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Mais que c’est-il donc passé hier soir au cinéma de La Hume après la projection du film documentaire de Jean-Paul JAUD…?
A ma grande surprise la salle était comble. C’est la première fois que je voyais la queue devant ce petit cinéma de quartier peu connu des habitants de Gujan Mestras. Preuve que beaucoup de familles se préoccupent de la qualité de leur alimentation.
L’équipe Municipale est là. Une rencontre-débat avec la coordinatrice des AMAP (1) en Gironde et un jeune agriculteur bio a été organisée par la dynamique Amélie de la Charte Ecologique de Gujan Mestras.
Le film démarre. Dès les première images, on entre dans le vif du sujet : environnement, pesticides, maladies en tout genre, malformations, cancers… jamais une génération n’avait autant été touché par les conséquences d’une alimentation non-réfléchie. Le film est long mais on ne s’ennuie pas. On est ahuris par ce que l’on apprend, ému par les témoignages de parents dont les enfants sont atteints de cancer, et toujours ces images effrayantes d’agriculteurs équipés de casques de cosmonautes en train de répandre leurs pesticides sur leurs vignes, leurs légumes, leurs fruits… ceux que nous allons manger. Comment ne pas être admiratif pour ce maire de Barjac dans le Gard, qui a eu cette volonté de faire passer la cantine scolaire en bio ? et d’avoir ainsi, par le biais des enfants, converti au bio l’ensemble des habitants de sa commune !
Le film s’achève. Silence dans la salle. Il faut se remettre de tout ça. Difficile d’encaisser qu’on a ingurgité toute cette pollution chimique pendant des années et que l’on continue à le faire. Difficile d’envisager, là maintenant, que le pourcentage de chance d’avoir un cancer à 40, 50, ou 60 ans, est quasiment de 100 %.
Je réalise que pour ma génération le mal est fait et qu’il sera difficile de réparer. Mais alors ? ne peut-on rien faire pour les enfants d’aujourd’hui et de demain ? C’est là tout le débat.
Et c’est justement ce qui va arriver. La parole est donnée à Elisabeth Rezer Sandillon, ancienne des Verts, désormais adjointe à la mairie de Gujan au côté de la maire-sénatrice UMP Marie Hélène Des Esgaulx, alias MHDE.
« Qui veut prendre la parole » ?
Une main se lève dans le fond de la salle. C’est celle de Vital Baude du parti des Verts. Il se saisit du micro et annonce la couleur : « comment envisager un débat ce soir alors que MHDE a voté dernièrement la loi sur les OGM ? »
Malaise dans la salle. Silence de mort. Mme Sandillon semble déjà dépassé et cherche une solution dans le regard de MHDE, assise là au premier rang, regardant vers le plafond. Pas de réaction.
La jeune coordinatrice des AMAP 33 n’est pas à l’aise non plus. Elle n’est pas d’ici et découvre le climat politique du Bassin, plus polluant que n’importe quel pesticide… elle tente de recentrer le débat et présente Didier, ce jeune agriculteur bio qui voudrait bien trouver un petit bout de terre sur le Bassin Sud pour proposer ses produits bio à une soixantaine de familles. Il témoigne: » le foncier est inabordable, je n’arrive pas à trouver, c’est trop cher, et en plus, comme je ne suis pas d’ici, il faut que je puisse me loger… »
Je réalise alors que sans une intervention municipale, ce jeune agriculteur ne pourra rien faire pour nous sauver de notre turpitude alimentaire qui nous conduit à coup sûr vers la maladie, la dépression, la mort tout simplement.
Une maman, qui est venu d’Andernos avec ces deux jeunes enfants, se lève et s’adresse à tout le monde : « j’ai fait le choix de ne consommer que du bio et d’éduquer mes filles dans cet état d’esprit. Nous sommes venus d’Andernos pour voir ce film et assister à ce débat. Je soutiens à fond les agriculteurs et les commerces bio. C’est possible de le faire ! »
La salle applaudit.
