En plus de 20 ans de carrière je n’ai que très peu participé à des concours. Et les rares fois où j’ai osé tenter ma chance, je n’ai même pas passé le cap des sélections.
Je pense que j’ai toujours eu du mal à sélectionner mes images pour ce genre d’exercice. Une photo qui me paraît exceptionnelle ne l’est pas forcément pour un jury et inversement. Où alors il y avait toujours des photographes plus talentueux que moi.
Une autre explication est que je travaille le plus souvent en vue de tirages grands formats et que les fichiers envoyés pour participer aux concours sont rarement dans des formats supérieurs au 20×30. Difficile donc d’apprécier les détails et les nuances qui dans la plupart de mes photographies ont besoin de surface pour se révéler.
Bref, après quelques tentatives infructueuses, découragé, vexé aussi il faut bien l’avouer, j’avais décidé de ne plus perdre mon temps à préparer des dossiers.
Et puis, cette année étant pour moi une année de changement, et ayant deux ou trois photos dont j’étais assez fier, j’ai finalement décidé de tenter à nouveau ma chance. J’ai donc présenté trois photographies réalisées en 2013 pour la catégorie « paysages » au concours des Photographies de l’Année organisé par l’APPPF et le magazine Profession Photographe. Deux photos du Bassin et une photo de la Guadeloupe, territoire sublime où j’ai la chance d’être en prises de vue depuis 5 mois.
A ma grande et heureuse surprise le jury a choisi de sélectionner l’une d’elles pour la finale. Et à mon grand étonnement ce n’est pas une photo aérienne du Bassin d’Arcachon qui a été retenue mais celle de la plage de Grande Anse à Deshaies en Guadeloupe !
Il est vrai que cette photo est particulièrement belle. Il s’agit d’un panoramique réalisé avec mon moyen format à objectif rotatif sur du film Velvia. Une lumière du soir exceptionnelle, une pose lente et deux passes ont été nécessaires pour réaliser cette image. J’avais repéré les lieux au préalable et attendu LE bon éclairage.
Finaliste cela veut donc dire que deux autres photographes sont en compétition avec moi. Vous pouvez découvrir les 3 photos en cliquant ici.
La finale aura lieu le 11 avril 2014 au Mans au cours d’une grande soirée de gala à laquelle je ne peux malheureusement pas me rendre, étant encore sous les cocotiers…
Quelque soit le résultat, le fait qu’une de mes premières photos prise aux Antilles soit immédiatement sélectionnée en finale d’un concours hautement professionnel, apparaît pour moi comme un symbole de bienvenue dans la Caraïbe. C’est aussi une manière de me rassurer sur le fait que je ne suis pas forcément qu’un photographe régionaliste et que je suis aussi capable de photographier autre chose que le Bassin d’Arcachon.
Verdict dans 10 jours…
[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=g5JUTZAmxfs&feature=em-upload_owner[/youtube]
L’été est donc passé comme ça. J’ai profité du beau temps pour faire quelques nouvelles photos que vous découvrirez plus tard et j’ai beaucoup réfléchi. A ma carrière professionnelle bien sûr, par ces temps difficiles, où le métier de photographe est clairement menacé de disparaître, et à ma vie sur le Bassin, chahutée, perturbée, par mon engagement pour essayer de le protéger des assauts incessants des différents lobbys de l’immobilier, du pétrole, et de quelques industriels. Je me suis battu comme j’ai pu, parfois avec maladresse, peut-être sans méthode, et surtout, j’ai été bien seul… Je reste convaincu que le fait de ne pas être « né ici » a été un énorme obstacle pour essayer de rassembler. Il suffit de lire quelques commentaires violents à mon encontre sur la page fb des Sentinelles du Bassin pour s’en rendre compte. Il y en a qui m’accusent d’utiliser cet engagement pour servir mes intérêts en me faisant le publicité pour « mieux vendre mes produits »… Je tiens encore une fois de plus à préciser que ce combat ne m’a jamais rien rapporté d’autre que des emmerdes. Je n’ai jamais vendu une seule photo ou vidéo en lien avec l’environnement. Je les ai toujours mises à disposition des médias et des associations gracieusement. En revanche, il m’en a coûté cher en temps, en menaces, en pressions exercées par certains élus. Et à chque fois que je suis passé à la TV ou dans les médias locaux, cela a toujours été pour parler de mon métier de photographe et quasiment jamais (et je le déplore) pour parler des menaces qui pèsent sur le Bassin.
