Depuis mon retour de Cape Cod mi-septembre, je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles sur ce blog et je vous prie de m’en excuser…
Si vous n’allez pas de temps en temps sur ma page facebook vous devez penser que je m’ennuie mais je vous rassure ce n’est pas du tout le cas…
En fait, je suis depuis plus d’un mois en prises de vues du Bassin afin de réaliser mon troisième livre.
Ce sera comme les deux précédents un « beau livre », les américains appellent cela un « coffee table book ».
Il sortira au printemps et je vous proposerai une souscription en temps voulu.
Quelques photos sont déjà sur ma page facebook et je vous invite vivement à rejoindre ma page si vous avez un compte.
Le blog est beaucoup plus lourd à gérer pour moi que ma page facebook c’est pourquoi si vous souhaitez être informé quasiment en direct de mon actualité photographique, il vous faut vraiment suivre facebook…Sachez que vous pouvez quand même consulter les pages facebook même sans avoir de compte.
Voici le lien :
http://www.facebook.com/StephaneScotto.photographe
Depuis ma douloureuse séparation avec ma galerie, je recherche aussi activement un local afin de vous proposer à nouveau mes photographies à la vente. Je ne désespère pas de trouver une solution avant Noël… Si vous connaissez un local à vendre ou à louer sur le Bassin ou à Bordeaux (minimum 50 m2), n’hésitez pas à m’en parler.
Je suis aussi ouvert à un partenariat avec un commerce déjà existant qui souhaiterait vendre mes photographies et me représenter auprès du public.
à suivre…
Ce matin, comme tous les matins, mon iphone me réveille en musique, je l’attrape et j’ouvre fb pour voir ce que mes amis lèves-tôt on publié sur leur wall.
Ce matin c’est « RIP Steve Jobs » pour tout le monde sur les réseaux sociaux qui n’auraient d’ailleurs peut-être jamais existés sans l’invention d’Apple par Steve Jobs et son ami Steve Wozniak un 1 er avril 1976 dans un garage de la Silicon Valley.
Une histoire de rêve américain comme on les aime. Partis de rien, avec une idée géniale et de la volonté, les deux amis allaient révolutionner le monde en faisant entrer l’informatique dans les foyers.
J’avais 5 ans.
Je fais partie de cette génération qui est né et qui a vécu sa jeunesse et son adolescence sans informatique, sans internet, sans réseaux sociaux. Autrement dit sans ipod, sans iphone, sans macbook et sans ipad.
Avec mes potes en banlieue parisienne, notre réseau social c’était le téléphone fixe de la maison, et des rendez-vous place de la Mairie en skate board, casque de walkman à cassettes sur les oreilles. Parfois nous jouions au foot avec une balle confectionné avec du papier journal et du sckotch d’emballage marron. Nos sujets de discussions étaient variés mais une chose est sûre on ne parlaient pas du dernier Iphone 5 car le seul téléphone portable qui existait alors c’était ce gros truc en forme de petite valise avec un combiné au bout et la seule personne que nous avions pu voir en utiliser un c’était le personnage de Roger Murtauch dans l’Arme Fatale 1 !
C’était néanmoins la mode des micro-ordinateurs dédiés aux jeux : Attari, Amstrad, Amiga…
Nos parents se saignaient aux quatre veines pour nous offrir une de ces merveilles de technologie avec laquelle même un enfant de 4 ans ne voudrait pas jouer aujourd’hui…
Je me souvient que j’avais fait le choix d’un petit micro-ordinateur qui s’appelait « Alice ». Il avait la taille d’une box, il était rouge et il fallait le relier à la TV avec une prise péritel. Du coup il a fallu changer aussi de télé. Nous l’avions acheté à la Fnac et je me souviendrai toute ma vie de la question que j’ai posé au vendeur : « monsieur, est-ce que l’ordinateur va me parler ? » Je crois que j’espérais m’en faire un ami… Pour ma mère s’était l’investissement de l’année. Cela coûtait très cher à l’époque. Je me souviens que le premier magnétoscope VHS stéréo coutaient 10.000 frs, soit 1500 € !