Les questions et réflexions commencent à fuser. Des parents d’élèves de Gujan s’adressent à MHDE : « comment se fait-il que les repas de la cantine de nos enfants viennent tous les jours de… Dax ??? »
Réponse embarrassée de Mme Sandillon : « euh… il y a eu appel d’offre et c’est cette société qui l’a emporté » et, dans un ultime effort, comme pour s’acheter une bonne conduite: » nous allons exiger dans un prochain appel d’offre, que le pain soit produit sur place… »
Mais alors, pourquoi ne pas aller plus loin dans la démarche ? pourquoi ne pas faire comme cette commune de Barjac ? pourquoi ne pas créer une cuisine bio au sein de la COBAS (2), plutôt que de faire venir des repas tous les jours d’une société située à 200 km ?
Réponse de Mme Sandillon: ce n’est pas dans les attributions de la COBAS.
Et pourtant, lance un jeune père de famille, : « la construction des écoles sont dans les compétences de la COBAS ! »
Ca y est, nous y sommes, dans le vif du sujet. Il ne s’agit plus là ce soir de savoir comment nous procurer notre petit panier de légumes bios, mais bien de remettre en question tout un système de gestion de cantines scolaires abrutissant et destructeur !
Je sens venir l’argument du manque de moyens alors je prends la parole à mon tour et je m’adresse à MHDE : » comment pouvons nous accepter que des millions d’euros de NOTRE argent soient dépensés sans scrupule dans des conneries (9 millions d’euros pour une cale à bateau pour yatch Couach de 50 m au port de Larros, 1 260 000 euros pour une campagne de com débile – « trouvez votre point G » – pour promouvoir la Gironde, et j’en passe !) alors que rien n’est fait pour aider ce jeune agriculteur dans sa démarche et que nous donnons de la merde à bouffer à nos enfants ?!
MHDE me regarde mais ne me répond pas, mais je sais qu’au fond d’elle, elle doit commencer à se poser des questions. Elle doit bien sentir tous ces gens dans la salle qui ne comprennent pas et ne veulent plus accepter toutes ces absurdités politico-économiques qui nous conduisent peu à peu à la déchéance.
Le débat se termine. Il est tard. Chacun rentre chez soit, y compris MHDE, qui, je l’espère, en aura retenu, non pas l’agressivité de certains (dont moi), mais le raz-le bol, l’appel au secours, car se sont bien nos élus qui peuvent changer les choses.
L’argent il existe, il est là, dans les caisses de l’Etat, des régions, des communes, des communités de communes ; la prise de conscience elle est là aussi et elle se développe à toute vitesse ; il ne manque plus que la VOLONTÉ POLITIQUE.
(1) AMAP: http://www.amap-aquitaine.org
(2) COBAS: http://www.agglo-cobas.fr
J’avoue qu’en recevant l’invitation du SIBA à cette grande manifestation du 12 mars intitulée « L’eau en partage » j’étais sceptique…
Je pensais encore à un coup médiatique destiné à nous faire croire que tout va bien sur le Bassin, à coup d’études scientifiques incompréhensibles pour le commun des mortels, et de certitudes alimentées par les intérêts des uns et des autres.
Finalement ce fut le contraire.
Cette journée aura été non seulement un grand succès au niveau de sa fréquentation, mais en plus, marque, selon moi, un tournant dans l’histoire du Bassin d’Arcachon.
Je me suis rendu comme spectateur à deux ateliers.
Le premier : Le Wharf de la Salie, animé par Sabine Jeandenand et son équipe du SIBA a permis une approche structurée, ludique et ouverte des inquiétudes et des interrogations à propos des rejets en mer. Cet atelier aurait mérité une heure de plus pour aborder toutes les subtilités et confronter les avis de tous. Mais ne gâchons pas notre plaisir, j’ai forcément apprécié l’ouverture d’esprit et le climat serein de cet atelier.
Le deuxième atelier portait sur la Plaisance et la navigation sur le Bassin. Il était animé avec qualité par Raynald Vallée des Affaires Maritimes, Alain Gautier, directeur du Port d’Arcachon, Mireille Denechaud (Union des plaisanciers UNAN33), Sabine Jeandenand du SIBA et l’excellent Alain Pagès de France Bleu Gironde.
