d’un point de vue stratégique en hauteur afin de capturer ces paysages d’une autre planète. Mais je me rends vite compte que le parc est totalement verrouillé au profit de l’industrie du tourisme. En effet, il n’est pas possible d’entrer dans le parc autrement qu’en voiture et de prendre une place dans un autocar pour une visite guidée de 20 minutes. Comme vous pouvez vous en douter cela ne m’intéresse pas d’être coincé dans un bus au milieu de touristes anglais en sandales + chaussettes (désolé pour le cliché mais c’est quand même ça…). Ce n’est pas de cette manière que je peux travailler. J’ai donc tenté inlassablement de trouver des volcans accessibles à escalader autour du Parc, ce qui fut sportif et bien compliqué aussi (car encore faut-il pouvoir garer la voiture quelque part…). Ce qui est sûr c’est que pour mon prochain séjour je louerai une Jeep car la solution passe aussi par les chemins caillouteux impraticables avec un véhicule standard.
Je n’étais pas non plus aidé par la lumière, brumeuse et fade pour cette semaine là, ne m’offrant pas des sunset admirables.
Mais au fil de mon parcours sur l’ile, je me rends compte que ce qui me fascine le plus, ce qui m’inspire, c’est l’omniprésence du noir. Je penses alors aux oeuvres du peintre Pierre Soulages mais aussi aux photos du photographe américain Adam Katseff.
Je décide donc de me concentrer sur cette idée et de réaliser une grande partie de mes prises de vues en Noir et Blanc.
Bien entendu j’avais espéré pouvoir trouver un avion et un pilote pour faire quelques photos aériennes mais compte tenu de la force du vent, je n’ai même pas essayé. Je me suis contenté de faire décoller mon drone Mavic2Pro les rares fois ou cela m’a été possible.
Voici un petit montage à partir de mes images capturées au drone:
Une semaine c’est vraiment trop court pour le travail que je fais habituellement. Il faudrait une chance inouïe pour réunir les bonnes conditions au bon moment. C’est la raison pour laquelle en général je voyage plusieurs semaines, voir plusieurs mois. On considèrera donc que cette petite semaine à Lanzarote était un repérage en vue d’un séjour plus long à une période plus favorable au niveau de la lumière.
Dans 10 jours, un autre voyage m’attend… je me prépare activement pour un grand road trip de deux mois en Californie que je partagerai avec vous en direct sur les réseaux sociaux.
Ces voyages en solitaire me permettent de couper un peu avec le Bassin que je photographie depuis vingt ans mais aussi de trouver de nouvelles inspirations qui me sont utiles par la suite.
Deux minutes d’instants magiques pour terminer l’année 2019 et démarrer 2020 dans la sérénité. Où que vous soyez sur la planète, je vous souhaites une très belle année 2020 !
La dernière fois que j’y suis allé c’était en 2012 et j’avais été un peu déçu. Depuis que la journée consacrée aux professionnels a été retirée, ce salon a pris un caractère « tout public » qui rend un peu difficile l’accès aux stands pour les photographes pros.
Cette année, j’avais vraiment envie d’y faire un tour car j’avais la possibilité de m’y rendre le dernier jour, qui plus est un jour férié, donc moins fréquenté. C’était une occasion de recroiser des confrères et de rencontrer quelques responsables de marques dont certains produits ont attiré mon attention.
Et parmi ces marques il y a Fuji qui vient de sortir son moyen format hybride 100 millions de pixels que j’ai eu la chance de tester en prises de vues aériennes il y a deux semaines (lire mon article complet en cliquant ici). Coup de bol, sur le stand de Fuji, le célèbre photographe de guerre Eric Bouvet, ambassadeur de la marque, animait une conférence passionnante sur sa vision de la photographie de reportage. J’ai toujours admiré ce photographe que j’avais découvert quand j’étais un jeune photographe de l’Armée de l’Air à Dakar et que je rêvais de devenir grand reporter. J’ai eu la chance de le rencontrer dans ma galerie l’été dernier et de pouvoir échanger un peu avec lui. Sa conférence, illustrée par quelques unes de ses plus belles photos était passionnante. Il fait partie de cette génération de photographes qui a développé sa carrière à la bonne époque de la « pelloche » argentique, de l’absence des réseaux sociaux et même d’internet. Une époque où la valeur des photos était mieux reconnue et leurs auteurs mieux respectés (aussi mieux payés !).