De nos jours on trouve des lecteurs DVD à 29 €…
Pour jouer à un jeu il fallait relier Alice à un magnétophone à cassette et envoyer le programme par ce biais. Les sons se transformaient en codes et le programme pouvait démarrer. Côté graphisme c’était pas vraiment du luxe : une voiture c’était un carré avec 4 autres petits carrés pour les roues. Bon… il fallait avoir un peu d’imagination pour s’y croire quoi ! En tout cas j’ai passé des nuits à me bousiller les yeux à recopier des programmes.
Quelques années plus tard, après le lycée, bac A3 cinéma audiovisuel en poche, je créais avec mon ami Renaud Philipps, une petite société de production vidéo. Notre « home studio » était situé dans une petite pièce du minuscule T1 que louait Renaud dans le 15 ème arrondissement, juste à côté de Canal +. Je me souviens que pour aller chez Renaud je n’étais pas obligé de passer devant Canal mais que pour me donner l’illusion de faire parti de ce monde là, je faisais toujours un petit détour au volant de ma peugeot 104 Z coupé pour longer l’entrée de leurs locaux… Quand je pouvais appercevoir Philippe Gildas ou Jean-Luc Delarue j’étais content. Je m’imaginais engager la conversation avec eux et rentrer dans leur univers.
A l’époque la HD n’existait pas. Nous tournions en V8 ou en HI8 et nous montions en analogique, souvent sans time code, avec plusieurs magnétoscopes reliés entre eux, à la volée ! c’était du sport mais on s’en sortait pas mal. Pour le mixage vidéo nous avions la célèbre petite table Panasonic WJ AVE5 et pour les effets spéciaux, disons plutôt l’infographie, Renaud excellait avec son Amiga ! Je me souviens qu’il y passait la nuit pour faire juste défiler un titre de haut en bas…
Mais avec ce matériel nous arrivions quand même à dépasser les limites et à réaliser des projets qui même aujourd’hui ne nous font pas honte. Pour compenser l’absence de moyens et de technologie, nous étions très créatifs.
Finalement quand j’y repense nous étions, à notre manière, des petits Steve Jobs…
Je ne savais pas encore qui était Steve Jobs et je n’avais jamais entendu parler d’Apple.
Un jour, alors que nous devions rédiger et imprimer la paquette de notre société » des professionnels de la profession » prêts à révolutionner le monde de l’audio-visuel avec des slogans du type : » La vidéo professionnelle adaptée à votre budget… », Renaud me propose d’aller chez les voisins de sa mère qui possèdaient le fameux Maccintosh ! Il s’agissait d’un couple de psychologues d’entreprises qui avaient acqui cet ordinateur jusqu’alors réservé à une élite. Renaud avait les clefs de l’appartement et je me souviendrais toujours quand j’ai vu pour la première fois cet objet révolutionnaire.
Il trônait sur un petit meuble avec un siège de torture suédois ou norvégien (je ne me souviens plus) qui permettait de s’assoir accroupi pour soit disant ne pas s’abimer le dos… Pas de doûte ces gens là faisaient bien parti de l’élite et ils étaient friands d’innovation.
Renaud était très à l’aise avec le Macintosh. Souvenez vous, ce petit écran plus haut que large, en forme de page A4, noir et blanc. Pas de tour, tout était à l’intérieur de l’écran et il y avait un lecteur de disquette frontal.
Et puis surtout il y avait… une souris !
Cela parraissait simple. Renaud me disait que c’était génial car hyper intuitif et que même moi je pourrais m’en servir !
Grâce à ce Macintosh et à ses voisins nous avons donc pu réaliser notre petite plaquette et arpenter fièrement, en costumes trop grands pour nous, les allées de la Foire de Paris Porte de Versailles pour essayer de démarcher, l’air sur de nous, avec une voix exagérément grave pour essayer de masquer notre jeunesse, quelques futures clients (pour ne pas dire victimes…).
Cela démarrait donc comme une petite histoire de rêve américain, avec sa part d’audace et de naïveté. A 19 ans tout nous parraissait possible. La réussite était là, juste devant nous. Il suffisait d’y croire et de foncer.
Et cela fonctionnait ! mois après mois nous multiplions les contrats et nous commencions à devenir des pros du tournage multicaméras de concerts. Nous progressions sur des budgets de plus en plus gros et nous mettions peu à peu le pas dans l’univers professionnel.
Malheureusement cette aventure dû rapidement s’interrompre pour cause de service militaire, qui à l’époque était encore obligatoire.