Chiffres clefs, problèmes liés à l’utilisation des antifouling, aménagements du Port d’Arcachon, cohabitation entre utilisateurs du plan d’eau, les sujets étaient nombreux et certaines réponses fort instructives.
Là encore, il manquait une heure de débat. Quelques ostréiculteurs inquiets à juste titre par la fréquentation explosive en été du plan d’eau ont soulevé le problème des hydrocarbures sans obtenir véritablement de réponses à leurs questions. Ils apprendront tout de même que 10 % seulement des bateaux immatriculés sur le Bassin naviguent réellement. Concernant les jet ski, le comptage de l’étude engagée depuis l’année dernière ferait état d’un nombre maximum de jet sur une même journée d’environ 30 unités, ce qui n’est pas réellement préoccupant.
Le sujet du traitement des vases portuaires n’a pas pu être abordé et c’est bien dommage.
Ceci dit, si le temps a manqué, les sujets ont été abordés sans tabou et avec sincérité et je pense qu’il sera possible de poursuivre le débat en dehors de l’événement de cette journée.
Puis, à 20h30, se tenait le grand débat dans la grande salle du Palais des Congrès d’Arcachon.
Beaucoup de monde, une salle presque comble.
Sur l’estrade, des responsables d’associations environnementales qui avaient participé aux ateliers, comme Françoise Branger de Bassin d’Arcachon Ecologie et Claude Bonnet, Président de la SEPANSO, mais aussi des scientifiques, Olivier Laban, Président du syndicat des ostréiculteurs et quelques élus dont le député-maire du Teich François Deluga, la maire d’Audenge Nathalie Leyondre, et bien sur le maire du Cap-Ferret et Président du SIBA : Michel Sammarcelli.
C’est lui qui ouvre la soirée par un discours que j’ai trouvé touchant car rempli de sincérité.
Après une synthèse des différents ateliers de la journée, les spectateurs ont pu poser des questions et obtenir des réponses.
Jérôme Bignon, Président du Conservatoire du Littoral et de l’Agence des Aires Marines Protégées, a pris le temps (c’est le cas de le dire…) d’expliquer les avantages du Parc Marin, qui est encore un sujet de discorde entre les élus du Bassin.
Si le maire d’Arcachon et le sous-préfet semblent sceptiques sur la nécessité de le mettre en place, il semble que la majorité des élus et des utilisateurs du plan d’eau y soient favorables saznajte više.
Mais ce qui m’a le plus frappé dans cette soirée c’est l’affirmation par deux élus : François Deluga et Michel Sammarcelli que l’expansion démographique et urbanistique du Bassin avait atteint son point maximum et qu’il serait irresponsable d’accepter l’idée d’une augmentation de 60 000 à 100 000 habitants supplémentaires d’ici 2030 !
Enfin une réponse claire de deux importants élus du Bassin, pourtant opposés politiquement, mais qui se rejoignent sur ce problème de fond.
Il y aurait eu encore beaucoup de questions à poser et beaucoup de réponses à apporter ce soir, notamment à propos de l’usine Smurfit mais surtout de la Décharge d’Audenge, sujet totalement absent de cette journée et pourtant si préoccupant.
Là encore, il manquait une heure de débat.
Je dois dire que je suis impressionné par la qualité de l’organisation, l’ouverture d’esprit, l’ambiance courtoise, l’auto-discipline que chacun s’est imposé naturellement, et le climat de sérénité qui s’est dégagé de cette soirée.
Un accès libre, sans restriction, était aussi selon moi un signe d’ouverture et en tout cas de changement radical dans les relations entre habitants, élus, « écolos » et institutionnels.
Une initiative du SIBA, à renouveler, c’est certain !
Aujourd’hui le livre « Balade en altitude » vient de franchir une étape.
J’ai pu faire imprimer la jaquette de la couverture et l’intégrer sur un livre au même format.
Une maquette « physique » est donc visible.
Dans quelques jours, 20 pages y seront intégrées.