Au terme de ces 5 dernières années, j’en suis arrivé à la conclusion que pour le Bassin il n’y avait malheureusement plus rien à faire. La population reste désespérément passive et Le SCOT a donc été voté et confirmé par les 17 maires. L’avenir de notre « petit paradis » est désormais tout tracé. Au lendemain des élections municipales de mars 2014, les bulldozers vont investir les lieux et le Bassin va vite devenir la « banlieue balnéaire » de Bordeaux avec 30 000 logements supplémentaires et une population qui va exploser. Ce joyaux va perdre son charme peu à peu. Moi, je suis encore plus pessimiste : je pense que le plan d’eau ne résistera pas à l’impact d’une telle pression démographique. Cet écosystème fragile et délicat a besoin d’équilibre et j’ai la conviction (et je ne suis pas le seul) que cet équilibre va être rompu. J’espère me tromper mais force est de constater que tout ce que j’avais envisagé et décrit sur ce blog il y a 5 ans s’est finalement produit. Alors pour moi qui me suis installé ici pour des raisons bien précises, à quoi bon rester ? faut-il faire semblant de photographier un paradis qui n’en n’ai plus vraiment un à mes yeux ? L’admiration pour le Bassin doit-elle se limiter à une dégustation d’huître dans une cabane à l’Herbe et à un picnic sur le Banc d’Arguin une ou deux fois par an ? comment dans un tel climat conflictuel, puis-je continuer à trouver l’inspiration ? Il est temps je crois de faire une longue pause.
D’autant plus que la Galerie Letessier qui exposait et vendait mes photos a finalement fermé définitivement et compte tenu des difficultés que rencontrent les commerces à Arcachon, je n’ai pas d’espoir de trouver un nouveau point de vente. Idem pour les livres, de nombreux points de vente font face à de grosses difficultés et j’éprouve de plus en plus de mal à placer mes ouvrages et à me faire payer chez certains. Du coup, je n’ose plus me lancer dans un nouveau projet de livre. C’est malheureux car j’ai encore des centaines de photos inédites à partager avec vous, et des idées de bouquins, et je ne peux pas les concrétiser.
Il faut aussi comprendre que je suis un photographe spécialisé en photos de « paysages marins » et non pas un photographe spécialisé en « Bassin d’Arcachon ». Le Bassin, je l’ai beaucoup photographié et je pense pouvoir dire que j’ai même lancé une mode de la photo du Bassin au point que plusieurs jeunes photographes surfent actuellement sur le même concept. Les milliers de photos que j’ai vendu dans ma galerie resteront certainement dans la mémoire collective et, si elles ne prennent pas une valeur artistique, auront au moins le mérite de témoigner d’une époque. C’est un regard que j’ai porté sur le Bassin pendant une décennie et que j’ai partagé avec vous, comme Léo Neveu l’a fait en son temps, et comme d’autres le feront ensuite. Il ne faut pas m’en vouloir d’aller explorer d’autres rivages.
J’ai donc décidé de prendre le large et tant qu’à faire, partir loin, dans un environnement tout à fait différent. J’ai choisi la Caraïbe pour une nouvelle aventure photographique.