Dépité d’avoir les ailes coupées en plein envol, je fis le choix de signer un contrat avec l’Armée de l’Air et je devint photographe sur une base française à Dakar où je restais deux années. Il y avait des PC dans tous les bureaux mais pas de Mac…
Et toujours pas internet… toujours pas de téléphone portable…
En 1995, de retour à Paris, je décidais de me remettre dans la réalisation vidéo en free-lance et il me fallait donc un ordinateur, non pas pour le montage car cela ne se faisait pas encore par ordinateur à l’époque, mais pour le traitement de texte et la PAO. Mon réflexe aura bien entendu été de demander conseil à mon ami Renaud. Il insista très lourdement (à la limite du lavage de cerveau) pour que j’achète un Mac… Il n’y a rien de plus insupportable pour un utilisateur convaincu de Mac de ne pas réussir à convaincre un proche d’investir dans un Mac plutôt que dans un PC. La grande difficulté à l’époque c’était l’incompatibilité des logiciels et surtout des jeux. C’est d’ailleurs à cette époque que Apple Europe fit appel au jeune pylatais Nicolas Gaume pour adapter les jeux PC au système Mac. Bref, je décidais d’écouter mon meilleur ami et j’achètais alors mon premier Mac dans un magasin boulanger de Fontenay sous bois. Le vendeur faisait tout pour m’en dissuader, arguant qu’Apple était en train de couler, et dépensait toute sa salive pour me refourguer un PC à la place. Mais je tenu bon et je signais pour un Mac. Il s’agisait d’un Performa LC 630. Il n’était pas vraiment beau. En fait il ressemblait à un PC.
Mais il fonctionnait bien, il avait l’air costaud et cela me suffisait.
Durant cette période Steve Jobs n’était plus aux commandes de la pomme. Il avait été évincé d’Apple. De ce fait, il n’y avait plus vraiment d’innovation dans leurs produits qui ressemblaient de plus en plus à des vulgaires PC.
Il n’y avait toujours pas internet mais on pouvait se connecter via le modem au téléphone pour avoir accès au minitel, envoyer des fax ou échanger des fichiers.
Je me souviens qu’à cette époque les premiers téléphones portables firent leur apparition et que mon ami Renaud fut l’un des premiers à en acquérir un. On se moquait beaucoup de ceux qui téléphonaient dans la rue ou au supermarché à l’époque. Ils avaient l’air ridicules avec leur espèces de talki-walkies.
Aujourd’hui, les ados de 12 ans en ont un et même le plus pauvre des somaliens vivant dans un bidonville possède un smartphone. Nous sommes capables de faire évoluer la technologie à une vitesse folle, de la rendre accessible aux plus démunis mais pas de leur donner de quoi manger et de se maintenir en bonne santé. Allez comprendre !
En 1996 je pris la décision de retourner à Dakar au Sénégal pour m’y installer en tant que photographe.
Après moultes hésitations j’emmenais mon Mac là-bas. Je me demandais si il survivrait au transport mais finalement il arriva intact.
Croyez-le ou non mais ce Performa 630 marchait encore quand je quittais le Sénégal 4 années plus tard, malgré la chaleur, l’humidité (je n’avais de climatisation) et les nombreuses coupures de courant, sous tensions, et sur tensions, et ce, sans aucun onduleur !
Tous mes amis sur PC passaient leur temps à griller leurs alimentations, même avec onduleur, mais mon Mac lui il tenait bon ! Je leur disais toujours : « tu vois c’est plus cher qu’un PC mais au moins ca tient le coup » et je ne comprenais toujours pas pourquoi ils continuaient d’acheter des PC.
Apple commença à cette période sa deuxième révolution. Steve Jobs, qui venait de réussir une nouvelle aventure en créant PIXAR, fut rappelé à la rescousse pour reprendre les rennes et il plancha sur de nouvelles innovations.
Il sorti alors le premier Imac ! une sorte d’écran en forme de cocon, translucide avec un choix de 4 couleurs acidulées. Le lecteur de disquette disparut totalement et laissait place à un lecteur de CD.
Il s’agissait là des prémices de ce qui allait devenir la politique d’Apple : lancer un nouveau produit au design révolutionnaire, avec de nouvelles technologies et les imposer aux consommateurs de manière radicale en faisant disparaître leurs vieilles habitudes. Vous n’avez pas vraiment le choix. C’est comme ça.
