Comment l’Etat et l’administration française peuvent, avec leurs règles d’un autre temps, empêcher un photographe de paysages marins de travailler dans les DOM.
Je me serais bien passé de cette mésaventure qui, je l’imagine, va vous exaspérer autant que moi.
Voici donc quelques mois que je suis en Guadeloupe pour explorer et photographier les Antilles françaises. Les hivers sur le Bassin d’Arcachon me semblent de plus en plus longs et pluvieux et j’avais envie de reprendre les grands voyages, comme ceux que je faisais aux USA. J’aime rester plusieurs mois dans un autre pays. Cela permet de rentrer en immersion et de prendre son temps pour photographier les paysages avec les bonnes lumières. Et dans ma spécialité, prendre son temps, c’est essentiel.
J’ai donc choisi le sublime archipel de la Guadeloupe comme nouveau terrain de prises de vues. Je n’ai aucune commande, c’est une démarche de ma propre initiative. Cela veut dire que je ne sais pas encore ce que deviendront mes photos. Bien sûr elles iront alimenter PixPalace, la banque d’image qui fournit en photos plus de 400 magazines, et bien entendu je proposerai les plus belles, les plus originales en tirages grands formats à un public d’amoureux de la Guadeloupe. Et pourquoi pas faire un 5 ème livre ?
Comme il n’y a aucun moyen aux Antilles de traiter des films argentiques moyen format, j’ai décidé de franchir le pas et d’investir dans le tout nouveau Pentax 645 Z. Un gros boitier moyen format numérique de 51 Millions de pixels doté en plus de la fonction vidéo. Avec cette bête j’étais assuré de produire de la très haute qualité tout en étant parfaitement autonome. Je me suis donc soulagé de près de 10 000 € dans ce nouveau matériel en me confortant dans l’idée que c’est quand les affaires ne vont pas bien qu’il faut aller de l’avant, innover, investir. Comme pour conjurer le sort. J’ai donc acheté ce matériel à Bordeaux, plusieurs mois avant de partir.
Après 8 heures de vol, me voici arrivé hyper motivé dans la Caraïbe. Je passe la douane bagages sans soucis avec ma valise et mon énorme sac à dos photo (format cabine). Personne ne me demande quoi que ce soit. J’arrive dans un département français (et même une Région) ou seule la carte d’identité suffit. Devant moi, derrière moi, il y a des milliers de touristes qui arrivent eux aussi avec leurs appareils photos et leurs ordinateurs portables. Chacun à le sentiment d’avoir voyagé d’un département français à un autre.
Pendant plusieurs semaines tout se passe bien. Je ne rencontre aucune difficulté particulière. Il faut juste s’habituer aux grèves incessantes devenues un sport national. Grèves d’essence, grèves de l’eau, et à nouveau grève d’essence (ou rumeurs de grève qui ont le même effet). Sinon, le soleil est là, le ciel est bleu, les paysages splendides, les guadeloupéens sont majoritairement sympas et accueillants, et les cocotiers qui dansent avec les alizés procurent l’apaisement. Un vrai paradis.
Arrive le carnaval, que bien entendu je veux photographier. Je me réjouis à l’avance du regard que je vais pouvoir poser sur le défilé avec mon moyen format. Je suis donc en place avec mon superbe appareil en bandoulière qui attise la curiosité des passionnés de photo présents dans le public. Le défilé de Saint-François démarre et je commence mon travail. Et puis, au bout de 30 minutes, le drame. Celui que tout photographe redoute : la panne d’appareil photo. Je dois dire qu’en 25 ans de métier, je n’ai jamais été en panne d’appareil. Je me retrouve donc stupéfait face à cette situation qui s’annonce radicale. En effet, il semble que le ressort du bouton de déverrouillage des optiques à lâché et il est désormais impossible de retirer l’objectif en place pour le remplacer par une autre focale. Je me dis que ce n’est pas possible, que je vais réussir à débloquer ça, qu’il doit y avoir un grain de sable qui coince et que ça va s’arranger. Je m’excite donc pendant plus de 30 minutes sur mon boitier et mon objectif.
Voyant que je n’arriverai à rien, je rentre à pied, désabusé. J’essaye encore de retirer l’objectif, je force mais rien à faire, c’est foutu, il faut se rendre à l’évidence. Comment vais-je faire ? je n’ai que ce boitier. Rien d’autre. Et j’ai un reportage important et intéressant dans deux semaines (Triskell Cup, une régate de voiliers entre les iles sur 5 jours). L’organisateur ne m’a pas encore validé le devis mais il m’a dit verbalement que c’était ok, alors j’y crois. Il faut ABSOLUMENT que je trouve une solution !
Le lendemain, j’appelle le commercial de chez Pentax pour lui exposer la situation. Il n’en revient pas de cette panne et se confond d’excuses au nom de la marque. Il me promet de tout mettre en oeuvre pour que je ne sois pas lésé. « Je vous envois un 645 D de toute urgence pour vous dépanner et on va vous réparer le votre en priorité ».