J’avais eu un coup de coeur pour la Guadeloupe il y a deux ans, lors d’un petit séjour de deux semaines chez des amis. Une ile française séparée en deux parties aux paysages variés. Des plages de rêve bordées de cocotiers, une forêt vierge immense, une végétation luxuriante, des créoles très gentils (contrairement à une idée fausse véhiculée en métropole) et un climat tropical qui me convient parfaitement. Et au large de la Gwada, il y a toute une zone « caraïbes » à découvrir : La Désirade, Marie Galante, les Saintes, la Dominique, la Martinique, St Martin, St Barth, St Domengue, Haïti, et un peu plus loin, la Floride… Ainsi, je me rapproche de la côte Est américaine et me remet à rêver d’un projet professionnel à Cape Cod 😉
Vous allez donc suivre une nouvelle aventure pendant 6 mois. Ensuite ce sera le retour sur le Bassin et j’aviserai alors de la suite.
Je vous rappelle que si je ne suis plus très assidu sur ce blog, je le suis au contraire sur ma page fb que je vous invite à liker en cliquant ici.
Je vous dis donc à très vite pour le premier épisode de cette nouvelle saga aux Antilles !
Cette année, j’aurais eu le privilège de participer au tournage de Thalassa.
Une émission de 2 heures consacrée au Bassin d’Arcachon.
Le réalisateur Philippe Lespinasse, auteur de nombreux reportages pour l’émission emblématique de George Pernoud dont l’excellent « Les fils de la Lune », et primé pour son documentaire « Le Sang du Nigéria » en 2011, connaît bien le Bassin. Il avait déjà réalisé un sujet très complet sur l’Ile aux Oiseaux. Il a souhaité ma présence dans ce spécial Bassin qui devrait être diffusé en 2014. Nous avons donc tourné plusieurs séquences, en aérien à bord de l’ULM de Michel Boudigues, en bateau, à bord de Cape Cod 1 et sur la Dune du Pilat, dans un de mes endroits favoris resté encore secret. Bien entendu, je ne sais pas ce qui sera conservé au final mais au vu du professionnalisme et des exigences du chef opérateur et de l’ingénieur du son, ce film nous promet de belles images et de belles rencontres.
Tournage avec Thalassa au Pilat
C’est un très beau reportage qu’a réalisé Frédéric Maurice pour l’émission Météo à la Carte sur France 3.
Grâce à lui et à son cadreur, je vous emmène, avec mon comparse le pilote d’ULM Michel Boudigues, survoler le Bassin en plein hiver et photographier le « coeur » du Banc d’Arguin. C’est aussi l’occasion de revenir sur la Photo Aérienne la Plus Longue du Monde réalisée il y a quelques années.
Bon vol !
[youtube]http://youtu.be/P21xBeMHDG0[/youtube]
Cette semaine, pour bien commencer l’année, j’ai eu la chance de participer à un tournage pour l’émission « Météo à la Carte » animée par Laurent Romejko et Marine Lavigne et diffusée tous les jours à 13 h sur France 3 (en national).
Le journaliste Frédéric Maurice et son cadreur Sébastien (qui est né sur le Bassin) ont souhaité mettre le Bassin d’Arcachon à l’honneur avec plusieurs reportages. Parmi les différents sujets, un reportage de 6 minutes sur mon pilote d’ULM et ami Michel Boudigues et notre collaboration. Nous évoquons la Photo Aérienne La Plus Longue du Monde que j’ai déroulé sur le tarmac de l’aérodrome pour l’occasion. Puis nous avons survolé le Bassin pour prendre à nouveau en photo le fameux banc de sable en forme de coeur qui s’est formé à Arguin. Seb, la cadreur avait embarqué à bord de l’ULM jaune d’Olivier Chaldebas pour nous filmer en vol mais aussi pour compléter ses prises de vues qui lui serviront à illustrer les autres sujets de l’émission dont un sera consacré à l’Ile aux Oiseaux.
Ce fut pour moi une fois de plus un plaisir de participer à un tournage puisque, vous le savez, j’ai démarré ma carrière professionnelle dans l’audio-visuel avant de devenir photographe un peu par accident.
Je vous préviendrais de la diffusion qui devrait se faire dans environ deux semaines.
et quelques semaines plus tard… voici le reportage !