Vous pouvez acheter mon livre dans ma galerie à Arcachon mais aussi dans toutes les librairies et espaces culturels en Gironde.
Vous pouvez également me le commander directement par correspondance et bénéficier d’une dédicace personnalisée ainsi que d’un poster-dépliant. Les frais de port (colissimo) sont offerts !
Si vous réglez par chèque, envoyez votre règlement de 49 € par exemplaire à l’adresse suivante:
Galerie de Stéphane Scotto
13 avenue Gambetta
33120 Arcachon
Tel: 05 56 22 52 62 / 06 61 63 52 62
Les personnes souhaitant régler via Paypal, doivent m’envoyer un e-mail pour m’en faire la demande. Je vous renverrai alors une demande détaillée via le site de Paypal.
1 an et demi après la sortie de mon premier livre sur le Bassin d’Arcachon, voici venu le temps de me consacrer au second.
Depuis une semaine, « Bassin d’Arcachon, balade en altitude » est en pleine conception.
Un thème : le Bassin d’Arcachon en vision aérienne.
Ce livre au format 24×32 cm à l’italienne, comportera 224 pages et environ 200 photographies aériennes, toutes prises à bord de l’ULM de mon ami Michel Boudigues.
Vous découvrirez le Bassin comme vous ne l’avez jamais vu, avec des formes et de lumières qu’on ne peut voir que du ciel.
Vous pourrez constater l’évolution du Banc d’Arguin depuis 2005, découvrir les villages invisibles de l’Ile aux Oiseaux, et vous étonner de paysages inaccessibles.
Un DVD accompagnera l’ouvrage.
Il comportera plusieurs reportages vidéos dont je vous dévoilerai bientôt le contenu.
La sortie est prévue pour début juin et son prix public sera identique au premier, soit 49 €
Je lance dès à présent une souscription à 45 € comprenant le livre, le dvd, et un poster colector.
Vous trouverez un bon de souscription en ligne dans quelques jours. Vous pouvez également venir le remplir à la galerie.
Petit détail important: un règlement par chèque me permet de ne pas encaisser votre chèque avant l’impression du livre.
Vous pourrez également régler par CB via Paypal.
Dans les jours qui viennent je vais créer un site dédié uniquement au livre. J’ai d’ors et déjà créé un groupe sur Facebook.
Pour y adhérer, créez un compte sur www.facebook.fr (si ce n’est pas déjà fait…) et recherchez « Bassin d’Arcachon-Balade en altitude-le livre ». Cliquez sur « rejoindre le groupe ».
Les premières pages et tous les détails vous y attendent déjà…
Ce matin dans le journal Sud-Ouest je lis que les audengeois sont solidaires de leur maire Nathalie Le Yondre face à la situation catastrophique de la décharge d’Audenge (Centre d’Enfouissement Technique pour les puristes)…
C’est le monde à l’envers ! eux dont le sort n’a jamais préoccupé ni les élus du Bassin, ni les habitants des autres communes viennent au secours de leur maire aujourd’hui menacée de mise en examen par le sous-préfet…
Alors je me suis replongé dans mes archives vidéo et j’ai retrouvé ce petit document fort intéressant. Cette scène a été tournée avec mon téléphone portable lors de la manifestation des ostréiculteurs à l’usine Smurfit le 12 août 2008.
Le maire de Biganos, Bruno Lafon, intervient et s’adresse à la foule avec, il faut le reconnaître, un certain courage. Soucieux de protéger les emplois et la taxe professionnelle sur sa commune, il vole au secours du groupe Smurfit Kappa et attire l’attention des « agriculteurs de la mer » sur la commune voisine qui abrite la fameuse décharge. Autrement dit : allez voir à côté, c’est encore pire !…
On croît rêver. Ce document prouve, qu’à ce moment précis, au moins un élu (qui se trouve par ailleurs être le président de la COBAN) est parfaitement au courant de la situation au CET d’Audenge et des risques de pollution pour les eaux du Bassin. Pourtant, depuis cette date, rien n’a été fait pour accompagner solidairement la nouvelle municipalité d’Audenge dans cette difficulté majeure…
Les élus UMP, largement majoritaires sur le Bassin d’Arcachon, auraient-ils attendu tranquillement que la situation se détériore afin d’assister à l’élimination d’une élue d’opposition …? on peut se poser la question tant, le contexte politique sur le Bassin revêt une importance du plus haut niveau.
