Les finalistes de l’édition 2018 du concours Les Photographies de l’Année ont été révélés pendant que j’étais dans l’avion entre la France et la Guadeloupe. J’ai donc appris la bonne nouvelle dès l’atterrissage à Pointe à Pître.
Cette année je participais dans plusieurs catégories : Paysage, Nature et Environnement et Mode. Mais c’est « Ocean of Love » en catégorie Nature et Environnement qui a retenu l’attention du jury. Pour rappel, j’avais terminé second l’année dernière dans la même catégorie avec ma photo aérienne de la Réserve Naturelle du Banc d’Arguin « Une Autre Planète ».
« Ocean of Love » est donc en finale avec deux autres photographies dont une d’un autre photographe du Bassin : Nicolas Raspiengeas (également finaliste dans la catégorie Animalier) qui a su capturer avec talent et ténacité la fameuse éclipse du soleil en août dernier aux USA. Et ce qui est encore plus incroyable c’est qu’un troisième photographe girondin, Pierre Destribats, est lui aussi sélectionné en catégorie Paysage avec une photographie d’un arcus au dessus de la Dune du Pilat. Il y a donc en finale de ce concours 3 photographes girondins et deux photos du Bassin !
Lire l’article de La Dépêche du Bassin
Concernant ma qualification je ne vous cache pas que j’avais une appréhension quant à l’interprétation que pouvaient en faire les membres du jury. Allaient-ils penser que le coeur était entièrement photoshopé et me disqualifier où allaient-ils visionner la vidéo qui fait office de preuve ? Il semble en tous cas qu’ils n’ont pas douté de son authenticité.
Il faudra désormais attendre le mois de mars pour connaître les vainqueurs.
Pour rappel, ce concours est réservé exclusivement aux photographes professionnels francophones. Il est organisé par l’APPPF qui édite également le magazine « Profession Photographe ».
C’est quasiment le seul concours auquel je participe chaque année.
J’ai terminé en troisième place catégorie Paysage en 2014 avec une photographie panoramique de la plage de Grande Anse en Guadeloupe et deuxième place en catégorie Nature et Environnement en 2017 avec « Une Autre Planète ».
Alors pourquoi pas une première place cette année ? 😉
Après une année de présence ininterrompue à la Galerie de la Hume et beaucoup de fatigue accumulée, me voici à nouveau dans la Caraïbe pour terminer un travail photographique démarré il y a 4 ans.
Mon projet de livre de l’Archipel de Guadeloupe vu du ciel doit absolument se concrétiser cette année et outre les quelques photos complémentaires à réaliser, il me faut trouver des contacts parmi les institutionnels locaux pour m’aider au financement du tirage. Je vais aussi profiter de ces deux mois pour explorer quelques lieux qui m’avaient échappé.
Pendant mon absence la Galerie restera fermée. La réouverture est prévue vers le 5 avril.
En attendant, vous pouvez néanmoins commander mes photos sur ce site.
Dans une semaine, ce sera la joie de partager en famille le fameux réveillon de Noël et d’ouvrir les cadeaux.
Il vous reste donc encore quelques jours pour peut-être décider d’offrir (ou de vous faire offrir) un de mes livres ou une de mes photos.
Concernant les photographies grands formats il est désormais trop tard pour commander à distance et espérer la recevoir pour le 24…
En revanche pour le livre « J’ai Rêvé du Bassin » (49€) et les petits tirages de la photo du coeur « Ocean of Love » en 24×30 (29€) et en 40×50 (49€) vous avez encore jusqu’à mardi soir dernier délais.
Le paiement se fait en ligne soit par CB, soit par Paypal, soit par virement, ou encore par chèque. C’est moi qui m’occupe de tout: dédicace, emballage, expédition.
Concernant la Galerie de la Hume, il y a énormément de stock donc vous trouverez forcément votre bonheur d’autant plus que je reçois les tirages de la collection Eté Indien 2017 mardi.