[youtube]http://youtu.be/P21xBeMHDG0[/youtube]
A toutes et à tous, je vous souhaite une très bonne Année 2013 !
J’ai pris cette photo lors du dernier vol ulm de l’année 2012 effectué avec Michel Boudigues le 31 décembre. Ce fut un vol amical et donc sans appareil photo, juste pour le plaisir de survoler le Bassin ensemble. Mais quand nous avons survolé le Banc d’Arguin je n’ai pas pu m’empêcher de dégainer mon iphone et de photographier ce coeur qui vient de se former à l’extrémité sud du Banc d’Arguin.
A très vite en 2013 pour de nouvelles aventures photographiques !
Dans quelques jours ce sera Noël. Je prédis de la neige sur le Bassin 😉
Si vous cherchez des idées de cadeaux j’ai ce qu’il vous faut :
Mes livres et calendriers sont disponibles chez tous les libraires et points presse du Bassin, certaines grandes surfaces et bien sûr à la Galerie Letessier où j’expose mes photos. Si vous habitez à Bordeaux, vous trouverez mes livres chez Mollat.
Il est encore temps de me les commander par mon site, la livraison EST OFFERTE ! et vous pouvez me demander une dédicace personnalisée.
Je vous rappelle que mon dernier livre « Mon Petit Paradis » n’est qu’à 20 € et constitue donc un petit cadeau luxueux et original.
« Balade en Altitude » (49 €) était en rupture depuis quelques mois mais il est à nouveau disponible à la vente (notez que le DVD n’y est plus mais tous les reportages qu’il contenait sont désormais visibles gratuitement sur Dailymotion.)
Quant à mon premier livre « Rencontre avec la lumière » il n’en reste plus que quelques-uns en stock et uniquement disponibles sur mon site internet (49 €).
Concernant les calendriers, si vous souhaitez acquérir le spécial « Full Moon » dépêchez vous, il n’y en aura bientôt plus et c’est donc l’ultime moment de posséder ce recueil de photos originales montrant le Bassin éclairé comme en plein jour par la seule lumière de la Pleine Lune ! Les amoureux du Bassin qui ne l’ont pas le regretteront plus tard, c’est certain.
Quant à mes photos, que vous étiez nombreux à m’acheter chaque année au moment de Noël, elles sont toujours disponibles à la Galerie Letessier. Nous avons mis en place des promos pour cette période, donc profitez-en ! (par exemple, il y a des livres et calendriers offerts pour tout achat de photo mais aussi des remises pouvant aller jusqu’à -50 % pour les photos sur plexiglass !
Les horaires de la Galerie sont : Mardi, Jeudi, Vendredi et Samedi, uniquement les après-midi de 14h à 18h (oui je sais c’est restrictif mais malheureusement je n’y peux rien…) Ventes possibles sur rdv pour celles et ceux qui ne pourraient pas se libérer pendant ces horaires. Je peux être présent pour vous aider dans vos choix, il suffit de me prévenir avant ! Tel : 06 61 63 52 62
Après les fêtes, je vous expliquerai quels sont mes projets pour 2013. En attendant, je vous souhaites de passer de bonnes fêtes de fin d’année en famille et entre amis.
Cela faisait 7 ans que je ne m’étais pas rendu au Salon de la Photo à Paris.
Je n’en ressentais pas vraiment le besoin puisque j’avais choisi de m’investir à 100 % dans mon propre domaine, une « niche » comme on dit, avec du matériel argentique moyen format déjà éprouvé, qui parvient à traverser fièrement les épreuves du temps sans se soucier des évolutions techniques désormais permanentes.
Mais cette année est différente des autres.
Outre les bouleversements survenus récemment dans ma propre activité, je ressent plus que jamais un profond malaise dans la profession.
Jamais l’évolution du matériel numérique et des réseaux sociaux n’aura eu autant de conséquences, positives ou négatives, chez les photographes professionnels, avec, cerise sur le gâteau, une crise qui n’en finit pas…
Ce métier est en train de changer. Et les règles sont désormais à re-définir.
