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Les lumières du printemps (1ère partie)

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Comme vous le savez, l’essentiel de mon travail photographique sur le Bassin je le fais en automne.
Une lumière plus douce, des couleurs à la limite de l’irréel et peu de monde sur les sites naturels, contribuent à mon inspiration.

Cette année, j’éprouve le besoin de faire mon travail de photographe beaucoup plus tôt.
Je vais donc m’atteler à réaliser une collection Printemps 2010 qui me permettra de vous proposer de nouvelles images lors de l’ouverture de la Galerie après les travaux de rénovation importants que j’ai programmé pour la fin du mois (cela fera l’objet d’un prochain article).

Mercredi dernier il faisait un temps de rêve. Ciel bleu, 28 °c à l’ombre, et un très fort coefficient de marée (100).
Mon bateau « Cape Cod 1 » étant révisé et remis à l’eau, pourquoi ne pas larguer les amarres direction le Banc d’Arguin et voir de près les transformations radicales que j’ai pu constater lors de mon vol en ulm avec Michel Boudigues il y a deux semaines…

Départ du ponton à 9h00, navigation à petite allure, et 1h30 plus tard me voici à l’entrée de la conche sud du Banc. Des ostréiculteurs sont déjà là, au travail sur leurs parcs. D’autres ont mis les gaz à fond pour rejoindre leurs parcs avant qu’il n’y ait plus assez d’eau pour passer.
Car cette année, les forts coefficients de marrée et les tempêtes successives ont donné au Banc d’Arguin un tout autre visage et il est bien moins évident de se mettre à l’abris dans une conche. Il faudra être beaucoup plus attentif aux horaires et apprendre à vivre avec les caprices de l’Atlantique.

Pour ma part je suis ravi de ce changement. Il est fort à parier qu’il y aura moins de monde au même endroit cet été, ce qui permettra au lieu de retrouver un semblant de calme en juillet-août…

J’avais repéré dans mes vues aériennes un petit estey permettant de passer d’une conche à l’autre. Une plate d’ostréiculteur vient de s’y engager juste devant moi. Je la suis à distance. Elle passe avec difficulté. Je me lance à mon tour mais je me retrouve dans 30 cm de tirant d’eau (mon bateau fait 40 cm de tirant d’eau). Obligé de couper le moteur et de tirer le bateau à la main. Comme je suis suivit par un autre ostréiculteur, je décide de le laisser passer devant moi. Je ne veux pas prendre le risque de lui boucher le passage.
Malheureusement pour moi il mettra du temps à passer et le petit estey continue à se vider.
Quand c’est enfin à mon tour de passer, il n’y a plus que 20 cm… j’ai beau tirer le navire de toutes mes forces, le courant est trop fort, je ne peux lutter contre. Je décide donc d’abandonner et de me mettre au mouillage juste là, dans l’estey.
Une chose est sûre: personne ne viendra me déranger ici.

Pas une minute à perdre, je sors le matériel, le trépied et me mets au travail.
Tout est beau. Je pourrai tenter de vous décrire ce paysage mais je ne saurai faire mieux que de me contenter de vous le montrer en photos…
Je n’ai désormais qu’une envie : y retourner !

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One thought on “Les lumières du printemps (1ère partie)

  1. Des photos pleines de douceurs, ce bleu est profond comme l’âme.

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