(attention, il n’y a qu’un seul exemplaire par photo donc premiers arrivés = premiers servis, ensuite il faudra attendre une dizaine de jours)
J’aurai le plaisir de vous accueillir toute la semaine à des horaires très élargis :
Lundi 18 : 10:00/12:30 – 15:00/18:30
Mardi 19 à Vendredi 22 : 10:00/12:30 – 14:30/20:00
Samedi 23 : 10:00/21:00 (ouverture non stop !)
Dimanche 24 : 10:00/20:00 (ouverture non stop !)
Idée de cadeau : « Ocean of Love » disponible à la Galerie avec de jolies encadrements blancs ou noirs : un beau cadeau avec un beau message pour vos proches.
24×30 encadrement (blanc ou noir) : 39 €
40×50 encadrement blanc : 69 €
40×60 encadrement noir : 79 €
Cette année l’été indien m’a donné du fil à retordre. Avec le réchauffement climatique, ce n’est plus comme avant. Finit la belle époque ou la douceur s’installait sur le Bassin pendant plusieurs semaines avec son lot de lumières extravagantes et ses conditions parfaites pour sublimer les paysages du Bassin. La magie est encore là mais les instants sont plus rares et il me faut guetter le ciel en permanence et être prêt à sauter sur la moindre occasion pour pouvoir réussir quelques photographies originales.
C’est ainsi que j’ai consacré tout mon temps en octobre. Ceux qui suivent mes petites aventures photographiques sur mon compte instagram se souviendront certainement de ces publications mises en lignes parfois en direct 😉 :
Bien sûr, après presque vingt années à photographier le Bassin il n’est pas question de se répéter. Il me faut constamment me renouveler et explorer de nouvelles pistes. J’ai donc poursuivi ma série « Milky Way » et je suis allé plusieurs fois en haut de la Dune du Pilat pour capter la voie lactée au dessus de notre « petit sahara ».
Pour réussir ce type de photograpies il faut réunir plusieurs conditions :
– le moins de pollution lumineuse possible, donc de préférence une nuit sans Lune
– un ciel parfaitement dégagé, pas trop de vent, pas trop froid (car ce sont de longues heures d’attente)
– et bien sûr, il faut que la voie lactée soit au rendez-vous
Lorsque ces conditions sont réunies je peux espérer capter quelque chose. J’utilise une application « carte du ciel » sur mon smartphone pour voir où se trouve exactement la voie lactée puis je réalise ma composition. Dans la nuit, pour les réglages et notamment la mise au point, il faut y aller à « tatons ». En général je suis obligé de superposer plusieurs photos avec plusieurs temps d’exposition. La très haute sensibilité du capteur de mon boitier moyen format numérique me permet de récupérer des informations non visibles à l’oeil nu qu’il ne me reste plus qu’à traiter à l’étalonnage par la suite. Vous l’aurez compris ce type de photo nécessite beaucoup, mais alors vraiment beaucoup de travail et de patience. J’espère que le résultat vous plaira.
J’ai aussi souhaité réaliser quelques photographies N&B qui sont disponibles en formats carrés, du 60×60 au 100×100. J’ai cherché à me rapprocher du style de l’un de mes mentors : le photographe Raymond Depardon, qui utilisait beaucoup le film Kodak TriX400 dans ses prises de vues de paysages. Ce sont des images très contrastées avec du vignetage et un peu de grain.
Je vous propose également trois nouveaux panoramiques dont une vue absolument magique réalisée au moment de l’heure bleue au Banc d’Arguin que j’ai intitulé « Le Paradis Bleu » . Là encore, je tiens à préciser qu’une telle photo ne s’improvise pas. A ce panoramique d’une netteté absolue s’ajoute une vue prise sur le sentier du littoral au niveau du Port de Meyran et une nouvelle photo de la Conche du Mimbeau aux couleurs douces et reposantes.