Il y a quelques semaines, le maire du Cap-Ferret et président du SIBA, Michel Sammarcelli, disait : » la politique pollue le Bassin ». Cette phrase résume tous les maux de ce lieu magique malheureusement en pleine déchéance écologique.
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Ils ne sont que 5000 environ à vivre dans cette petite commune au fond du Bassin d’Arcachon, dans cette zone autrefois populaire, que les spécialistes de la com veulent que l’on appelle le « COEUR » du Bassin.
A Audenge, pas de people, pas de parties de pétanque entre « figures du Bassin », pas de « retour de plage » en direct de la radio, pas de député ni de sénateur, même pas un Président de Siba, de Cobas, de Coban ou je ne sais quoi encore…
Juste une maire: Nathalie Leyondre, socialiste isolée au milieu d’une grande majorité de maires UMP, élue lors des dernières municipales par une population désabusée et fatiguée de sentir les odeurs nauséabondes d’une décharge, pardon, un « Centre d’Enfouissement », situé depuis des années en plein milieu de leur commune, dont l’ancien maire s’est vu reproché sa mauvaise gestion, douteuse, semble t-il…
En septembre je vous avais déjà parlé de cette fameuse décharge qui posait problème. (voir l’article de l’époque en cliquant ici)
J’avais même eu une altercation avec le fameux sous-préfet M. Ramon à propos de cette benne contenant des matières radioactives laissées sous un hangar ouvert, sans aucune mesure de protection. Pour lui tout était normal.
A l’époque j’avais été alerté par des habitants d’Audenge sur mon blog et j’avoues que j’avais du mal à imaginer à quel point l’odeur pouvait être si difficile à supporter. Il faut s’en approcher pour le croire !
Après deux heures passées sur place avec des employés de la société Edisit qui m’avaient fait une visite guidée de cette vision d’horreur, je m’étais fait la réflexion que les audengeois devaient être bien désabusés pour ne pas se révolter. Comment peuvent-ils tenir le coup ? comment supportent-ils de vivre fenêtres fermées en plein été et de ne pas pouvoir recevoir de la famille ou des amis chez eux tant la puanteur est insupportable ? combien de personnes malades, dépressives à Audenge ? combien de familles en souffrance ? Il me semble qu’il serait temps de mesurer l’impact sur la population car désormais, en plus d’un drame écologique, on pourrait bien découvrir un drame de santé publique !..
Aujourd’hui, la maire d’Audenge fait le point sur une situation alarmante et en informe ses administrés par une lettre d’information intitulée « Menaces sur la commune » (lire ci-dessous). J’ai envie de lui dire que le titre aurait dû être non pas « Menaces sur la commune » mais « Menace sur le Bassin ».
Ce matin, le journal Sud-Ouest faisait paraître un article signé Sabine MENET.
Sur les faits, tout est dit.
Je vous propose de lire ces documents avant de poursuivre mon blog…
Lettre d’information de Nathalie Le Yondre, Maire d’Audenge:
article Sud-Ouest de Sabine Menet:
Je me suis donc rendu sur place aujourd’hui en compagnie d’un Audengeois, révolté et épuisé de vivre dans cette odeur épouvantable.
Première constatation : l’endroit n’est pas sécurisé comme il devrait l’être. Le grillage est parfois défoncé. Aucun service de sécurité pour garder le site, pourtant classé SEVESO.
Les lieux, qui ont également subi les assauts de la tempête Klaus, ressemblent à un décor d’apocalypse, totalement irréel et si peu à sa place à seulement quelques 3 ou 4000 mètres des eaux du Bassin.
Le hangar dont la porte a été pulvérisée par la tempête semble abriter une benne jaune semblable à celle contenant les matières radioactives déjà identifiées en septembre 2008.