Je retiendrai de sa présentation quelques phrases en particulier :
» N’utilisez pas le mode rafale, concentrez vous et ne déclenchez qu’une fois »
» Je m’interdit toute retouche et je shoote en jpeg «
» Une bonne photo est une photo qui oblige à se poser des questions «
» Je ne connais pas de bon photographe heureux car un bon photographe est forcément toujours insatisfait »
Je devais aussi profiter de ce passage au Salon pour aller récupérer mon prix offert par Dassault Aviation pour ma deuxième place au concours de la FOSA pour ma photo du Rafale en pleine évaporation prise au meeting de Cazaux. Une photo que j’ai réalisé avec mon Fuji XT2 et un 100-400 stabilisé hyper efficace. Pour la petite histoire c’est sur le stand Nikon que je suis allé récupérer mon prix… j’avoues que c’était un peu embarrassant 😉
Si vous êtes venus à la galerie et que vous êtes passé derrière mon bureau vous avez certainement remarqué que je travaille avec une petite tablette graphique Wacom. Cela fait plus de 10 ans que je n’ai pas touché à une souris. Je ne pourrais pas me passer de la fluidité et du caractère intuitif d’un stylet. Et bien sur le stand Wacom j’ai pu tester l’écran-tablette de 32″ Cintiq Pro et j’ai adoré ! vous la verrez certainement à la galerie dans les mois à venir 😉
Le Salon c’est une bonne occasion d’aller rendre visite à l’équipe du magazine Profession Photographe qui se démène toujours pour nous défendre dans un climat parfois anxiogène pour notre profession. D’ailleurs cette année la start-up française très controversée Meero, qui vient de lever près de 300 millions d’euros pour son concept visant à exploiter les photographes en disruptant leur métier par l’uberisation, a osé prendre un stand à quelques mètres de là ! stand qui heureusement avait l’air bien désert… Tout comme je l’avais annoncé pour la start-up bordelaise Shoot 4 Me, je prédis une belle faillite à Meero dans les 2 à 3 ans à venir. Ce modèle économique qui tente de tirer profit de la précarité des photographes débutants en les entrainant dans la spirale infernale du low cost ne peut pas fonctionner. Lisez cet article pour mieux comprendre.
Et dire que la photographie est une invention FRANÇAISE ! …
Non loin, une autre start-up, bien moins prétentieuse et pour le coup utile pour les photographes, m’accueille pour des explications approfondies. J’avais repéré Prodibi qui propose une solution efficace pour héberger nos photos sur nos propres sites avec une résolution de haut niveau mais un poids plume. Il suffit de s’abonner à la newsletter de Prodibi pour comprendre qu’on a tout de suite affaire à des gens qui comprennent les photographes et qui travaillent au service de la qualité. Leur technologie m’intéresse et je dois me pencher sérieusement sur la faisabilité technique de passer par leurs services.
Je vais aussi passer un peu de temps sur le stand de la célèbre marque de papier photo Hahnemühle. J’ai vu que le photographe Pascal Bourguignon avait récemment vanté le rendu du papier à base d’agave et j’avais envie de toucher ce papier naturel. Je n’ai pas été déçu par la diversité de la gamme. J’ai d’ailleurs été formidablement renseigné par une hôtesse qui connaissait bien son sujet et je suis reparti avec quelques échantillons. Je vais étudier de près la possibilité de proposer des tirages de mes photos sur ces beaux papiers à la Galerie.
En passant par le stand du magazine Compétences Photo j’assiste à une conférence de mon avocate, Maître Joëlle Verbruge.
Puis, je visite une expo qui me permet de découvir un superbe tirage au charbon d’une photographie noir et blanc extraite de la série « Rivers & Falls » du photographe américain Adam Katseff. La vision et l’esthétique qu’il a développé autour du paysage en travaillant à la chambre est très intéressante. Il y a dans cette expo des tirages en très grands formats de photographes contemporains reconnus et côtés mais je suis surpris de constater que la qualité technique ne suit pas toujours. Il semble que certaines de ces oeuvres auraient nécessairement dû être réalisées en moyen format ou à la chambre afin que la netteté dans les détails soit irréprochable. Or ce n’est pas toujours le cas. Je trouve que c’est un peu du foutage de gueule et que les galeries qui ont tendance à snober la photo de paysage figurative feraient bien parfois de faire profil bas.
La journée est vite passée et il est temps de quitter le salon pour rejoindre mes amis de Dakar dans une brasserie parisienne pour évoquer nos vieux souvenirs. Demain ce sera le retour sur le Bassin. Au revoir Paris, une ville où je suis né et où j’ai grandi mais que j’ai aujourd’hui bien du mal à apprécier…
L’année prochaine je me ferai violence pour aller aussi faire un tour à Paris-Photo et PhotoFever.