Quant aux prises de vues aériennes, j’ai décidé de n’en dévoiler qu’une infime partie puisqu’elles sont avant tout destinées à composer mon prochain livre « Une Autre Planète » qui sortira avant l’été prochain. Bien entendu, il y a « Ocean of Love » cette fameuse photo du coeur parfait formé par l’écume des vagues que j’ai choisi de ne pas limiter à 30 exemplaires afin de pouvoir vous la proposer dans des petits formats plus accessibles tels que 24×30 (29€), 40×50 (49€), mais aussi 60×80 (189€) et jusqu’à 1m25 x 1m65 !
Toutes ces nouveautés sont dès à présent disponibles sur mon site (rubrique « Eté Indien 2017) dans tous les formats et supports avec une livraison directement chez vous. Concernant la Galerie de la Hume, les tirages sont en cours au laboratoire photo et je devrai les recevoir à la Galerie avant le 15 décembre. Attention, je n’ai commandé qu’un seul exemplaire par photo. Premiers arrivés, premiers servis 😉
…27 ans après la photo emblématique du Coeur de Voh par Yann Arthus Bertrand
Le dimanche 15 octobre, après un vol d’une heure au dessus du Lac de Cazaux afin de réaliser des nouvelles photos aériennes pour mon prochain livre « Une Autre Planète », je décide de demander à Olivier, le pilote, de faire un détour par les plages océanes avant de rentrer à l’aérodrome. C’est la fin de l’été indien, il fait beau et chaud, je sais que les plages sont bondées et qu’il y a une très belle houle propice au surf. Pour moi c’est donc une dernière occasion avant l’arrivée de l’hiver de photographier des humains, de jouer avec les couleurs des parasols et des serviettes et de photographier des surfeurs dans de belles vagues. Nous survolons donc la forêt, arrivons au dessus de la plage de la Salie Nord et je demande aussitôt au pilote d’aller un peu vers le large pour faire un arrondis et revenir sur le spot de surf pour que je sois du bon côté. C’est à cet instant, que devant mes yeux apparaît ce magnifique coeur géant formé par l’écume sur une houle parfaite. Je ne réfléchis pas, je n’ai même pas le temps de m’étonner, je vise, je déclenche. Une, deux, trois… quatre photos, c’est tout ce que je peux faire avant que le coeur ne disparaisse, disloqué par les vagues. Heureusement j’avais la bonne optique (le 120 mm) monté sur mon appareil moyen format Pentax 645Z de 50 Millions de pixels. L’occasion pour moi de vous rappeler que je ne travaille qu’avec 3 optiques fixes de grande qualité dont deux sont à mise au point manuelle (c’est le cas du 120 mm qui a servi à faire cette photographie). |
Afin de couper court à toute polémique concernant l’authenticité de ce coeur parfait, j’ai mis en ligne la vidéo embarquée dans l’ULM dans laquelle on voit parfaitement le coeur apparaître devant moi. (visible sur ce lien).
Ainsi j’apporte la preuve irréfutable que ce coeur est bien réel et que je ne l’ai pas fabriqué sur photoshop!
Jeudi dernier j’ai donc décidé de publier cette photo sur mon compte instagram. Le lendemain matin, la rédaction du journal Sud Ouest me proposait de faire un papier dessus ce que j’ai accepté sous la condition que la vidéo soit également diffusée afin de couper court aux éventuelles polémiques que cette photo aurait pu générer. Une fois publiée sur le site de Sud Ouest, l’article a été repris par d’autres sites d’informations tels que Le Parisien, 20 minutes , Europe1 , BFM TV, Disney Nature, SFR, le site belge DHNET ou encore le site Positiv.fr , sans oublier le site d’information locale Info Bassin. Il y aura certainement d’autres publications dans les jours à venir et peut-être que cette photo fera le tour du Monde… qui sait.