Ouf, je vais me tirer de ce mauvais pas.
Ainsi donc, j’envois mon appareil à Paris en Chronopost (ce qui me coutera tout de même 140 €) et j’attends la réception du boitier de remplacement. Ce sera un appareil de démonstration âgé de deux ans. En fait, l’ancien modèle du mien, moins performant et sans la vidéo, mais pour le reportage à venir cela suffira amplement, et de toutes façons je vais récupérer le mien très vite. C’est l’affaire de quelques jours.
Enfin… ça c’était sans compter sur la lourdeur de l’Administration !
Au bout de 4 jours, n’ayant aucune nouvelle du transporteur TNT choisi par Pentax, je me renseigne et je finit par tomber sur le responsable de la société de transport relais TNT. (En fait TNT n’est pas directement présent en Guadeloupe). Celui ci m’explique un peu décontenancé pour moi qu’il a bien reçu le colis mais qu’il l’a bloqué car il faut que je paye 1440 € de taxe d’importation !!! oui vous avez bien lu : 1440 € ! en fait 36 % d’octroi de mer basé sur la valeur déclarée par Pentax sur le document de transport (4000 €).
Pourtant ils avaient bien précisé : « matériel de prêt suite retour SAV, pas de valeur commerciale » mais les douanes peuvent se baser apparemment sur la valeur couverte par l’assurance pour justifier le racket organisé par l’Etat. J’explique au transporteur que ce n’est pas possible et qu’il faut trouver une solution. Celui-ci me fait comprendre qu’il aurait fallu ne déclarer que 50 € pour ne payer que 36 % des 50 €. Autrement dit : frauder ! Mon urgence étant de débloquer la situation coute que coute, j’en fait part à Pentax qui refuse de rentrer dans ce genre de combine. Le lendemain, le responsable de Pentax m’annonce qu’ils vont prendre à leur charge les 1440 € de taxe car il faut que je puisse assurer mon reportage. Moi je refuse catégoriquement ! c’est du chantage et il n’est pas question de céder.
Je décide de prendre le taureau par les cornes et d’essayer de contacter un responsable des douanes. Je finit par l’avoir au téléphone. Il m’écoute, puis me passe un sermon comme quoi j’aurais dû faire les choses dans les règles c’est à dire passer par un transitaire et remplir un document d’entrée provisoire sur le territoire avec date de sortie fixe. Je lui répond que je n’en savais rien, que c’est la première fois en 25 ans de métier que je suis confronté à cette situation, et que chez Pentax on ne se doutait pas que la Guadeloupe étant un département français, les choses puissent être aussi compliquées. Ce en quoi il me rétorque un peu agacé : « mais ici ce n’est pas la France ! » puis de préciser : « sur le plan fiscal ce n’est pas comme en France » … Je lui fait remarquer que c’était à TNT de signaler à Pentax cette subtilité et que nous sommes de bonne foi. Sensible à mes arguments, il finit par me proposer de venir le voir dans son bureau à l’aéroport demain matin avec une déclaration « de bonne foi » en trois exemplaires. Je ne vis pas en Guadeloupe et je n’ai pas d’imprimante. Je me débrouille donc pour trouver quelqu’un qui pourra m’imprimer la paperasse. Encore une perte de temps et d’énergie.
Nous sommes en 2015 et un simple mail aurait pu suffire mais non, là il faut que je me déplace… Donc le lendemain matin, je me tape une heure de voiture pour aller aux douanes du fret aérien (griller du diesel pour polluer un peu plus l’ile, c’est sûr que je n’ai que ça à faire !) . Sur place, je rencontre le directeur des douanes qui me reçoit dans son bureau et m’explique que j’aurais dû déclarer tout mon matériel avant de partir de métropole. Il me précise que tout ce qui rentre en Guadeloupe est soumis à des taxes et que je ne déroge pas à la règle. Je lui explique que c’est la première fois que j’entends ça, que je voyage régulièrement sur d’autres continents et qu’on ne m’a jamais posé le moindre problème. Que de plus, la Guadeloupe est un département français et qu’il est aberrant qu’un photographe indépendant français doive déclarer son matériel et payer des taxes alors même qu’il vient photographier les paysages de Guadeloupe et que ses photos serviront peut-être à promouvoir le tourisme de l’ile. Mais il me rétorque (et il n’a pas tord) que ça il faut le dire au législateur, lui est là pour faire appliquer les règles, sans oublier d’ajouter la phrase classique : « nul n’est censé ignorer la loi ».
Au final, après 20 minutes de palabres, il me fait une faveur et me signe le papier « à titre exceptionnel » et je repars donc avec mon appareil de secours. Un papier volant qui ne sera classé nul part au final et qui me sert juste à récupérer mon paquet chez le transporteur. Je sors du bureau en me disant : « tout ça pour ça »…
Avant de quitter son bureau j’ose lui demander : » et pour mon appareil qui va être réparé, comment je fait pour le récupérer ? » sa réponse : « ah non ! là il faut que vous alliez demander un carnet ATA à la CCI de Pointe à Pitre. Allez les voir ils vous expliqueront ».