J’en parle assez souvent alors si vous n’avez pas encore compris c’est que vous le faites exprès : je prend mes photos avec un appareil moyen format.
Le moyen format c’est quoi ?
Il existe trois formats de capteurs numériques :
Les capteurs APS : ce sont des petits capteurs dont la résolution ne dépasse pas les 24 millions de pixels. Ils équipent les appareils compacts, certains hybrides et reflex grand public. Il faut tenir compte d’un coefficient multiplicateur x1,5 sur les objectifs. Par exemple un zoom 24x70mm monté sur un appareil au capteur APS deviendra un 36×105 mm. C’est pratique quand on recherche une longue focale mais moins, évidemment, si a besoin d’ un grand angle. Certains capteurs APS ont une qualité exceptionnelle. C’est notamment le cas de la série X chez Fujifilm. Je possède moi -même en deuxième appareil un hybride Fuji XT2 que j’adore utiliser au quotidien. C’est un peu mon couteau-suisse photographique 😉
Les capteurs « plein format » (full frame) : ce sont des capteurs identiques au format des pellicules 24×36 d’autrefois (un négatif ou une diapo mesurait 24 x 36 mm). Les valeurs de focales indiquées sur les objectifs correspondent exactement à ce format de capteur. Les appareils reflex professionnels sont tous équipés de capteurs plein format.
Les capteurs « moyen format » : contrairement à ce que l’on pourrait en déduire ces capteurs sont plus grands que les capteurs « plein format ». En argentique, les négatifs ou diapos mesuraient 4,5×6 cm, 6×6 cm ou 6×7 cm. Sur le même principe, les capteurs numériques moyen format contiennent donc plus de pixels et sont destinés aux photographes très exigeants en résolution. Ce sont plus particulièrement des photographes dont les images sont imprimées en très grands formats pour des expositions ou de l’affichage publicitaire. Seules quelques marques produisent des appareils moyen format : Hasselblad, Phase One (qui a racheté Mamiya), Pentax et Fuji. A noter que Hasselblad et Phase One ne fabriquent uniquement que des moyens formats. Ce sont aussi les plus chers, mais cela se justifie par la qualité inégalable de leurs appareils et de leurs optiques.
Pour ma part, j’ai fait mes début en moyen format argentique dans l’armée de l’air en 1993. Nous avions au service photo de Ouakam à Dakar un boitier de marque Bronica en 4,5×6 qui nous servait pour les photos d’identité, les photos anthropométriques et les photos de pièces détachées d’aéronefs. Comme c’était de l’argentique et que je tirais moi même les photos en N&B, cela m’a permis de prendre conscience de la différence de netteté entre un négatif 24×36 et un 4,5×6.
Un peu plus tard, quand je suis devenu photographe de pub, toujours à Dakar, les agences ont exigé que je travaille en moyen format car les photos que je devais produire pour eux étaient principalement destinées à de l’affichage en 4x3m et il fallait donc un maximum de définition. J’ai donc investi dans un appareil 4,5×6 de marque Mamiya que je suis allé acheter à Paris dans la célèbre boutique spécialisée Le Moyen Format. C’était en 1996.
Puis quand je me suis installé sur le Bassin d’Arcachon en 1999, j’ai continué à utiliser cet appareil pour faire mes photos de paysage. C’est avec ce Mamiya 645 Pro TL que j’ai réalisé une grande partie de mes photos jusqu’en 2013. Cet appareil fonctionne toujours et c’est lui que vous voyez sur le trépied en bois à la galerie. En parallèle, j’utilisais aussi un appareil moyen format panoramique à objectif rotatif très étonnant : le WIDEPAN. A cette époque où le numérique commençait déjà à déstabiliser toute une profession, je me considérais comme étant entré en résistance.