Cette anecdote me rappelle qu’il y a 5 ans, lors d’un vol avec le pilote d’ULM Michel Boudigues, j’avais déjà réalisé la photo d’un coeur cette fois-ci formé par le sable au Banc d’Arguin. Un reportage signé Frédéric Maurice avait été réalisé pour l’émission de France 3 « Météo à la Carte » (visible sur ce lien)
Alors ? la Nature se sert-elle parfois des photographes comme messagers afin de nous envoyer à tous un message d’amour et de respect ? Rien ne nous interdit d’y croire en tous cas et de faire de notre mieux pour la respecter et la protéger.
Car ne l’oublions pas : à quelques centaines de mètres de ces deux coeurs, il y a le Wharf de la Salie qui déverse chaque jour dans l’océan 50 000 m3 d’eaux usées provenant des 147 000 habitants du Bassin, des résidus chimiques et médicamenteux contenus dans leurs urines ainsi que les rejets de l’usine de papier Smurfit Kappa… pas de quoi se réjouir quand on sait que la population du Bassin est en train d’exploser du fait de l’urbanisation exponentielle.
Je ne pouvais pas ne pas le rappeler.
Le directeur de l’agence Synekwanon était déjà client de ma Galerie d’Arcachon à l’époque.
Venant de s’installer dans des nouveaux locaux cours Tartas, il a souhaité donner à ses bureaux une « identité Bassin » forte tout en misant sur la qualité.
Le grand format s’imposait.
Il a donc choisi d’acquérir 3 photographies avec encadrement caisse américaine « made in Scotto ».
Tout d’abord il a fait l’acquisition d’un exemplaire de « Une Autre Planète » (dont il ne reste plus que 15 numéros disponibles sur les 30), puis de « Sabloneys #01 » (une photographie réalisée avec mon appareil panoramique moyen format argentique Widepan sur du film Fuji Velvia).
Enfin comme il avait craqué à la Galerie pour « Gaillouneys » sous verre acrylique.
Cette photographie panoramique représente le site des Gaillouneys situé après la Dune du Pilat. Je m’y étais rendu un soir d’octobre où les conditions de lumières étaient exceptionnelles. En effet, un orage se formait au large avec des nuages bas de type mammatus. J’ai attendu ce moment magique de l’heure bleue, quand le soleil vient de se coucher et que le bleu de la nuit apparaît et se mélange à une lumière encore assez forte. Un instant qui ne dure que 3 ou 4 minutes.
Mon client m’a demandé de la produire dans le plus grand format possible et d’y ajouter une caisse américaine !
Un véritable défis car en 2m25 de long l’opération est délicate.
Le tirage argentique a donc été réalisé en labo pro, puis monté en face image sous verre acrylique (le terme exact est « diasec ») avec l’atelier qui travaille pour moi depuis plus de 15 ans. Je me suis chargé de la fabrication de la caisse américaine et de l’intégration de la photo. Je pense que le résultat est à la hauteur des efforts pour y parvenir.
Ce type de format géant a plusieurs avantages :
– les visiteurs et clients de votre entreprise constatent que vous avez su mettre les moyens pour bien les accueillir (contrairement à vos concurrents qui se seront peut-être contentés de décorer leurs locaux avec des images sans âme achetées à Leroy Merlin ou Ikea…)
– ils sentent votre attachement au Bassin et cela crée inconsciemment un lien avec eux et un sentiment de sympathie
– la photographie peut-être un sujet de conversation qui là encore va créer du lien entre vous par le partage de vos émotions, de votre vision du territoire
– le très grand format donne une sensation de volume à la pièce
Enfin, du fait que mes photographies sont limitées à 30 exemplaires, si vous êtes une entreprise soumise à l’IS vous avez la possibilité de les défiscaliser en tant qu’oeuvres d’art, jusqu’à une valeur de 5 pour mille de votre CA annuel. Cette défiscalisation s’étale sur 5 années. La condition étant que la photographie doit être visible du public. Pour les professionnels non soumis à l’IS vous pourrez bien entendu l’intégrer dans votre comptabilité comme une charge (décoration, mobilier). Alors pourquoi hésiter ?