Quand la balle est renvoyée dans une autre administration, alors là tu peux te dire que tu vas vivre un enfer…
Le lendemain, j’appelle donc la CCI de Guadeloupe et je demande le service concerné. Le nom du service c’est « Appui aux Entreprises » , avec une telle dénomination, je me dis donc tout naturellement qu’on va y arriver. Mon optimisme est vite rattrapé par la nonchalance d’une dame qui m’explique qu’il fallait que je déclare mon matériel au départ de Bordeaux à l’aide d’un carnet ATA et qu’elle va m’envoyer un… devis. Effectivement quelques minutes plus tard je reçois son devis. Le carnet ATA ne coute pas moins de 380,99 € et n’est valable que pour 5 voyages avec un plafond de matériel à 11 000 €. Selon elle il faut l’utiliser à chaque fois qu’on se déplace dans les DOM et… en Europe !!! il y aussi une proposition à 250 € pour un seul coupon. Je commence à enrager en découvrant en plus toute la paperasse qu’il faut fournir pour acheter le fameux carnet de coupons. Mais le summum va être atteint quand elle va m’envoyer quelques instants plus tard un autre mail pour m’annoncer que de toutes façons elle s’est renseignée auprès de la CCI de Paris et que dans la mesure où il aurait fallu le faire au départ de Bordeaux et bien il ne peut y avoir de rétroactivité et donc il n’y a pas de solution ! Il faut que je demande aux douanes comment faire !!!
Donc retour à la case départ. J’appelle à nouveau le chef des douanes du fret aérien. Il me dit qu’il ne peut rien faire. Je lui dit : « écoutez, je n’ai pas envie de polémiquer pendant 20 minutes parce-que vous avez autre chose à faire et moi j’en ai plus que marre, alors est-ce que vous me faîtes à nouveau une exception ? c’est OUI ou c’est NON ? ». Sa réponse est on ne peut plus claire : « c’est NON ». Au revoir Monsieur.
Me voici donc dans l’impasse. Cette fameuse impasse administrative insupportable à laquelle nous sommes tous confrontés un jour ou l’autre et que nous vivons comme une injustice. Que ce soit les disfonctionnements du RSI, une amende injustifiée, une erreur administrative, un dossier égaré, une usurpation d’identité, à chaque fois la victime se sent impuissante et abattue face à un mur infranchissable qui est celui de l’ADMINISTRATION.
Là je peux le dire, je suis dépité, dégouté, scandalisé, écoeuré. Alors que j’apprend au même moment que la famille royale du Quatar ne paye aucune plu-value sur ses transactions immobilières en France, moi, simple auteur photographe indépendant, qui se bat chaque jour pour assurer sa subsistance dans un marché devenu très tendu, qui n’a droit à rien, ni congé maladie, ni chômage, et certainement ni retraite, je dois dépenser mon temps, mon énergie et mon argent à remplir de la paperasse, payer des taxes, uniquement pour avoir le droit de voyager DANS MON PROPRE PAYS avec mon appareil photo !
Et ce fameux « choc de simplification » annoncé par notre Président ? il est où ???
Je pense que nous devons être le seul pays démocratique et moderne au Monde à se comporter aussi injustement avec ses propres concitoyens. Le simple fait de devoir déclarer son matériel en voyageant de métropole à un département d’outre mer équivaut d’emblée à une suspicion de de fraude. Oui en France, tandis que des parlementaires eux fraudent à coup de millions en toute impunité, se payent des biens immobiliers (y compris aux Antilles) avec leurs indemnités et continuent de se pavaner sur les bancs de l’Assemblée, nous petits indépendants, artistes, artisans, commerçants, gérants de PME, nous devons nous soumettre à des règles absurdes, inventées par des énarques qui ne connaissent rien de la vraie vie et qui nous assomment de leur sens aigüe de la complexité ! Je ne me sens aucunement « populiste » en faisant un tel constat. Juste un sentiment d’injustice et de gâchis.
Je suis en colère contre ce gouvernement qui nous a promis un « choc de simplification » . Simple effet d’annonce une fois de plus.
Quand on voyage on entend souvent que le français est roublard, malhonnête… mais il est évident que tout est fait pour nous conduire à la ruse, à la petite magouille… ou à baisser les bras.
Un ami m’a écrit hier : « et maintenant ? cette situation elle profite à qui ? à quoi ? Cela n’a plus aucun sens. »
Dans quelques jours, j’irais à St Barth photographier un évènement exceptionnel : la Bucket Regatta. Je ne serais pas au top puisque je ne peux pas rapatrier ici mon propre appareil photo. Je vais donc me contenter de celui que Pentax m’a envoyé en secours, beaucoup moins performant, et je ferais de mon mieux, bien sûr. Mais je me dis qu’en résumé : je suis puni d’avoir investi dans du matériel haut de gamme et performant. Un photographe amateur ou pro, équipé avec un matériel plus basique et donc moins couteux, lui ne serait pas soumis à toutes ces tracasseries. Il se le ferait envoyer en simple collisimo et passerait au travers des mailles du filet. Mais moi je ne peux pas prendre le risque de faire voyager 10000 € de matériel par la poste avec une assurance limitée à 800 €.