En 2013, la marque Pentax a sorti le premier moyen format numérique 53 millions de pixels « abordable » : le 645 Z . A l’époque, je partais pour une nouvelle aventure en Guadeloupe et je me suis dit que c’était le bon moment pour faire la transition argentique-numérique. Je savais qu’aux antilles je rencontrerai beaucoup de difficultés pour me fournir en films et pour les conserver. De la même manière, il aurait été impossible de les faire développer sur place. J’ai donc investit près de 15 000 € pour cet appareil ultra performant avec trois optiques. Si je suis toujours très satisfait de l’appareil et de son rendu global, je le suis par contre beaucoup moins par la qualité des optiques. Les zoom AF sont de piètre qualité de fabrication et le piqué plus que douteux. Je ne les utilise plus alors qu’ils m’ont couté près de 4000 €. Pentax a refusé de me les reprendre. A défaut de pouvoir réinvestir dans des optiques fixes de dernières génération, je me suis rabattu sur des anciennes optiques à mise au point manuelle que je trouve en occasion à des prix très bas. Je possède aujourd’hui presque toute la gamme 645. Bien sûr, ce matériel est destiné à la photographie aérienne et au paysage statique uniquement. A moins de choisir un angle tout particulier, voir décalé, il sera difficile de couvrir un évènement ou de faire de la photo de sport par exemple avec ce boitier lourd, encombrant et lent. (notez que j’ai quand même réalisé avec ce matériel de très belles photos de la régate Bucket Regatta à Saint-Barth visibles ici)
Depuis que j’ai franchi le cap du moyen format numérique il y a 6 ans, les marques ont redoublé d’effort pour augmenter la capacité de résolution. Il faut dire que dans un monde où certains smartphone sont dotés de capteurs avec des résolutions annoncées à 40 millions de pixels, les fabricants de moyens formats ont plutôt intérêt à prendre de l’avance !
A ce jour, en moyen format, la résolution standard semble fixée à 100 millions de pixels, ce qui par exemple permet un tirage en subligraphie 90×120 à pleine résolution sans aucune interpolation !
Fujifilm était entrée dans la danse avec son GFX50, puis récemment son GFX50R vendu à un prix vraiment très abordable. Deux boitiers plutôt destinés au reportage et à la street photographie bien que mon confrère Pascal Bourguignon réalise des photographies aériennes en paramoteur de toute beauté avec son GFX 50 !
Mais pour compléter son offre la marque vient de sortir une bête de guerre: le GFX 100 (100 pour 100 millions de pixels). L’appareil ressemble à un gros boitier reflex. Il n’a pas la forme cubique typique des autres moyens formats. C’est un peu déroutant pour moi.
Comme toute la gamme Fuji, c’est un appareil hybride donc sans miroir. C’est à dire que la visée est électronique. Votre oeil ne voit pas l’image de l’optique renvoyée par un miroir mais une vision numérique affichée directement dans le viseur (amovible) sur un tout petit écran de très haute définition. Exactement comme pour une caméra vidéo. Vous voyez donc en direct le résultat de tous vos réglages. C’est assez intéressant et pour simplifier mes explications au maximum je vous dirais que cela permet au photographe d’avoir en direct à la prise de vue une vision à peu près similaire à ce que donnera l’image définitive. Cette technologie offre aussi la possibilité de faire apparaître dans son viseur des informations telles que des alertes de netteté ou de sur-exposition. L’autre avantage est une meilleure qualité dans les très haute sensibilités et l’absence de vibration du miroir puisqu’il n’y en a plus. Un point très important sur ce Fuji GFX 100: un stabilisateur très performant qui permet de compenser les vibrations sur l’obturateur et donc de réaliser des prises de vues nettes à des vitesses plus lentes. C’est particulièrement intéressant pour la photographie aérienne qui est une discipline dans laquelle la vitesse d’obturation nécessite d’être élevée à cause de la vitesse et des vibrations de l’aéronef. Cela permet du coup de ne pas avoir à monter trop haut dans les ISO et donc de gagner en qualité.
Je vous épargne la liste presque infinie des fonctions de cet appareil, notamment en ce qui concerne les performances de l’autofocus (détection des visages, etc…) J’ai pour ma part choisi il y a déjà longtemps de ne pas me perdre dans ce délire hi-tech et de me concentrer uniquement sur des fonctions essentielles. Mais cette débauche de technologie permettra certainement au GFX100 d’atteindre la polyvalence que certains photographes attendaient sur un moyen-format. Car oui avec cet appareil il est possible de couvrir un évènement sportif et de faire du reportage dans le feu de l’action. La vitesse d’opturation peut monter au 1/4000 s et autorise des rafales de 5 images, ce qui est très correct pour un photographe qui réalise ce type de prises de vues occasionnellement. Dans ces deux cas précis, les 100 millions de pixels permettront en plus aux photographes d’effectuer des recadrages importants mais aussi d’exposer leurs oeuvres dans des galeries en très grand format. Ça peut valoir le coup ! 😉
Ainsi donc, j’avais hâte de tester cet appareil et l’essai m’a été proposé par le très dynamique distributeur de matériel photo ProPhot qui m’a envoyé une collaboratrice sur le Bassin afin que je puisse tester le matériel dans mes conditions habituelles de prises de vues. Comme Ophélie n’est pas du genre à faire les choses à moitié, elle m’a aussi apporté un Phase One. Je décide de faire deux vols : un avec le Fuji GFX100 + mon Pentax 645Z et l’autre avec le Phase One.