A Dakar, je n’avais pas non plus le choix de la couleur et mon premier Imac fut donc couleur… groseille !!!
A l’époque je sortais avec une jolie fille métisse qui tenait un supermarché. Ce soir là, on devait se voir et diner ensemble mais comme je reçu livraison de l’objet tant attendu je l’appelais pour lui annoncer que je préfèrais passer ma soirée à me familiariser avec mon Imac plutôt que de diner avec elle… Ce qui bien entendu déclencha une rupture immédiate ! Donc par la faute de Steve Jobs mon premier couple fut détruit… Mais j’appris par la suite qu’il m’avait en fait rendu un grand service. Merci Steve !
En 2000, je décide de rentrer en France et de m’installer sur le Bassin d’Arcachon.
Plutôt que de ramener mes deux Macs avec moi (en réalité j’en avais trois car mon chien, un boxer, s’appelait aussi Mac !), je décide de les vendre sur place et de ne ramener que le troisième (celui à quatre pattes).
Apple venait de sortir un nouvel Imac et le premier Ibook. Ils intégraient un lecteur-graveur de DVD et des prises firewire permettant de relier un camescope et de faire du montage vidéo !
Là, cela commençait à devenir sérieux. Aussitôt arrivé, je fonçais chez Iconcept à Bordeaux et achetais les deux appareils d’un seul coup ! L’ibook était en forme de coquillage, blanc et gris translucide avec une bordure en cahoutchouc… J’étais si fier de l’ouvrir dans le TGV quand je me rendais à Paris que je prenais toujours un billet en première classe… Je faisais parti de l’élite qui possédait un Mac ! du coup, je me permettait à chaque voyage le luxe de râler auprès du contrôleur sur le fait qu’il n’y avait pas de prise de courant en première et que ce n’était vraiment pas pratique pour travailler. En réalité je n’ai jamais réussi à me concentrer dans les transports et je ne faisais que regarder des DVD !
Deux ans plus tard, je vendais l’imac à mon apprentie, et je conservais l’ibook que je possède toujours comme un objet de collection.
Steve Jobs inventa alors un nouvel Imac que je trouve toujours aussi génial : il s’agissait d’une demi sphère pour l’unité centrale et d’un bras articulé en acier au bout duquel trône un écran panoramique TFT. Pour la retouche photo c’était génial car en inclinant l’écran je pouvais chercher la matière dans les hautes ou les basses lumières de mes photos de manière très intuitive. Je pense que mes plus belles photos du Bassin d’Arcachon je les ai réalisé à cette époque. J’ai aussi conservé cet Imac. Il faudra que je pense à le restaurer.
Sorti alors l’Ipod qui allait révolutionner le monde de la musique en lancant la mode des « MP3 » et sa plateforme Itunes.
Les actionnaires Apple purent se réjouir de ce nouveau produit.
Puis, ce fut le tour des G4 qui arrivèrent et repoussèrent les limites de la puissance, rendant le montage vidéo accessible au plus grand nombre et permettant aux applications comme Photoshop d’inventer de nouvelles fonctions innovantes.
Comme une évidence, l’Ipod prit la forme d’un téléphone portable et allait devenir l’objet indispensable dont on ne peut plus se passer. Ceux qui ont cassé ou perdu leur Iphone un jour le savent bien… l’addiction est totale !
Les ibook devinrent des Macbook et adoptèrent l’aluminium pour s’appeler Macbook PRO. De plus en plus puissants, de plus en plus fins et légers, de plus en plus sobres et beaux.
L’iphone grandit et devint un Ipad.
A chaque innovation de Steve Jobs, les autres marques se précipitent pour sortir des produits similaires moins chers.
Et malgré tout, malgré la crise et la récession, l’action Apple continue de grimper.
Car oui il y a là un secret de la réussite d’Apple : la beauté de l’objet. Faire d’un objet à la base compliqué, une oeuvre de design, un objet intuitif et épuré, qui, posé sur un bureau ou une table de cuisine, devient un objet de déco et de MODE. Pour cela Apple utilise des matières comme l’alluminium et le verre et élimine au maximum les cables.
J’ai remarqué qu’à chaque fois que je veux travailler sur un nouveau projet important, comme un livre, j’ai besoin de m’acheter un nouveau Mac pour travailler dessus. Cet objet m’inspire. C’est comme s’il était emprunt de l’âme créative de Steve Jobs et qu’il la partageait un peu avec moi.