C’est pourquoi j’ai décidé d’aller passer un peu de temps au Salon, Porte de Versailles à Paris.
Quelles sont les nouvelles tendances ? quel matériel pourra désormais répondre aux nouveaux besoins des photographes ? vers quelles spécialités devons-nous nous tourner ?
Tant de questions auxquelles j’espérais trouver des réponses, ou du moins quelques pistes…
Me voici donc à l’entrée du Salon vendredi matin, au 2 ème jour d’ouverture, accompagné de l’ami parisien ET ferret-capien : le très célèbre Jacques Froissant, bloggeur du bassin avec le blog du cap-ferret et, accessoirement, fondateur de altaide.
La particularité du Salon de la Photo est qu’il n’y a pas de journée réservée aux professionnels. Je découvre donc des allées et des stands remplis de photographes amateurs, pour la plupart constitués de ceux que les marques de matériel photo appellent les « experts ». En général ces amateurs en savent plus que les vendeurs eux mêmes car ils s’abreuvent de tests dans les magazines consacrés à la photographie. Et ils sont toujours ravis de monopoliser un vendeur pour lui prouver leurs connaissances. Je les appelle aussi les « fnaqueurs » (dérivé de Fnac).
Toutes les grandes marques sont là : Canon, Nikon, Fuji, Olympus, Sigma, Leica, Tamron, Hasselbald… d’autres sont représentées par leurs distributeurs multimarques. c’est par exemple le cas de Mamiya (la marque de mes appareils moyen format).
Il y a aussi toute une allée consacrée aux entreprises qui proposent le façonnage de livres et de books à partir de tirages numériques, comme Blurb qui avait un petit stand mais très bien animé par des jeunes compétents.
Il y a bien entendu un stand Adobe et un autre pour DXO, deux marques de logiciels incontournables, qui proposaient des démonstrations.
Puis, quelques stands d’accessoiristes sur lesquels je me suis attardé afin de dénicher ces petits accessoires qui nous manquent toujours au moment où on en besoin. Mais malheureusement je n’ai pas trouvé grand chose d’intéressant.
Il faut dire qu’avec tout ce monde il est difficile de se faire conseiller sur les stands. Les animateurs sont déjà fatigués au 2 ème jour et on les comprend, tellement ils sont assaillis par les « experts ».
Le photographe professionnel, qui lui doit trouver le temps de faire tous les stands, ne pourra pas faire la queue et en sera quitte pour trouver les renseignements sur la toile.
Je voulais notamment essayer le Fuji X Pro 1 : un appareil qui pourrait répondre à mes besoins quand je suis en voyage quand je souhaite prendre des photos sur le vif avec une qualité professionnelle. Autrement dit réaliser avec un véritable appareil ce que je fais régulièrement avec mon iphone et instagram ! Après avoir patienté 10 bonnes minutes pour approcher un modèle d’essai, je n’ai malheureusement pas pu trouver sur le stand Fuji de démonstrateur disponible. L’exemplaire que j’avais entre les mains était totalement déréglé et cela m’aurait pris un temps fou pour retrouver les fonctions et les comprendre. Il aurait aussi fallu que je puisse le tester avec d’autres optiques. Il s’agit tout de même d’un appareil qui vaut plus de 2000 € boitier nu !
Quel dommage que les marques n’aient pas pensé à déléguer un peu de personnel qui se serait consacré uniquement aux professionnels.
Au stand Hasselblad, il y avait une très belle Harley Davidson. On ne voyait qu’elle puisque les appareils, eux, étaient présentés dans des vitrines intégrées dans le comptoir et donc masquées par les badauds qui s’y étaient agglutinés. J’aurai trouvé intéressant qu’il y ait un studio équipé avec un photographe pouvant effectuer des démonstrations depuis la prise de vue jusqu’au traitement sur le logiciel dédié. Mais en ce qui me concerne, j’avais eu la chance qu’un représentant de la marque se déplace au printemps dernier sur le Bassin pour me faire essayer un modèle dans mes conditions de prises de vues habituelles.