Et oui, cela fait maintenant 17 ans que je photographie le Bassin d’Arcachon.
Et je trouve toujours de nouvelles idées. Il faut dire que ce petit territoire est en mouvance perpétuelle. Cela m’oblige aussi a être de plus en plus sélectif pour ne pas me répéter.
Une vingtaine de nouvelles photos par an c’est ce que je me suis fixé. Pas plus. Et pour cela j’attend toujours les lumières exceptionnelles de l’été indien.
Sauf que cette année la météo est bien capricieuse. Les belles journées sont rares et nous avons déjà l’impression d’être fin novembre…
Autre constat, cette année, le plan d’eau n’est pas bleu. Il serait plutôt gris. La faute apparemment au plancton qui prolifère actuellement. Faites l’expérience d’aller mettre les pieds dans l’eau à la nuit tombée et vous verrez alors ce spectacle féérique du plancton fluo qui s’agite autour de vous !
Pour le « bleu à la Scotto » ce sera pour une autre fois. C’est la Nature alors il faut faire avec.
Depuis début septembre j’ai donc réalisé des photos de la Dune sous la voie lactée, des nouvelles photos du Mimbeau, des photos à Arguin et aussi pas mal de photos aériennes pour mon prochain livre actuellement en gestation « Une Autre Planète ».
J’ai su aussi profiter d’une belle nuit sous la pleine lune aux Gaillouneys.
Je continue à guetter le moindre rayon de lumière sachant qu’en général c’est toujours le mois d’octobre qui m’offre le plus de moments magiques.
Pendant cette période, les horaires de la Galerie de la Hume sont un peu aléatoires. Si vous êtes intéressé pour venir me rendre visite et éventuellement acquérir une de mes photos du Bassin il ne faut pas hésiter à m’appeler pour un rdv au 06 61 63 52 62. www.stephanescotto.com
Les horaires normaux reprendront en novembre et ma nouvelle collection sera disponible juste avant Noël. Pensez dès maintenant aux cadeaux 😉
En survolant la conche Sud de la Réserve Nationale du Banc d’Arguin en octobre 2016, je savais que je réaliserai une photo qui deviendrai emblématique.
Comment ne pas succomber à ces formes naturelles et abstraites formées par la magie de la marée ? à ces couleurs à la fois belles et mystérieuses ?
à cet aspect graphique et à cette profusion de petits détails ?
Voici une photographie du Bassin qui s’adresse à « ceux qui savent » ou à ceux qui veulent savoir. Nous sommes loin ici de l’image d’épinal des fameuses cabanes tchanquées ou de la Dune du Pilat. Nous voici transporté au dessus d’une réserve avec la vision d’un oiseau, pourquoi pas d’une sterne puisque c’est justement cette espèce qui est venue y trouver refuge.
Alors que regarde t-elle cette sterne ? elle observe des ostréiculteurs en train de travailler durement dans leurs parcs, les traces et les formes laissées dans le sable par la marée et une palette de couleurs, mélange de jaune, de rouge et de vert. Allios en décomposition, algues, plancton… tout se mélange.
On ne sait plus trop où l’on est et j’aurais entendu de multiples interprétations et comparaisons à la Galerie : Yellostone, un embrion, une huître ?
La plupart des plaisanciers qui se rendent avec leurs bateaux sur le Banc d’Arguin l’été ne se posent pas toutes ces questions. Ils viennent passer la journée à Arguin comme ils iraient à la plage. La différence c’est qu’ils prennent le bateau au lieu de prendre la voiture. Ils prennent de moins en moins le temps de regarder et d’écouter. Ils « consomment ».