Hier j’ai déjeuné avec mon père qui galère avec ses PC depuis plus de 10 ans… pour la première fois, il a évoqué la possibilité d’acheter un mac… ouf enfin !
Quelques heures plus tard, on annonce ce que nous redoutions tous depuis quelques temps mais qui s’avairait comme une fatalité imminente : la mort de Steve jobs.
Steve Jobs a influencé ma vie car il a inventé les outils dont je me sers pour travailler, créer, partager, communiquer et me rapprocher des autres même quand ils sont à l’autre bout de la planète.
… et je ne lui en voudrai jamais pour ça.
Good luck Steve !
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Nantucket est un endroit à part.
Une petite Amérique parfaite, avec ses jolis cottages en tuiles grises et ses demeures de millionnaires construites au bout de chemins sablonneux, accessibles uniquement en jeep ou en land rover…
Le centre ville est coquet. Les rues sont en gros pavés (ce qui justifie peut-être le nombre hallucinant de jeeps), les boutiques plutôt luxueuses, les restaurants de qualité.
En regardant les plaques d’immatriculations on peut lire « New-York », « New-Jersey », « Pensilvania », « Virginia », « Florida »…
Pour permettre aux millionnaires de venir passer un week-end, l’ile de Natucket s’est doté d’un véritable aéroport capable d’accueillir des gros porteurs et, bien sur, des jets privés… une multitude de jets privés !
Ils ont une résidence secondaire cachée dans les dunes, ou un yacht amarré au ponton d’une marina.
Ils n’ont pas envie de se cacher. Ils sont ici entre eux, s’habillent en Ralph Lauren des pieds à la tête pour aller au restaurant ou prendre une bière locale « Cisco » dans un pub branché du port.
Mais ils cultivent tous une certaine simplicité.
L’île ne compte que quelques 10 000 habitants à l’année et passe à 35 000 en pleine saison. Au Stop&Shop (le seul supermarché de l’ile), les prix sont 30 % plus chers qu’à Cape Cod.
C’est une ile parfaite. Donc une ile qui se mérite.
Elle n’est pas bien grande cette ile. On peut aller d’un bout à l’autre en 30 minutes et la traverser en largeur en 10 minutes.
A cause du vent et des embruns salés, les arbres ne poussent pas bien haut. On a un peu l’impression d’être sur un désert d’arbustes. Mais bon sang que c’est beau !
On s’y sent bien, comme protégé, apaisé.
Côté « surfside » les plages océanes sont sublimes. L’eau est émeraude et en août la température peut atteindre 26 °c
Les chiens sont autorisés à venir jouer avec les enfants dans les vagues.
Des familles entières, en bonne santé, viennent ici respirer un parfum de liberté dans une petite Amérique parfaite.
Le soir, on se retrouve sur la plage avec les jeep et on improvise un véritable buffet face au sunset.
Et on ne se couche pas trop tard car demain, on régate sur un ketch ou un cat-boat.
L’endroit idéal pour des vraies vacances en famille ou entre amis, isolé du reste du Monde sur une petite ile pourtant si proche de New-York…
(le ferry au départ de Hyannis pour se rendre à Nantucket)
Au large de Cape Cod il y a deux îles: Nantucket et Martha’s Vineyard.
Je suis souvent allé à Martha’s Vineyard. C’est l’île la plus proche et aussi la plus grande.
Mais je ne m’étais rendu qu’une seule fois à Nantucket et c’était lors de mon premier voyage à Cape Cod en 2008.
Ce ne fut pas une expérience fantastique car je n’étais resté qu’une petite journée, j’avais loué un vélo pour me déplacer, pas vraiment adapté pour transporter mes 15 kilos de matériel photo, et au final je n’avais pas vraiment réussi à capturer l’ambiance de cette île très réputée, fréquentée par beaucoup de millionnaires américains.
Mais cette fois-ci j’ai décidé de mettre le paquet !
Je vais donc rester une semaine sur l’île, dans un ravissant cottage tout en bois et entièrement construit avec des matériaux recyclés. Le propriétaire est un menuisier et il a construit lui même sa maison et le cottage. Sa femme Sybille est sage-femme.