Tirer la qualité vers le bas, décourager les plus dynamiques et ceux qui prennent des risques, voilà la politique qui est menée depuis des décennies en France. Et aujourd’hui j’en suis victime.
Oui bien sûr, il y a pire dans la vie et j’en suis bien conscient. Mais pour autant, cela reste absurde et insupportable.
Alors ami photographe qui a eu la patience de lire cet article jusqu’au bout, tu es aujourd’hui informé qu’à chaque fois que tu voyage en Guadeloupe et dans les DOM, si tu ne t’es pas soumis à ce racket organisé, et au jeu de la paperasserie administrative, tu prends un risque, celui de te voir confisquer ton matériel par les douaniers, à l’arrivée ou au départ. Eux n’y sont pour rien. Ils appliquent des règles absurdes dictées par des gens qui vivent sur leur nuage. Et je suis convaincu que les douaniers préféreraient utiliser leur énergie et leur temps à traquer les trafiquants de drogue, si nombreux dans cette région, plutôt que de gêner et ralentir ceux qui ne demandent qu’à travailler honnêtement.
Et à ce stade de mon billet et de mon exaspération je vais me permettre en conclusion un petit avis personnel : selon moi, les premières victimes de cette barbarie administrative sont les guadeloupéens eux-mêmes, qui au quotidien se font racketer, notamment par la grande distribution, en payant leurs achats 30 à 50 % plus cher qu’en métropole. Tout ceci pour alimenter les dépenses considérables de la Région Guadeloupe qui a acheté la paix sociale en fonctionnarisant 40 % de la population active, et qui est capable de dépenser des dizaines de millions pour un musée de l’esclavage mais qui ne dépensera pas un centime pour construire un nouvel hôpital digne de ce nom ! et que dire de l’eau potable qui ne coule que par intermittence dans les foyers ! Comment un département où le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale, où le taux de criminalité bat chaque année tous les records, et ou le travail informel est toléré, peut-il se permettre le luxe de décourager celles et ceux qui voudraient participer, chacun à leur petit niveau, à faire de cette ile magnifique un territoire encore plus attrayant et dynamique ?
Et oui, un photographe qui se déplace plusieurs mois sur un territoire pour le photographier, observe, se renseigne, s’imprègne, tente de comprendre… et si on le prive de son outil de travail, il peut toujours s’exprimer par la parole ou l’écrit.
Voilà, c’est fait. Et maintenant ça va tweeter sec ! parce-que j’ai espoir que ce billet arrive devant les yeux d’un haut responsable politique et qu’il prenne conscience, à travers cette petite mésaventure, de l’écart énorme qui existe entre sa vision du travail et celle de ceux qui sont dans la vraie vie.
Laissez nous respirer ! laissez nous libérer notre énergie, notre créativité ! arrêtez de nous compliquer l’existence ! c’est tout ce que je vous demande. Et apparemment on est quelques millions de français, de métropole et des DOM TOM, à penser la même chose…
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Assez incroyable… 24 heures après avoir choisi une de mes photos aériennes du Bassin pour une sélection « Vu du Ciel » sur leur site, National Geographic a encore sélectionné une de mes photos aériennes mais cette fois-ci pour la « Daily Dozen » !
Chaque jour, les éditorialistes de National Geographic sélectionnent 12 photos parmi les milliers d’images soumises par les photographes du Monde entier. Elles sont soumises aux votes et aux commentaires pendant 24 heures. A la fin du mois, la photo qui a eu le plus de votes sera publiée dans le magazine international.
Ils ont choisi une photo de la Réserve Naturelle de Monomoy que j’avais prise à Cape Cod en 2011 à bord d’un Cessna. Ma photo a terminé en première position avec 445 votes mais il faudra attendre le 31 décembre pour savoir si j’ai vraiment gagné.
Cela m’encourage en tous cas à continuer à leur soumettre mon travail et à rêver d’une carrière… américaine 😉
Ce matin, j’ai reçu un mail d’un des rédacteurs américains du blog de National Geographic qui me prévenait qu’une de mes photos aériennes du Bassin d’Arcachon avait retenu son attention pour figurer en 1ère position dans une sélection de vues aériennes de la semaine.
Même si ce genre de publication n’est pas directement rémunératrice, c’est toujours plaisant et valorisant de savoir qu’une de mes photographies a retenu l’attention d’un éditeur qui voit passer chaque jour sur son écran des centaines de photos magnifiques provenant des photographes du Monde entier.
Il s’agit d’ une vue aérienne à l’embouchure de la Leyre, prise pendant le tournage de Thalassa.
Je trouvais un peu fâcheux d’être en Guadeloupe, avec mes compétences et mon expérience, et de ne pas avoir été fichu de me trouver quelques commandes de reportages pour l’arrivée de la Route du Rhum.