En aérien deux optiques fixes me suffisent amplement. J’avais donc demandé un grand angle et une longue focale. N’ayant pas le temps de potasser la notice de l’engin, j’avais demandé à Ophélie de bloquer les fonctions que je pourrais déclencher par inadvertance. L’appareil fut donc réglé en tout manuel et AF stabilisé.
La prise en main est agréable. Les molettes de réglage de vitesses et iso sont au bout des doigts et le diaph peut se changer directement à la bague de l’objectif avec une grande fluidité. Le fait de voir le résultat dans le viseur électronique est très pratique même si je comprend que cela peut choquer les puristes. Moi qui suit plutôt assez conservateur dans ce domaine, la visée électronique me va bien. Je l’ai découverte avec mon petit Fuji XT2 et je m’y suis bien habitué. De plus, ce système de visé permet de faire un zoom électronique afin de vérifier sa mise au point, ce qui dans certains cas peut s’avérer très efficace.
Je vais donc ainsi réaliser une cinquantaine de prises de vues aériennes au dessus des bancs de sable et de l’Ile aux Oiseaux. Et comme je veux en avoir le coeur net, j’ai doublé certaines photos avec mon Pentax 645Z. C’est important de comparer les deux appareils car si le Fuji GFX100 produit 102 millions de pixels, soit le double du Pentax 645Z, son capteur est néanmoins de la même taille (43,8×32,9). Reste donc à savoir si le fait de caser deux fois plus de photosites dans un capteur de même dimension est une solution efficace ?
Petit détail mais qui a son importance, avec sa forme de gros reflex, le Fuji GFX100 est aussi doté d’un déclencheur vertical ce qui est très confortable. Je n’ai jamais compris pourquoi Pentax n’avait pas équipé le 645Z de cette fonction essentielle.
De retour à la galerie, voici le moment venu de décharger les cartes et de développer les RAW. Ophélie a insisté pour que j’installe Capture One Pro (version d’essai). Moi je suis habitué à Camera Raw et dès qu’on me parle de changement j’y vois tout de suite une galère. J’ai détesté l’école et je me retrouve à presque cinquante ans à devoir ré-apprendre… Bref, on a fait comme elle a voulu mais très vite je me suis retrouvé perdu dans les méandres de ce logiciel qui m’était inconnu. Mais il parait que l’essayer c’est l’adopter. Nous verront bien, si j’ai le temps de me former ce qui ne va pas être évident…
Ce qui est certain c’est que la performance du stabilisateur a joué son rôle. Les images sont toutes parfaitement nettes. Il y a plus de définition qu’avec le Pentax et cela se voit en affichant à 100%. Néanmoins j’ai l’impression que le rendu est très « numérique », presque métallique, certains diront « binaire ». Il me semble qu’ il y a moins de modelé qu’avec mon Pentax 645Z. Il est possible que l’utilisation des simulation de films argentiques qui sont proposés par Fuji soit à prendre en compte pour pallier à cet effet et retrouver un rendu plus proche de l’argentique.
J’ai refait un vol en toute fin de journée dans des conditions de lumières assez extrêmes puisque le ciel était totalement bouché. Avec le 23mm ouvert à f5 et une vitesse au 1/160s à 800 iso, je pense qu’on ne peut pas faire plus risqué pour la netteté en photographie aérienne depuis un ULM à 1000 pieds environ. J’ai photographié l’Ile aux Oiseaux dont voici le résultat final. Je me suis permis de recadrer l’image car en grand angle j’avais l’aile de l’ULM dans le cadre. Après un bon étalonnage sur Camera Raw (mais il parait qu’on peut faire mieux sur Capture One) j’obtiens une très belle photo suffisamment nette pour voir les Cabanes Tchanquées. Bien sûr il y a un peu de bruit mais n’oublions pas que nous sommes à 800 iso sur une image légèrement sous exposée à la prise de vue. Au tirage en 80×80 cm je pense que ce bruit ne sera pas perceptible à l’oeil. Jugez plutôt :
Malheureusement je n’ai pas pu tester cet appareil dans d’autres conditions que l’aérien. Mais je suis certain d’une chose, ce joujou à 11 000 € repousse les limites du moyen format et va attirer l’attention de nombreux photographes qui n’avaient peut-être jamais envisagé de quitter le monde « pépère » du 24×36…
Si devais donner un conseil à un(e) photographe qui souhaite passer au moyen format tout en disposant d’un appareil très polyvalent, je lui conseillerai sans hésiter le GFX100. La gamme d’optiques est assez vaste pour couvrir la plupart des besoins et est bien sûr compatible avec le GFX50R qui est proposé à un prix suffisamment attractif pour constituer un second boitier. Par ailleurs, la relation que les responsables de Fuji France entretiennent avec les photographes pros est très dynamique et appréciable. Ce n’est pas le cas chez Pentax qui a même brillé par son absence au Salon de la Photo de Paris cette année…
Phase One : la cerise sur le gateau.