Pour me déplacer à Nantucket, je voulais louer une jeep avec un permis qui permet de rouler sur la plage et de rejoindre des lieux inaccessibles avec une voiture classique. Mais sur cette île très hupée, surtout en été, les tarifs sont assez dissuasifs. Je me suis donc rabattu sur le contraire d’une jeep. Je me suis dit qu’au pays des extrèmes il fallait jouer le jeu…
J’ai donc loué un jouet.
Après avoir fait le plein de victuailles pour la semaine au supermarché Stop&Shop, et avoir constaté que les prix étaient 30 à 40 % plus chers qu’à Cape Cod, je me suis immédiatement mis au travail, profitant de la superbe lumière du sunset.
Le plus simple pour cette première session de prises de vues était de me rendre au phare de Brant Point.
Lorsque j’arrive sur place, je vois une jeep jaune garée sur le côté et un homme de mon âge avec une sacoche photo qui en sort. Une jeep jaune ? un photographe ? ce type me dit quelque chose…je l’ai déjà vu quelque part…
Il s’agit en fait du photographe américain Kit Noble, que j’ai vu dans un reportage TV trois semaines plus tôt.
Mon amie Susan m’avait appelé pour me prévenir qu’un photographe de Nantucket était le sujet d’un reportage à la télé et qu’il faisait la promotion de son film tourné en HD.
Lorsque j’ai regardé le trailer de son film, je me suis dit : « lui il est vraiment bon et ici ils sont plutôt rares. »
Ce photographe est en fait un portraitiste talentueux qui s’est installé à Nantucket il y a trois ans. Il a alors constaté qu’il y avait beaucoup de portraitistes sur l’île et que cela lui serait difficile de partager le gâteau avec eux. Alors il a eu l’idée de réaliser un film « Nantucket by Nature » et d’éditer un DVD.
Une fois garé mon énorme « hummer jaune vif » je le rejoins sur la plage. Il est en train de photographier son iphone devant le phare, sans doute pour illustrer une pub. C’est lui qui vient à ma rencontre pour me demander un coup de main pour tenir l’iphone. Là, étant bien persuadé que c’est bien lui que j’ai vu à la télé, je lui dit que l’ai reconnu. Il semble surpris qu’un photographe étranger l’ai vu à la télé et apparemment très content.
Nous discutons un peu, échangeons nos cartes et il m’offre gentiment son dvd que je comptais acheter.
Très sympa.
Puis il part et je met au travail.
La lumière est belle, c’est calme, quelques cat boats peinent à rentrer au port par manque de vent.
Je ressort mon Widepan que je n’ai pas sorti une seule fois depuis un mois.
La nuit tombe, l’humidité aussi. Il commence à faire même un peu frisquet. Au moins 5°c de moins qu’à Cape Cod.
Les millionnaires se mettent à table dans leur yachts.
Il est temps de rentrer et de travailler un peu sur les photos de cette première journée à Nantucket.
La tension était à son maximum à l’arrivée de l’ouragan Irène sur la côte Est américaine.
De nombreuses villes côtières en Caroline du Nord, en Virginie, et même une partie de Manhattan avaient été évacuées.
Le traumatisme de Catherina et les erreurs commises sous l’administration Bush qui avaient abouti à un bilan très très lourd y était forcément pour quelque chose. Pas question cette fois ci de prendre l’alerte à la légère. On prend le maximum de précautions pour protéger les vies avant tout.
A Cape Cod, personne n’y croyait vraiment. Il faut dire que l’année dernière l’ouragan Earl qui avait été annoncé comme dévastateur n’avait finalement pas occasionné de dégâts. Du coup, les habitants se sont contenté du minimum de précautions, principalement pour faire face aux coupures d’électricité.
Irène a traversé Cape Cod dans la journée et une partie de la nuit de dimanche à lundi.
Finalement : du vent, quelques branches d’arbres par terre, et des coupures de courant qui ont duré 48 heures.
Il faut dire que les compagnies privées d’électricité n’ont pas l’air de beaucoup entretenir les installations… donc au premier gros coup de vent, les branches d’arbres entraînent les câbles dans leur chute, et les distances étant longues, il faut parfois du temps pour réparer. Peut-être ici un exemple concret d’un service qui doit rester en partie public afin que la compagnie ne puisse jouir d’un monopole dont elle abuse.
Bref, comme l’a écrit sur son mur facebook un ami du Bassin expatrié à New-York, Irène à fait « pshiiiit »
Et c’est tant mieux.