En même temps, difficile de m’en vouloir car ce genre d’évènements se préparent des années à l’avance et les photographes avaient donc été recrutés en métropole par les sponsors depuis longtemps. Par ailleurs, il faut bien dire que le site de l’organisateur Pen Duick, ne facilitait pas les démarches commerciales, aucun lien ne permettant de se rapprocher de l’ensemble des contacts « com » des différents bateaux.
Comme je voyais notre aquitain Lalou Roucayrol se rapprocher à bord de son multi 50 Arkema:Région Aquitaine, je me suis dit que cela valait quand même le coup de faire savoir à la Région Aquitaine que j’étais sur place, au cas où ils auraient besoin de mes services.
Bingo ! justement ils avaient besoin de photos.
Cela n’a pas été un reportage facile car, outre les difficultés que j’ai pu avoir à joindre l’organisation pour me faire embarquer sur un bateau presse, le pauvre Lalou s’est retrouvé immobilisé dans la pétole entre les Saintes et Pointe à Pitre. Prévue initialement vers 20h00, il a finalement passé la bouée d’arrivée à… 6h30 du matin ! Pour moi cela a signifié 30 heures sans dormir… un peu dur j’avoues. Mais du coup, il faisait jour quand il est apparu devant l’objectif de mon Pentax 645 Z. Belle ambiance et belles images d’un Lalou Roucayrol qui a laissé sortir toute sa joie d’être arrivé sans soucis majeurs à bord de son propre bateau. Une deuxième place qu’il n’avait pas volé.
Pour moi une nouvelle expérience et l’occasion aussi de tester les capacités du Pentax 645 Z en reportage sport, discipline pour laquelle le moyen format n’est pas vraiment prévu à la base.
Le résultat m’a tellement plu que j’ai remis ça une semaine plus tard, cette fois-ci à Saint-François et sur d’autres embarcations bien moins impressionnantes. En effet, la petite station balnéaire organisait une régate « Yasala » de canots traditionnels dans son célèbre lagon. Et cerise sur le gâteau, Lalou Roucayrol y participait avec toute sa bonne humeur. Encore une fois, le Pentax 645 Z a fait des merveilles. Je retrouve avec ce boitier le plaisir de la photographie comme à mes débuts, quand il fallait bien réfléchir avant d’appuyer sur le déclencheur. En plus de bénéficier d’une sélection dès la prise de vue, il y a la qualité d’image.
Reportages complets à découvrir sur ma page fb :
– Route du Rhum : arrivée de Lalou Roucayrol
– Régate Yasala : dans le lagon de Saint-François
La diffusion du film de Philippe Lespinasse fut un succès. Regardé par des millions de téléspectateurs, le reportage a ensuite envahi les écrans d’ordinateurs et de tablettes par la magie du replay.
Si vous ne l’avez pas vu ou que vous voulez le revoir il est disponible en entier sur Youtube.
Je vous ai également préparé une sélection des passages qui me concerne. 15 minutes de pure bonheur grâce au réalisateur et à l’équipe de Antipode Productions (entreprise bordelaise, petit détail qu’il me semblait intéressant de préciser).
Bon vol !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=RvVKN0jPGno&list=UUBDt8JhUj4djf9LqBm0-ogA[/youtube]
Film entier (deux heures)
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=-eTVFjnoecM[/youtube]
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=S5InM_bCw2Y[/youtube]
C’est ce soir Vendredi 5 septembre que je vous emmène en balade sur le Bassin dans la célèbre émission Thalassa sur France 3 à 20h45.
Le réalisateur Philippe Lespinasse est venu avec son équipe pendant un an réaliser un film de 2 heures consacré à plusieurs personnages qui ont tous une manière à eux d’aimer ce petit paradis.
En ce qui me concerne je vous emmènerai à bord de l’ULM de Michel Boudigues pour des prises de vues exceptionnelles, notamment au dessus du delta de la Leyre. Nous irons aussi au petit matin en bateau et en paddle faire des photos dans les esteys de l’Ile aux Oiseaux.
Vous pourrez découvrir également d’autres personnages telles qu’un charpentier, des ostréiculteurs qui élèvent des huîtres naturelles, des plongeurs qui vous emmèneront explorer la faune sous marine dans les blockaüs, et des pêcheurs de bars, rustres et attachants, sans oublier le controversé Benoît Bartherotte.
J’espère que vous apprécierez autant de voir ce reportage que j’ai apprécié de participer à ce tournage.
Bon Thalassa !
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=pwIaWRDEF2Q[/youtube]
Cela faisait un an qu’il n’était plus possible d’acheter mes photos.
La Galerie Letessier n’a pas résisté à la crise et a fermé ses portes en septembre 2013 mais de toutes façons l’expérience n’avait pas été concluante. Je me suis en effet rendu compte qu’il n’était pas souhaitable de vendre mes photos en dehors d’un lieu qui porterait ma marque. En France, la photographie de paysage et de nature n’est pas vraiment considérée comme « artistique » par les collectionneurs d’Art et les galeristes. Raison pour laquelle il n’est pas envisageable de les vendre à des prix justifiés par la commission d’un intermédiaire et la valeur ajoutée d’un emplacement de marque.