Ophélie avait insisté pour que je teste également un Phase One. Compte tenu du prix je l’avais prévenu qu’il n’y avait aucune chance pour que j’investisse dans ce matériel même si je savais d’avance qu’il me correspond bien plus que le GFX100 de chez Fuji.
Phase One c’est avant tout une marque de dos numériques, domaine dans lequel cette compagnie scandinave excelle ! Après avoir racheté la célèbre marque japonaises d’appareils moyens formats argentiques Mamiya, Phase One s’est positionné dans le très haut de gamme, tout comme le fabriquant suédois Hasselblad.
Me voici donc en présence d’un bloc d’acier au design épuré qui donne tout de suite envie de le prendre en main. Bien sûr, avec son optique Schneider 80mm f2,8 il pèse son poids. Mais cela n’a pas été conçu pour courir derrière Eric Bouvet entre les rafales de kalachnikov en pleine bataille de Mossoul !
Cet appareil est destiné à la mode, à la pub et au paysage, un point c’est tout. Il semble avoir été pensé pour les photographes pros les plus expérimentés et les plus exigeants. Par exemple il intègre un détecteur de vibrations sismiques du trépied permettant même un déclenchement au moment ou l’appareil détecte le moins de vibrations ! Il y a aussi une fonction « hyperfocale » qui sera appréciée des photographes de paysages et d’architecture. Et pour les photographes de mode et de pub : la synchronisation flash au 1/1600 !
Si on ne devait retenir que l’essentiel, on mettra en avant que le capteur de 100 millions de pixels mesure 53,7×40,4, ce qui le rapproche sérieusement d’une fenêtre d’opturation 4,5×6 en argentique. En outre le système Phase One est modulable puisque le dos numérique est interchangeable. Il peut même s’adapter sur des chambres !
Et moi, aujourd’hui, je vais avoir la chance de pouvoir réaliser un vol avec cette merveille.
Malheureusement il ne fait pas beau du tout. Le ciel est complètement couvert au point qu’en cette fin de journée d’automne il n’y a plus beaucoup de lumière. Je décide quand même de faire le test et nous décollons. Comme je n’ai qu’une seule optique fixe : le 80 mm Scheider BlueRing (équivalent à un 50mm en 24×36), je choisi de réaliser quelques photos générales des passes du Bassin d’Arcachon. Et puisque je dispose de 100 millions de pixels sur un gros capteur et bien soyons fous : je décide de réaliser un panoramique par assemblage sur la base de trois photos. Olivier, le pilote remonte vers le large pour nous écarter le plus possible du Banc d’Arguin afin que l’ensemble puisse rentrer dans mon cadre. On va s’y prendre à trois reprises car à chaque fois on était encore trop prêt… Finalement la prise de vue est réussie. Reste à savoir ce que cela va donner une fois sur l’écran. A 200 iso j’ai ouvert à f2,8 pour 1/800 s. On est limite à tous les niveaux mais je ne voulais pas monter dans les iso.
Très vite, la lumière ne permet plus rien et nous décidons d’atterrir. Je suis un peu frustré de ne pas avoir pu pousser le test plus avant mais je n’oublies pas que le but principal de cette journée était de tester le FUJI GFX100 qui présente une alternative « abordable » pour moi.
De retour à la galerie, je n’ai pas le choix, je suis obligé d’utiliser Capture One, logiciel créé par Phase One, pour « dérawtiser » les images. En effet, les fichiers du Phase One ne sont pas reconnus par Camera Raw. Comme je vais réaliser un panoramique par assemblage, et qu’en plus je ne maitrise pas du tout Capture One, je vais juste ouvrir les trois photos, leur appliquer un étalonnage très soft et les balancer sur photoshop en .tif, puis faire ma petite tambouille habituelle.