Quand j’observe le comportement des usagers je note deux catégories : ceux qui viennent à Arguin juste pour se vanter le soir à l’apéro qu’ils ont « été à Arguin » et ceux qui profitent vraiment de ce privilège. Deux profils différents et deux comportements différents. Dans le premier cas, le bateau ne quitte pas son anneau avant 12:30 car tout le monde traine à la maison (Guillaume Canet a d’ailleurs très bien illustré cette scène dans son film Les Petits Mouchoirs quand François Cluzet attend avec irritation que tout le monde soit prêt pour partir avant la marée basse), on met plein gaz pour se rendre le plus vite possible à Arguin où l’on arrive vers 13:00 alors que la conche sud s’est déjà transformée en un immense parking à bateaux. On cherche une place au milieu des autres, on jette l’ancre un peu n’importe comment, on débarque la famille avec glacières de rosé et parasols, on picnic, on fait bronzette et puis on repars vers 17:00 car madame veut avoir le temps de se faire un browshing avant le diner avec les amis qu’on a invité et auprès desquels on pourra se vanter d’avoir « passé la journée à Arguin avec NOTRE bateau » comme si cela était un signe extérieur de richesse. Evidemment je caricature mais nous ne sommes pas loin de la réalité.
Pour la deuxième catégorie de plaisanciers, on partira avec la marée descendante pour arriver à Arguin au moins 3 heures avant la basse mer. Du coup on sera parmi les premiers et on pourra profiter du calme de cette réserve naturelle. On ira se promener et se baigner du côté océan, on picniquera à bord du bateau (parce-que c’est plus confortable et parce-qu’après tout on n’est pas censé transformer une réserve naturelle en une aire de picnic), on fera une petite sieste sur le pont du bateau ou on lira un bouquin, on se refera une balade sur le banc et on profitera du magnifique coucher du soleil alors que les 3/4 des bateaux seront déjà partis. On restera discret. Pas de cris alcoolisés, pas de comportements outranciers comme j’ai pu le voir le week-end dernier avec une bande arrivée en jetski dont l’un des « pilotes » s’amusait à montrer son cul à ses camarades, ou encore ce groupe de dix individus qui n’ont pas hésité à faire voler un drone en rase motte y compris au dessus de la zone de restriction totale ! Malheureusement ce jour là aucun garde de la Sepanso n’était là pour les sanctionner.
C’est une Réserve Naturelle et si nous voulons continuer à profiter du privilège d’y jeter l’ancre nous devons avoir un comportement exemplaire !
J’espère que c’est mon cas. Quand je me rend à Arguin avec mon voilier cela fait partie pour moi d’une petite aventure. Je navigue dans le sens de la marée et j’y jette l’ancre pour un maximum de temps. Car Arguin, comme le reste du Bassin, est un lieu où l’on doit prendre son temps. D’ailleurs je pense que j’écrirai un livre prochainement qui s’intitulera : « Le Bassin d’Arcachon ou l’éloge de la lenteur ».
A titre personnel je suis néanmoins contre le nouveau décret qui interdit le mouillage de nuit et qui étend la zone de protection de manière considérable. Je suis favorable à la conservation des libertés mais avec un contrôle beaucoup plus intensif des mauvais comportements. Les plaisanciers irrespectueux doivent être sanctionnés sévèrement. Pour cela il faut plus de moyens pour la Sepanso mais aussi redonner du sens à la pratique de la plaisance sur le Bassin. Dans cette perspective, mon association Les Sentinelles du Bassin a fait des propositions qui n’ont malheureusement pas été entendues, ni par les autorités, ni par la Sepanso, ni par les associations de plaisanciers. Chacune des parties préférant apparemment se comporter comme un lobbie qui défend ses propres intérêts et se livrer à un combat de coqs dont l’issue est désormais suspendue à une décision de justice.