Sur le stand Panasonic, deux rapaces bien vivants avaient été mobilisés pour servir de modèles aux « experts » qui pouvaient les prendre en photo sur les appareils montés sur pieds sur une estrade. Curieux…
Les coréens eux ont mis les moyens ! le stand Samsung est le plus grand, le mieux placé et le plus lumineux. Mais seulement voilà… il semble vide !
Juste en face, je retrouve avec plaisir le petit stand de mon imprimeur habituel : l’imprimerie Escourbiac, qui vient chaque année au contact des photographes professionnels. Mes livres du Bassin sont là aussi.
Chez Ricoh, une marque qui se bat depuis plusieurs années pour rebondir vers l’innovation, on présente des choses étonnantes comme un mur d’eau où les gouttes qui tombent créent des formes et des messages.
J’arpente les allées depuis une heure et je m’ennuies déjà… je tourne en ronds.
J’essaye de m’intéresser à quelques expos de photos et je suis surpris de constater qu’une des plus grandes superficie du salon est utilisée pour exposer des photos qui ne sont mêmes pas assez nettes pour supporter les formats de tirages présentés au public. Je n’ai pas trouvé une seule photo qui ait forcé mon admiration.
Heureusement, sur le stand Nikon, une voix attire mon attention. Il s’agit d’un jeune réalisateur qui donne une conférence sur le tournage en HD de son émission TV « Les Nouveaux Explorateurs » (Canal +) , avec du matériel photo. Il répond point par point à toutes les interrogations que l’on peut se poser sur l’utilisation récente de ce matériel pour de la vidéo ou du cinéma. Lui, il arrive à capter mon attention.
J’avoue que le sujet m’intéresse particulièrement…
Si l’évolution du matériel photo est effectivement en train de chambouler mon métier de photographe, il se pourrait également qu’elle me soit également salvatrice en me permettant de changer de cap. Où plutôt devrais-je dire revenir à mes premiers amours : le cinéma.
Car, comme vous le savez peut-être, c’est par cette passion du cinéma et de la vidéo qu’à commencé ma carrière professionnelle, il y a… plus de 22 ans !
Et justement, sur le Salon, j’ai rendez-vous avec une vieille connaissance : Lionel Fouré.
Il est le créateur et le très dynamique directeur et animateur de la web TV : VincennesTV.
Je suis né à Paris et j’ai vécu dans cette ville de Vincennes jusqu’à l’âge de 20 ans. Avec Lionel, alors que nous n’étions que des adolescents, nous tournions des courts métrages et des parodies d’émissions TV avec d’autres copains. Les hasards de la vie nous ont séparé et chacun a poursuivi sa route. Quelques 20 ans plus tard, grâce à Facebook, nous voici à nouveau réunis !
Lionel a insisté pour que je me prête à une petite interview qui s’est déroulée dans la bonne humeur qui retranscrit très bien l’ambiance de l’époque. Je vous laisse visionner cette rencontre fort sympathique (en trois parties)!
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xuyzzw_vincennes-du-boulevard-de-la-liberation-au-metier-de-photographe-stephane-scotto-raconte-depuis-le-s_creation[/dailymotion]
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xuz1fz_salon-de-la-photo-2012-toutes-les-tendances-et-nouveautes-de-la-porte-de-versailles-avec-stephane-sc_webcam[/dailymotion]
[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xv134m_vincennes-stephane-scotto-un-talent-vincennois-qui-s-exporte-sur-le-bassin-d-arcachon_creation[/dailymotion]
La vidéo, le cinéma… c’est bien cela que je suis venu chercher sur ce salon. Depuis quelques temps, cette idée me trotte dans la tête. J’ai envie de m’y remettre à fond. J’ai surtout envie de réaliser et de produire. L’image figée ne me satisfait plus. Ce n’est pas pour rien que mes deux premiers livres étaient accompagnés d’un DVD avec des petits reportages, ce n’est pas pour rien non plus que je me porte toujours volontaire pour donner un coup de main sur le court métrage d’un copain, et ce n’est pas innocent si je vous propose régulièrement de visionner sur ma page facebook et mon compte Dailymotion des petits clips complémentaires à mes prises de vues photographiques. Cette passion ne m’a jamais quitté et j’ai toujours souffert de ne pas avoir pu m’épanouir dans la réalisation. A 13 ans, je me voyais en futur Spielberg ! ce n’est pas le genre de rêve qui peut s’oublier.