Le nécessaire avait-il été fait pour évacuer ces déchets où sont-ils encore là ???
Aujourd’hui, plus que jamais, je me pose beaucoup de questions sur l’avenir du Bassin d’Arcachon.
Car si ces derniers temps je retrouvais un peu d’optimisme après les dernières déclarations du Président du SIBA et le projet de Parc Marin qui semblait en bonne voie, je ne peux que constater l’absence totale de solidarité dans cette affaire aussi grave qu’est la décharge d’Audenge.
Le coût de la réhabilitation du site ? : 20 Millions d’euros !!!
Qui va payer ? certainement pas les modestes habitants de cette petite commune… l’ancien maire ? pour le moment il ne semble même pas inquiété… l’ancienne société d’exploitation du site ? il semble que ces gens-là n’ont pas été poursuivis suffisamment tôt…
Alors, pour bien rappeler son autorité, le sous-préfet Ramon rappelle la loi : c’est l’actuelle maire qui risque la mise en examen ! Belle preuve d’humanisme et
curieuse façon de traiter le problème. D’autant que dans un autre article paru ce jour dans Sud-Ouest, il a quand même la bonne réaction d’appeler les élus à être solidaires. Toujours ce double langage qui lui va si bien… je suppose que cela fait partie de sa fonction.
Les démarches entreprises par Nathalie Le Yondre permettront peut-être de mettre en cause les vrais coupables mais ce sera long, très long et très coûteux.
Pendant ce temps-là, les « jus » des déchets en décomposition risquent bien de continuer à s’écouler et de rejoindre par la nappe phréatique les eaux du Bassin.
Il n’y a qu’une seule solution pour sauver les eaux et l’air du Bassin d’une pollution plus que probable, provoquée soit par les « jus », soit par les « gaz » :
Il faut trouver ces 20 Millions d’euros nécessaires à la réhabilitation du site. et vite !!!
Pour une fois, les élus du Bassin, quelles que soit leurs querelles politiciennes, doivent s’unir et faire preuve de solidarité. Car après tout, ils étaient bien content d’aller déverser les ordures de leurs communes bien au fond du Bassin, là où les touristes et les « people » ne vont jamais…
Devrons aussi participer : l’Etat et le département, qui dépensent l’argent du contribuable avec parfois beaucoup de facilité et si peu de morale (cf. les 9 Millions d’euros dépensés pour financer une cale à bateaux au port de Larros qui permettra à l’entreprise Couach de mettre à l’eau ses prochains yachts de plus de 30 mètres…-source article Sud-Ouest du 07.10.2008- alors même que le propriétaire de cette entreprise se pose régulièrement avec son jet privé sur la petite piste de l’aérodrome de Villemarie…), les 1.275.000 euros attribués pour la prochaine campagne de promotion touristique de la Gironde (parisiens, vous aurez bientôt l’occasion de voir cette campagne affichée en gare de Montparnasse et peut-être qu’en la voyant vous comprendrez et partagerez mon écoeurement…), et toutes ces petites dépenses inutiles, 20 000 euros par ci, 100 000 euros par là… C’est si facile de dépenser l’argent public !
La protection du Bassin devrait être une PRIORITÉ ABSOLUE car faut-il le rappeler, le « fonds de commerce » de ces lieux, que ce soit pour le tourisme, l’ostréiculture, le nautisme, et même l’immobilier, c’est bien sa NATURE, son ENVIRONNEMENT, si attirant et si attachant.
Qui voudra venir se baigner dans une eau polluée ?, qui voudra se promener en vélo sur les belles pistes cyclables d’Arcachon en respirant les gaz d’une décharge à ordure ou d’une usine à papier ?, qui osera alors encore déguster des huîtres ? boire l’eau des Abatilles ?
Ceux qui pensent que la situation n’est en rien préoccupante et que les « alarmistes » sont des écolos illuminés ou encore des « photographes en recherche de publicité », n’auront même pas à rendre des comptes car ils seront les premiers à quitter ce lieu magique quand il ne leur rapportera plus rien.