Néanmoins, vous le savez, j’ai toujours pensé qu’il était possible de proposer des tirages grands formats de qualité, en tirages limités à 30 exemplaires (ce qui en fait tout de même des tirages d’Art) à des tarifs… disons… « démocratiques ». Et c’est en suivant cette idée que j’ai eu grand plaisir à vous proposer mes photos dans ma petite galerie d’Arcachon pendant plus de 11 ans. Des milliers de photos du Bassin d’Arcachon sont aujourd’hui réparties dans le Monde entier, car les amoureux du Bassin sont partout, de Gujan-Mestras en Australie, de La Teste en Chine, du Cap-Ferret à New-York ! Et si il y a peu de chance qu’elles soient un jour mises aux enchères chez Sothebis, elles prendront au moins une valeur patrimoniale. Car ces photos ne sont pas seulement des beaux objets de déco, ce sont aussi des témoignages visuels de ce que pouvait être le lieu photographié à cet instant précis. Et comme vous l’avez tous constaté, les paysages changent, de plus en plus vite , et pas forcément dans le bon sens.
Ces tirages sont faits pour durer dans le temps, pour que vous puissiez les transmettre à vos enfants ou à vos petits enfants. Ce sont au moins des objets de collection, sinon des oeuvres d’art accessibles.
J’ai longtemps pensé qu’il était illusoire de vendre mes photos par internet. Mais aujourd’hui, j’ai un peu changé mon point de vue. J’ai d’ailleurs eu ces derniers temps des demandes que je n’ai pas pu honorer, faute de catalogue, de tarifs, et d’organisation.
J’ai donc travaillé 15 heures par jour pendant ces dernières semaines, enfermé devant mon ordinateur (et croyez moi c’est très pénible de rester enfermé quand on a la chance d’être au bord de la Caraïbe…) pour remettre de l’ordre dans mes photos du Bassin, faire le tri, sélectionner les plus belles, pris contact avec des labos, testé différentes finitions, étudié les tarifs, et bien sûr la logistique d’expédition. Je me suis arrêté à trois ateliers et 4 finitions différentes que je vous propose dès à présent sur mon site internet.
Autant vous le dire tout de suite: je ne suis pas webmaster… j’ai donc fait de mon mieux pour que vous ayez un « catalogue » en ligne le plus clair possible, mais ce n’est que du provisoire. Mon site sera en effet entièrement refait dans les prochains mois par des vrais professionnels du web. En attendant, si une de mes photos vous tente, vous trouverez, je l’espère tout ce qu’il faut comme éléments pour concrétiser votre envie en acquisition.
N’hésitez surtout pas à me contacter si vous avez des hésitations ou n’importe quelle question.
Ah oui… j’allais oublier… demain soir j’embarque à bord d’un catamaran pour une petite escapade vers une île qui fait rêver tout le monde : Saint Barth ! Le but est d’aller accueillir les équipages guadeloupéens qui participent actuellement à la régate de l’AG2R. Et bien entendu, j’embarque avec moi TOUT mon matériel ! alors… restez en ligne sur ma page fb , il y aura certainement de belles images et de belles rencontres 😉
Donc que ce soit pour décorer votre intérieur, votre bureau, votre salle d’attente , ou pour faire un beau cadeau à un proche, n’hésitez plus, c’est au point !
Finition verre acrylique (plexi) :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=ocKJinU4yDg&list=UUBDt8JhUj4djf9LqBm0-ogA[/youtube]
Finition laminage bois :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_0EQ-6qSjVk[/youtube]
Finition Dibond alu :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Ypf5RfyYSl0[/youtube]
Emballage et expédition :
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xHEaq62QVUw[/youtube]
Jamais je n’aurais pensé ressentir un coup de coeur pour ce « cailloux » à milliardaires planté au beau milieu de la Caraïbe. Et pourtant…
Me voilà donc parti à bord du catamaran de Bernard et Betty, deux arcachonnais installés en Guadeloupe depuis plus de 10 ans. A bord il y a aussi Jean-Marc Meunier, arcahonnais lui aussi et Pascale sa compagne ainsi qu’un couple de landais. Nous sommes dont pour ainsi dire « entre gens du Sud Ouest » pour cette escapade d’une semaine à St Barth.
Le prétexte de ce voyage c’est d’aller accueillir les skippers de la régate AG2R dont certains sont des amis du propriétaire de notre bateau.
Partis à la tombé de la nuit, nous naviguons donc pendant près de 24 heures avant d’apercevoir cette petite île de 24 km de long, qui m’apparaît dès lors comme un écrin autour duquel quelques yachts ont jeté l’ancre. Mais que puis-je attendre de cette île pour riches, moi le photographe de paysages marins, de grands espaces… c’est la question que je me pose depuis le départ. Pourtant je dois bien l’avouer dès notre entrée dans la rade du Port de Gustavia, je ressent comme un bien être. Le même que j’ai ressenti en arrivant dans le port de Nantucket au large de Cape Cod. Le paysage n’est pourtant vraiment pas le même. Serais-ce la présence de ces magnifiques bateaux battant pavillon américain ? c’est bien possible.