Ce qui frappe tout de suite à l’écran c’est la subtilité du rendu. On a le sentiment de voir des nuances qui donnent de l’intérêt à une lumière qui aurait pu être ignorée. Avec cet appareil, le photographe devient un peintre impressionniste avant de devenir un pictoraliste ! Il risque même de devenir snob ! lol
Une fois les trois images assemblées, je m’aperçois que je ne peux pas enregistrer le fichier en .psd car il dépasse… 2 gigas ! Je suis donc obligé d’écraser les calques pour pouvoir l’enregistrer. C’est donc une information importante à prendre en compte car si vous vous lancez dans ce type d’assemblage à partir de photos de 100 millions de pixels, vous n’avez pas d’autre choix que de terminer le travail avant de l’enregistrer.
Finalement, j’ai choisi de convertir ce panoramique en N&B, pour des raisons purement commerciales car je pense que je ne trouverai pas d’acquéreurs de cette photographie dans sa version couleur trop mélancolique. Il faudrait pour cela que j’expose dans des galeries fréquentées par des collectionneurs. Et justement cet appareil est destiné à des photographes qui ont la possibilité de rencontrer ce public. Ce sera peut-être mon cas, un jour …ou pas.
Si vous avez lu cet article jusqu’ici alors c’est que soit vous êtes un(e) professionnel(le) , soit que vous n’aviez vraiment rien d’autre à faire Lol
J’ai souhaité vous faire partager cette expérience et j’espère que cela vous aura apporté des éléments de réponse. On est bien loin de la simplicité de prendre une photo avec son smartphone et de la partager sur insta après avoir ajouté quelques filtres sur snapseed. On est loin aussi des milliers de photos de couchers de soleil prises avec des boitiers reflex et traficotées en HDR sur Lightroom pour être vendues à bas prix dans les rayons déco des magasins de bricolage. Et que dire des photos prises avec des drones, souvent en toute illégalité ? Comme je l’ai toujours dit, les contraintes sont essentielles si on veut produire un travail de qualité et qui a du sens. Les contraintes produisent de la rareté et c’est justement en partie ce qui donne de la valeur aux oeuvres. C’est pour cela que je continuerai à travailler en moyen format.
Reste maintenant à savoir si je vais continuer avec mon Pentax 645Z ou franchir le pas chez Fuji ou même Phase One… 😉
Je remercie Ophélie Vasapolli de chez Prophot pour avoir joué le jeu et pour avoir eu la patience d’attendre le retour de mes vols ULM.
J’ai eu la chance de pouvoir effectuer plusieurs vols photographiques en ULM pendant la dernière semaine d’octobre. Il faisait assez doux grâce à un vent de sud qui nous ramenait un peu d’air chaud. Mais surtout il a permis de repousser la brume vers le Nord ce qui a ouvert une visibilité hors du commun vers la côte basque. Ainsi, à peine décollé de Villemarie, mon pilote m’indique que l’on voit super bien la chaine des Pyrénées.
Nous sommes à 1000 pieds (soit à peu près 300 mètres d’altitude) et j’ai l’impression qu’un saut de puce pourrait nous permettre de survoler la Rhune. Comme je disposais d’un 600mm monté sur mon fujiXT2 j’en ai évidemment profité pour faire quelques prises de vues étonnantes 😉
Le moins que l’on puisse dire c’est que ce couple du Nord Bassin apprécie vraiment mon travail sur le Bassin d’Arcachon.
Installés depuis peu dans leur nouvelle maison très contemporaine, ils sont venus à la Galerie me rencontrer et choisir les oeuvres qui allaient mettre de la couleur sur leurs murs et marquer leur ancrage au territoire.
Dans le salon c’est « Trajectoire Orbitale » qui domine avec une magnifique caisse américaine en chêne massif parfaitement en accord avec leur bibliothèque. La salle à manger accueille « La Colère du Phénix » avec caisse américaine en chêne et « Waves » dans une caisse américaine en pin noire.
Dans la chambre : « Ancre de Chine » et « Fracture Hydraulique » présentées en diptique avec caisses américaines en pin blanches. En face, au dessus d’un magnifique bureau en chêne massif : « A l’Est d’Eden » dans une caisse américaine en noyer.