C’est tellement plus facile et confortable de se taire, de tourner le dos, et de profiter de l’instant présent et de ce que le Bassin a encore à offrir.
Osez lecteurs de ce blog, osez laisser vos commentaires, osez exprimer votre inquiétude ou votre désaccord, mais de grâce, ne restez pas silencieux. Ne cédez pas à la pression de ceux qui souhaitent le silence et qui sont les premiers responsables de cette situation alarmante.
Liens utiles :
Le site de l’association Vigidécharge (pas remit à jour depuis avril 2008…)
Article sur le portail www.bassindarcachon.com
Article sur le blog d’Andernos canal blog (2006)
Un article sur un blog qui date de 2006
L’avis des audengeois sur un site-portail
Lettre ouverte d’un parti politique d’opposition à l’actuelle maire d’Audenge
Infos officielles : http://basol.environnement.gouv.fr
Ce matin, le soleil étant au rendez-vous avec une température extérieure supportable, nous décidons avec mon pilote Michel Boudigues d’effectuer un survol du Bassin afin de photographier les éventuels dégâts de la tempête du 24 janvier.
Nous sommes en hiver et en altitude la température est plus basse qu’au sol. N’oublions pas que nous volons sans porte afin de me faciliter le travail et qu’en plus de la température extérieure je dois supporter le vent projeté par l’hélice de l’ULM. Je m’étais donc emmitouflé d’une polaire + un pull, d’un blouson marin faisant également office de gilet de flottaison ainsi que d’un chapeau polaire et de mitaines pour que mes mains ne gèlent pas.
Nous décollons par « Whisky » (c’est à dire par la Dune du Pyla) à 11h20. La marée est basse avec un coefficient 80. La température extérieure au sol est de 7°c.
Nous survolons la Corniche. Le toit de l’hôtel est entièrement bâché. Nous longeons le Banc d’Arguin. Je ne constate rien d’anormal si ce n’est que le sable a semble t-il pas mal recouvert les oyats.
J’en profite pour faire une photo de profil de la passe sud qui nous permet de constater que l’extrémité du Banc se rapproche de plus en plus de la plage du Petit Nice… il sera bientôt possible de se rendre sur le Banc d’Arguin à pied !
Nous prenons la direction de la pointe du Cap Ferret. je m’attendais à voir de gros dégâts mais il n’en est rien. J’ai même du mal à percevoir des toitures endommagées…
Nous remontons jusqu’au village du Canon. Quelques arbres sont tombés mais pas sur les maisons heureusement. Mais nous ne pouvons survoler les zones d’habitation donc je ne peux que constater pour la zone située en première ligne. Le village de l’Herbe est heureusement intact.
Nous longeons la Conche du Mimbeau qui à l’air épargnée. Quelques bateaux se sont détachés de leurs amarres et sont venus s’échouer sur la bande sablonneuse.
Que les people se rassurent, le restaurant « Chez Ortense » ne s’est pas envolé !
Nous repartons vers le Pyla que nous longeons en direction d’Arcachon. Beaucoup de maisons ont subit des dégâts importants au niveau de leur toiture et particulièrement une dont le toit s’est effondré.
Le front de mer d’Arcachon semble intact et le Port aussi.
Plage de la Hume, deux bateaux dont un voilier « modèle Yves Parlier » sont échoués sur la plage.
Nous remontons le long des ports ostréicoles de Gujan.
On voit bien que les abords du Bassin sont totalement saturés d’eau et certaines habitations sont à la limite de l’inondation.
Je pense qu’en cas de pluies abondantes, certains lotissements devraient se trouver sous les eaux…
Retour par Gujan Mestras. Nous survolons la voie rapide dont les abords sont inondés. Là aussi il y a risque en cas de retour à la pluie.
La forêt est particulièrement touchée aux alentours du zoo, de l’hippodrome et de l’aérodrome. Le Golf de Gujan est défiguré par endroits.
Atterrissage en douceur après 1h10 de vol, en même temps que deux hélicoptères d’EDF.