Une fois débarqué, je comprends vite que je suis sur une île paisible. Tout est propre, tout est beau, c’est coquet. Comme un air de Nouvelle Angleterre… c’est déjà la fin de la journée et je vois un petit catboat (bateau à voile typique de Cape Cod) qui tire des bords dans la rade. Et là je comprend que les américains de la côte Est viennent ici prendre leur dose de chaleur pendant l’hiver. Nous ne sommes donc pas dans l’ostentatoire mais plutôt dans le « chic discret ».
Je sais que je ne vais pas faire beaucoup de photos pendant cette semaine car nous sommes en groupe à bord d’un bateau et que pour réussir mes photos, en général j’ai besoin de solitude. Je considère donc que je suis venu en repérages. J’ai hâte aussi de rencontre le photographe Pierre Carreau, ancien du Cap-Ferret, qui était venu à plusieurs reprises dans ma galerie d’Arcachon et qui est installé sur l’île depuis 10 ans. Il réalise des photographies de vagues avec une technique particulière qui en font de véritables oeuvres d’art vendus à la Clic Galerie, à NY, dans les Hamptons et ici à St Barth.
Pierre me propose de m’emmener découvrir quelques beaux spots pour mes prises de vues en panoramique. En réalité on va surtout beaucoup discuter et échanger sur notre métier.
Jour après jour, je visite, je me promène, je découvre des plages magnifiques, des paysages relativement arides mais somptueux. Je sens que cette île peut m’inspirer quelques belles photos, il faudra donc revenir, seul cette fois-ci.
Finalement tous mes préjugés sur St Barth auront vite été balayé, et pour ne rien vous cacher, si il n’était pas aussi difficile d’y trouver un logement accessible au commun des mortels, j’y poserai bien mes valises pour quelques années…
St Barth, on va se revoir bientôt…
ps: je n’ai pas eu le temps jusqu’à présent de traiter les photos prises lors de cette escapade. Il faudra patienter un peu.
selfie en compagnie du photographe Pierre Carreau
J’ai quitté le Bassin d’Arcachon à la fin de l’automne 2013, juste après le tournage avec Thalassa, la tête vidée de toute inspiration et un énorme besoin de changer d’air, de changer de paysage, d’aller rechercher autre chose.
Lors d’un premier repérage en Guadeloupe en 2012, j’avais remarqué une richesse de paysages et de situations très prometteurs et il me semblais donc légitime d’y retourner pour y passer plus de temps.
Il aura fallu quelques semaines pour que la transition fasse son effet et que je puisse repartir de zéro dans ma créativité. Au début, je me suis posé des questions car l’inspiration ne revenait pas. J’observais la Guadeloupe aux paysages et aux atmosphères si différents de ce que j’avais photographié jusque-là, que ce soit sur le littoral Aquitain ou celui de la Nouvelle Angleterre, et je n’arrivais pas à trouver le « truc », ce petit quelque chose d’original dans la manière de capturer et d’immortaliser des paysages si propices à tomber dans la carte postale classique « ciel bleu et cocotiers ».
Et puis le déclic m’est venu à Deshaies, sur cette plage de Grande Anse, au moment même où j’ai réalisé ce panoramique sélectionné pour le concours des Photographies de l’Année.
Depuis, j’enchaîne lentement (car je persiste à m’offrir le luxe de prendre mon temps) les prises de vues.
J’explore de nouveaux horizons , de nouvelles techniques et surtout, je m’intéresse aussi aux gens, aux peuples de la Caraïbe. J’ai envie d’aller plus loin que les paysages et de réaliser des vrais sujets.
J’ai donc profité de la période du carnaval pour faire quelques essais de reportages. Il ne s’agit que d’un petit échauffement car je ne suis pas encore prêt pour réaliser un vrai reportage digne de ce nom. Il y a eu aussi un sujet étonnant sur les fouilles d’un cimetière d’esclaves au beau milieu d’une plage fréquentée par les touristes et un autre petit reportage sur les élections municipales, qui, en Guadeloupe, prennent une tournure très … »exotique ».