Maintenant, avec toute l’expérience acquise dans le cadrage, la composition, le style que je me suis forgé, et toutes les expériences que m’ont offerte la vie, je me sens enfin prêt… mais la route est encore longue et le terrain sera certainement très accidenté.
En poursuivant mes déambulations dans les allées bruyantes du Salon je rencontre quelques confrères : Philippe Maltète ami et photographe installé à Bordeaux, Frédéric Ruault, photographe à Arcachon, et Alexandra et Désirée, deux soeurs qui ont monté avec leur associé Toma Eloli une société de production web/vidéo à Bordeaux : « La Maison du Bonheur ». Elles viennent notamment de signer la vidéo bande annonce de la première conférence TedX de Bordeaux qui se déroulera le 1 er décembre prochain.
Je suis bien sûr allé saluer les fondateurs du magazine « Profession Photographe » et organisateurs du concours de la Meilleure Photo de l’Année sur leur stand. Et juste à côté, sur le stand de l’UPP (Union des Photographes Professionnels) j’ai passé un peu de temps à discuter sérieusement avec Philippe Roy, le Président de la section Aquitaine-Charente. Nous nous sommes promis de re-dynamiser le groupe avec des réunions plus fréquentes sur des thèmes plus optimistes.
Au final, le Salon de la Photo 2012 m’a un peu déçu. Je n’y ai pas trouvé grand chose de novateur et d’enthousiasmant, et j’y ai ressenti une atmosphère angoissée, voir tendue sur les stands de matériels destinés aux professionnels . Un pessimiste latent qui reflète très bien une période pleine d’interrogations pour la grande majorité des photographes.
Et bien voilà, ça y est ! Mon nouveau livre « Mon petit Paradis » et les deux calendriers 2013 sont disponibles dans tous les points de ventes du Bassin ainsi que par la vente en ligne sur mon site internet (frais de port offerts et dédicaces sur demande).
J’espère que vous apprécierez ce petit livre à la finition irréprochable, parfait pour un petit cadeau ou pour emmener votre « petit paradis » partout avec vous.
Livre : 20 €
Calendrier : 15 €
Les points de vente du Sud Bassin :
Arcachon : Librairie Générale, Librairie Thiers, Comptoir de la Mer, Galerie Letessier, Le Petit Mouss, Le Fontenoy (Abatilles) / La Teste : Le Bar de l’Océan (rond point de l’ermitage), Chez Thierry (à côté du Bal à papa), Librairie Lastenet (rue du Port), Culture Plus / Biganos : Culture Plus
Les points de vente du Nord Bassin :
Andernos: Maison de la Presse, Librairie Le Jardin des Lettres, Comptoir de la Mer / Ares : Espace Culturel Leclerc / Claouey : maison de la Presse à côté de Super U / Petit Picquey : l’Oasis / Le Canon : Maison de la Presse Ferrand Meynard / Cap Ferret : Maison de la Presse et Alice
Les points de vente de Bordeaux seront livrés dans les jours prochains…
Si vous n’êtes pas sur le Bassin, n’hésitez pas la vente en ligne via mon site internet (rubrique « books ») – paiement CB sécurisé via Paypal – ou par chèque adressé à Grand Angle Stéphane Scotto, 3 bis allée des Pins Verts 33470 Gujan-Mestras. J’offre les frais de port y compris pour les USA, le Canada, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne et de nombreux autres pays du Monde.