Pendant la « tempête », j’ai quand même pris le risque d’aller en voiture au bord d’une plage afin de faire quelques photos.
Puis, le lendemain j’ai fait un vol avec Chris pour essayer de prendre des photos aériennes des dégâts. Mais nous n’avons rien trouvé. Dans un sens tant mieux.
Ce fut mon dernier vol au dessus de Cape Cod car le lendemain, je devais partir pour l’ile de Nantucket…
Depuis mon arrivée à Cape Cod il y a un mois je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles sur ce blog et je m’en excuse.
Il faut dire que je suis surtout venu pour chercher un local afin d’ouvrir une galerie et réaliser un business plan. Aussi pour me faire des contacts et des amis.
J’ai également réalisé les photos aériennes manquantes pour mon prochain livre.
J’ai pour l’occasion retrouvé mon pilote Chris et nous avons pu réaliser de justesse 3 vols à bord de son cessna 172.
Je dis de justesse car tous les vols au dessus de Cape Cod sont interdits pendant les vacances du Président Obama sur l’Ile de Martha’s Vineyard.
J’ai donc pu tout de même réaliser les photos de détails que je souhaitais ajouter à mon ouvrage.
Alors que je me prépare à aller passer une semaine sur l’ile de Nantucket, voici que l’ouragan Irène approche dangereusement des côtes de la Nouvelle Angleterre.
Au moment où je vous écrit cet article, il est en train de balayer la Virginie et a déjà fait 6 morts dont un enfant de 11 ans.
Une grande partie de la ville de New-York a été évacuée à cause des risques importants d’inondation.
Demain matin Irène atteindra le New Jersey, puis NYC puis, le Connecticut, puis… le Massachusetts où je me trouve.
Comme tout le monde je me suis préparé à l’affronter. Lampes électriques, bougies, vivres, eau, plein d’essence dans la voiture.
Je ne peux pas faire beaucoup plus.
En fonction des dégâts qu’Irène aura occasionné, ici et sur l’ile de Nantucket, je pourrai ou non prendre le ferry pour m’y rendre.
Il est possible que je sois coupé d’internet dès dimanche après-midi.
Voilà, si je parviens à garder le contact avec vous, notamment par le biais de ma page facebook, plus facile à alimenter que le blog, je vous raconterai le déroulement des évènements.
à suivre
Comme prévu, ce matin je prend le ferry à Woods Hole pour me rendre sur l’ile de Martha’s Vineyard.
Cette ile est fréquentée en été par l’élite américaine : milliardaires et célébrités à la recherche de la quiétude dans cet endroit merveilleux. C’est aussi sur cette ile qu’a été tourné le célèbre film de Steven Spielberg: Les Dents de la Mer (Jaws).
Mais aujourd’hui je ne suis pas certain d’avoir choisi le bon jour pour y aller faire des photos. En effet, c’est aussi le jour qu’à choisi le Président des Etats Unis d’Amérique pour s’y rendre en vacances pendant 10 jours… je m’attends donc à beaucoup de monde, et à être contrôlé de prés par les services de sécurité, surtout avec mon gros sac de matériel et mon trépied…
En fait il n’en est rien. Le ferry n’est pas vraiment rempli et tout à l’air normal.
Je suis sur le pont et je prend quelques photos pendant la traversée, principalement des beaux voiliers, des bateaux de pêche que nous croisons. Une américaine avec un bébé m’aborde : » vous travaillez pour un journal ? » Je lui répond que non, que je suis photographe professionnel mais que je ne suis pas là pour un journal. Et j’ajoute : » i’m not here for Obama if it’s what you would ask me… » Elle éclate de rire.
Deux minutes plus tard, je vois au loin un autre ferry qui arrive de Martha’s Vineyard. Quelque chose attire mon attention… je vois deux bateaux des coast gards qui escorte l’énorme navire. Un de chaque côté. Là je me dis, il y a forcément quelqu’un d’important dans ce bateau, sinon pourquoi cette escorte ?…
Le ferry arrive à notre hauteur et je vois du monde sur le pont. Mais justement pas autant de monde que d’habitude… je vise, je zoome au maximum avec le 400 et je balaye le pont… soudain, j’apperçois un grand bonhomme noir en chemise et une femme à ses côtés, noire aussi… je me dis « non, ce n’est pas lui, ce n’est pas possible… » je shoote au maximum, et une fois le ferry hors de porté, je me met en mode lecture. je zoom dans l’image, et là plus aucun doûte : il s’agit bien de Barack et de Michèle Obama !