Pour aller plus loin dans cette démarche, je me suis rendu compte qu’ il allait me falloir changer de matos. Car le matériel c’est important. A chaque sujet, correspond un type d’appareil photo et une ou plusieurs focales. Apparemment je ne suis pas le seul photographe de ma génération à rechercher un matériel « comme autrefois ». Je fais parti de ces photographes qui ont démarré avec l’argentique, réglage du diaph à la bague et peu de solution pour rattraper une photo mal exposée. J’ai très rapidement évolué avec le numérique. Il n’a pas été vraiment difficile de s’adapter et de maîtriser l’outil digital, d’autant plus que j’ai quand même continué à produire une grande partie de mes collections en moyen format argentique. Mais force est de constater que devant l’afflux de « faux-tographes » qui débarquent de plus en plus nombreux sur un marché très martyrisé par la crise économique, la confusion devient réellement préjudiciable, tant sur la qualité, que sur les tarifs. Nous sommes en plein nivellement par le bas. Cela en devient décourageant. C’est ainsi qu’en m’intéressant à cette question fondamentale, j’ai découvert que de nombreux photographes renommés avaient mis au placard leurs « bêtes de course » à 24 millions de pixels pour ne plus s’embarrasser du poids et de performances inutiles. Car nous sommes bien dans l’ère d’instagram et autres applications « gadgets » permettant de transformer une image prise avec un smartphone en photographie vintage, HDR, aux rendus terriblement (mais faussement) artistiques.
On peut aussi constater que les techniques permettant de créer de superbes images aux rendus époustouflants n’ont plus de secret pour personne. Et alors que nos écrans pullulent d’images « Lo-Fi » , il y a aussi de plus en plus de très très belles photos, très techniques, très travaillées, très chiadées. Et il n’est pas rare que de simples amateurs passionnés (appelés « experts ») en soient les auteurs. Les réseaux sociaux leur permettent aujourd’hui de les partager avec le public, de récolter les « like » et les compliments par centaines, et de se rêver une carrière de photographe, le métier le plus admiré et envié au Monde ! Le gros problème c’est que des agences en ligne , mais aussi des institutionnels publics et privés, ont su saisir cette opportunité et se nourrissent aujourd’hui à des tarifs proches de la gratuité de ces images produites par des amateurs ou des « semi-professionels » qui n’ont pas les mêmes obligations fiscales et sociales que des photographes dont la carrière a démarré avant cette explosion du monde numérique. Il est donc devenu extrêmement difficile pour un professionnel confirmé aujourd’hui de vendre son travail à un tarif réaliste. Et les conséquences en sont catastrophiques. Pertes de revenus, démotivation, dépression pour les plus sensibles, nourrissent parfois la rancoeur et le désespoir. Du coup, c’est à se demander si cela vaut le coup de continuer à investir dans du matériel « pro » et des optiques de qualité. En effet, au vu de cette situation, et dans 3/4 des cas, un simple smartphone suffirai à remplir la mission !… je caricature peut-être un peu trop me diriez-vous ? et bien non, je partage moi même souvent des instantanés instagram sur ma page fb, juste pour illustrer le « making of » d’une prise de vue, et je suis toujours choqué de lire des commentaires élogieux de personnes qui n’avaient pas perçu qu’il s’agissait juste de photos prises avec mon iphone…
Partant de ce constat, j’ai donc décidé de me remettre en question.
Je vais me séparer de mon reflex 5 D Mark II et toutes ses optiques et accessoires et le remplacer par un Fuji X Pro 1 et trois focales fixes. Ca, ce sera pour le reportage et la photo prise sur le vif lors de mes errances.
Je vais également vendre mon Mamiya 7 est ses deux « cailloux » et le remplacer très certainement par un moyen format numérique abordable et tropicalisé à savoir le Pentax 645 D. J’ai lu dans le dernier magazine « Réponses Photo » que Raymond Depardon appréciait particulièrement le format 645 et je me suis souvenu que mes plus belles photos de paysages font partie de l’époque ou je travaillais avec un Mamiya 645. Je l’avais abandonné car sa mise au point était peu pratique et m’avait donné quelques sueurs froides. Tiens, je viens de réaliser que ce Mamiya 645 acheté à Fabrice Michaux au Moyen Format à Paris en 1998, je l’ai toujours au fond d’un placard. Il ne doit plus valoir grand chose mais je vais quand même tenter de le vendre.
Je garderai quand même mon Widepan panoramique rotatif moyen format argentique parce-que le résultat obtenu est toujours aussi magique et que je ne me sens pas du tout près pour m’en séparer.
Je vais donc gagner en poids et mieux répartir les tâches. Comme dit toujours mon ami Renaud Philipps : « il faut respecter la séparation des pouvoirs ». Le Pentax 645 D et le panoramique rotatif pour le paysage, le Fuji X pro 1 pour les reportages en mode errance (comprenez: l’avoir toujours sur soi)
Je sais d’avance que l’excitation de découvrir et de s’approprier un nouvel appareil est un réel incubateur d’énergie positive et d’inspiration. Alors c’est le moment ou jamais d’y avoir recours…
Mais avant cela, il me faut continuer mes explorations en terre Guadeloupéenne.
Je reviendrais très prochainement sur le Bassin d’Arcachon pour réaliser une nouvelle série de photos et lancer une nouvelles collection de cartes postales.
Je travaille aussi actuellement à la mise à jour de mon site internet afin de pouvoir vous proposer à nouveaux mes photos à la vente. Puisqu’il n’y a plus de galerie possible, je vais essayer d’une autre manière.
En attendant je vous invite toujours à me suivre presque en direct sur ma page facebook.
A très vite !