Je regrette également que les règles concernant Arguin ne soient pas discutées en concertation au Parc Naturel Marin et que la Sepanso soit finalement seule à décider de ce qui est bon ou pas. Je trouve cela contre-productif pour les « écolos » qui se collent une image autoritaire et restent néanmoins inefficaces dans leur volonté de protéger les sternes. Car je ne vois pas en quoi interdire le mouillage de nuit règle le moindre problème. C’est une véritable injustice pour les plaisanciers qui pour la grande majorité sont respectueux de la Nature qu’ils aiment et qui se voient privés de leurs libertés à cause de quelques imbéciles qui continuent à agir en toute impunité et en plein jour.
J’aurai certainement l’occasion d’en reparler puisque cette affaire ne fait que commencer. Et malheureusement, face à la pression humaine de plus en plus forte sur le Bassin, il est à craindre d’autres restrictions et interdictions de lieux emblématiques qui sont aussi une des raisons pour lesquelles nous avons choisi de vivre ici ou d’y séjourner de manière régulière pour les vacances. Ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes assis !
En attendant, ma photo « Une Autre Planète » a déjà atteint le N°15/30. Il n’est déjà plus possible de se la procurer dans un format inférieur au 90×120. J’avais en effet destiné une dizaine de numéros en formats 60×80 finition laminage sur bois ou verre acrylique et elles ont toutes été vendues. Je réserve donc les 15 derniers numéros pour des formats plus grands qui mettent bien en valeur tous les détails de cette photo aérienne.
Depuis toujours je travaille en moyen format c’est à dire avec des appareils qui utilisent des films bien plus larges que le 24×36 et pour le numérique un capteur lui aussi beaucoup plus grand. Ce matériel me permet d’obtenir plus de détails et de pouvoir réaliser des agrandissements importants sans détérioration de l’image.
Je vous propose donc à la Galerie de la Hume de plus en plus de tirages très grands formats que vous pouvez acquérir avec ou sans caisse américaine.
Qu’est-ce qu’une caisse américaine ?
C’est un encadrement (sans verre) qui entoure la photographie (sur un support aluminium dibond) et la met en valeur en lui donnant une sensation de flottaison au milieu du cadre. Ce type d’encadrement est très prisé des artistes et des musées.
(Lire cet article d’une société d’encadrement : http://www.eclatdeverre.com )
Ici sur le Bassin d’Arcachon nous cultivons un « esprit cabane » directement inspiré des cabanes ostréicoles. Mon ami architecte-designer Jean Jacques Marvielle a d’ailleurs écrit un petit texte dans mon dernier livre sur la manière dont ces cabanes simples et imparfaites ont orienté depuis toujours ses créations architecturales vers une recherche de « l’ordinaire ».
C’est exactement dans cette même optique que je me suis mis à fabriquer mes propres caisses américaines. A base de tassots en sapin que j’assemble pour créer une cornière qui constituera l’encadrement, je coupe en biseaux, je colle, je renforce et enfin je ponce et je peint, mais toujours en assumant les petites imperfections qui caractérisent cet « esprit cabane ».
Je propose de peindre l’encadrement à la couleur de votre choix. Par exemple à la même teinte que la peinture de votre mur.
En ce qui concerne la fixation, un système de tassot coupé en biseau inversé dont une partie est fixée au mur et l’autre à la caisse américaine ne vous obligera qu’à faire deux ou trois trous selon le format.
Ces grandes photographies sont une belle manière d’exprimer chez vous, dans votre entreprise ou dans votre salle d’attente, votre attachement au Bassin d’Arcachon (ou aux autres territoires que je photographie).
Les prix vont de 650 € pour un format 100×130 cm à 850 € pour un grand panoramique 90×210 cm
La livraison et la pose sont gratuites sur le Bassin et la livraison est possible dans toute la France par transporteur avec un supplément de 50 €.
N’hésitez pas à passer à la Galerie de la Hume pour les voir de près.