Merci à ce couple pour sa confiance et surtout pour sa patience car il a fallu du temps pour tout fabriquer.
Mis à part le reportage d’une journée au Meeting aérien de Cazaux fin juin, je n’avais pas fait une seule photo depuis le… 17 octobre 2018 !!!
Mon Pentax 645 Z, enfermé dans son coffre depuis presque un an va peut-être me faire la gueule…
Il est assez surprenant de constater qu’un photographe professionnel aussi expérimenté que moi fasse aussi peu de photos. Et pourtant cela s’explique par la manière, assez rare dans la profession, dont je gère mes affaires.
Alors que la plupart des photographes travaillent sur commande ou participent à différentes expositions, j’ai fait le choix il y a vingt ans de proposer mes photographies au public dans ma propre galerie. A une époque j’ai eu une collaboratrice pour tenir la boutique. Cela me permettait de me libérer un peu de la partie commerciale et de me concentrer d’avantage sur mes prises de vues et d’avancer plus rapidement sur mes projets de livres. Pour l’aider à vendre au mieux mes photos je lui confiais tous mes secrets, ma technique de prise de vue, mes endroits favoris, les bons moments pour capter les bonnes lumières. Je lui ai accordé ma confiance pendant trois ans et tout se passait merveilleusement bien. Et puis un jour, elle m’a annoncé qu’elle souhaitait partir, ce qu’elle a fait. Ce n’est que quelques semaines plus tard que j’appris que son fiancé que je connaissais comme employé municipal préposé à l’état civil, venait de se former au métier de photographe derrière mon dos et qu’ils allaient se lancer dans la commercialisation de… photos du Bassin !… Ils profitaient ainsi de toute mon expérience et de ma connaissance du territoire et allaient réaliser des photos quasi identiques aux miennes qu’ils commercialiseraient à bas prix en grandes surfaces et sur les marchés, participant ainsi à inonder le public d’images du Bassin tout en pratiquant le nivellement par le bas. Depuis, ce gugus pratique allègrement le plagiat et j’ai commencé à monter un dossier juridique dans la perspective de l’attaquer pour parasitisme. Je n’ai jamais prétendu avoir le monopole des photos du Bassin d’Arcachon mais en revanche je ne peux pas accepter d’être plagié jusqu’à mes codes vestimentaires ! Trop c’est trop.
Cette trahison je l’ai mal vécu et je ne suis plus du tout motivé pour recruter qui que ce soit. Je préfère me débrouiller seul désormais. Souvenez-vous de cette phrase de Raymond Depardon : « il faut aimer la solitude pour être photographe ». Cela semble se vérifier jusque dans la partie commerciale.
En conséquence je ne peut qu’alterner des périodes où je me consacre à tenir la galerie pour rencontrer le public et vendre mes oeuvres et des périodes de prises de vues durant lesquelles la galerie n’est plus dans mes priorités.
Je viens de passer presque une année complète en « mode commerçant » et je me sens saturé. Surtout, je me sens terriblement frustré de ne plus être en contact avec la nature et avec mon matériel photo. J’ai ressenti la perte d’inspiration, la perte de l’envie de me laisser surprendre par les lumières magiques du Bassin. Il est donc temps de repasser en « mode photographe ».
Dès ce samedi 31 août au soir, la Galerie de la Hume ne sera ouverte que sur rendez-vous. Il vous suffira tout simplement de me contacter, même quelques minutes avant de venir car j’habite à 400 mètres et si je ne suis pas en prises de vues, je viendrai à votre rencontre.
La ré-ouverture aux horaires fixes ne se fera qu’à l’approche des fêtes de Noël, avec, je l’espère, quelques nouveautés.
Bien sûr, vous pouvez aussi commander mes photos et mes livres directement sur mon site. Le paiement en ligne est sécurisé et c’est moi personnellement qui gère vos commandes.
Pour celles et ceux qui me suivent sur ma page fb et mon compte instagram, je vais vous faire partager mes nouvelles aventures photographiques, parfois en direct 😉
Bonne rentrée et bon été indien !
Dernièrement j’ai relevé un défis pour des nouveaux clients. Ils souhaitaient en effet un tirage d’une photo Noir et Blanc qu’ils avaient repéré sur mon site avec un encadrement en caisse américaine de… 2m x2m, soit 4 m2 ! Ce ne fut pas facile mais j’y suis parvenu et cette photo des parcs ostréicoles du Mimbeau trône désormais dans la salle à manger de cette superbe villa du Cap Ferret aux volumes impressionnants.