Ils sont installés à l’arrière du ferry, accoudés à la rembarde, et semblent regarder l’Ile qui s’éloigne d’eux.
L’homme le plus puissant du Monde est là, en face de moi, à 200 mètres.
Je montre l’image à mon voisin, un américain de NY en vacances à Cape Cod. Il me confirme que pour lui ce sont bien Barack et Michèle Obama. Il n’en revient pas lui non plus, il appelle sa femme qui pousse des « waouuuuu, my god ! » puis d’autres personnes alertées par les cris d’enthousiasme s’approchent pour voir à leur tour, avec toujours la même question : « pourquoi se rend t-il à Cape Cod alors qu’il vient d’arriver sur l’ile… »
J’avoues que cela m’intrigue aussi… je ne comprens pas. Alors j’ai des doutes… je regarde à nouveau mais il y a beaucoup de soleil et sur ce petit écran c’est difficile de voir…
Et puis, ces deux bateaux de coast gards qui escortent le ferry… cela a tendance à lever mes doutes…
Bon… de toutes façons ce soir je serai fixé.
23:00
De retour à Cape Cod, je me précipite sur mon macbook pour décharger mes cartes mémoire et en avoir le coeur net.
J’ouvre une des photos sur photoshop, je zoome, je zoome…
et…
Ce sont bien Barack et Michèle Obama, mais…
…quand ils avaient 14 ans… ! :-))
Vous êtes déçus ? moi aussi. Mais j’en rigolerai pendant longtemps je crois…
Depuis mardi dernier, je suis donc revenu à Cape Cod, Ma. USA.
Cette fois-ci c’est du sérieux.
Je vais consacrer plus d’un mois pour finaliser mon étude de marché en espérant pouvoir ouvrir ici une belle galerie.
J’ai d’abord passé les premiers jours à me reposer, ce qui n’était pas du luxe après cette année difficile du fait des problèmes rencontrés avec la Mairie d’Arcachon et qui ont conduit à vendre ma galerie, unique solution pour me débarrasser de ces soucis.
Je suis allé à la plage et j’ai pu me baigner. Contrairement à une idée reçue l’eau n’était pas froide. En tout cas pas plus froide que sur le Bassin d’Arcachon.
Aujourd’hui, dimanche, il pleut à torrent sur Cape Cod.
C’est le signe que je dois me mettre au boulot !
Mon programme est le suivant :
– réaliser deux ou trois vols supplémentaires afin de compléter mes prises de vues aériennes en vue de mon premier livre « made in USA »
– réaliser quelques petits reportages vidéos en vue d’une intégration dans le dvd qui accompagnera ce livre
– mettre en place un petit site internet pour présenter mon travail aux américains
– passer du temps dans les différents villages de Cape Cod et choisir le plus approprié pour m’y implanter
– progresser en anglais
– faire des contacts
Je dispose de 25 jours, ce qui est peu.
Hier je suis aller me balader à Hyannis.
C’est la ville principale de Cape Cod, la ville des Kennedy.
Malheureusement, force est de constater que la rue commerçante de cette ville est en train de mourir à petit feu… boutiques bas de gamme (beaucoup sont d’ailleurs fermées), trottoirs vieillissants, clientèle très populaire. Manifestement ce n’est pas là que j’ouvrirai ma galerie.
Mais ça je le savais déjà. Il fallait juste que je vérifie si l’endroit changeait d’allure en pleine saison.
Aujourd’hui c’est dimanche et il ne fait pas beau. Il y aura donc certainement beaucoup de monde au Mashpee Commons.
C’est à 15 minutes de ma maison et je vais donc aller y faire un tour.
C’est en effet un lieu éventuellement possible pour mon activité.
Il s’agit d’un vaste village commerçant, très récent. Une sorte de centre commercial en extérieur avec ses rues pavées, ses terrasses et ses jolies boutiques.
06:30 PM : de retour du Mashpee Commons, sous une pluie torrentielle, j’ai pu repérer un local à louer qui ferait très bien l’affaire. Demain je vais téléphoner pour connaitre les conditions…
J’essaierai donc de tenir ce blog à jour le plus régulièrement possible afin de vous faire partager cette nouvelle aventure.
See you soon !