Pour la première fois, mes photos vont participer à une vente aux enchères.
A l’initiative de l’agence de communication Exigences et de la Banque Alimentaire de Bordeaux, une grande vente aux enchères d’oeuvres d’artistes de la région est organisée le jeudi 10 mai 2012.
Cette action, dont les ventes se feront au profit de la Banque Alimentaire, a reçu le soutien de Monsieur Bernard Magrez.
15 artistes proposent pas moins de 47 oeuvres contemporaines. Peintures, photographies, sculptures…
Pour ma part, j’ai confié au commissaire priseur la photo « Coque Rouge » en format 60×90 sur face-image plexi 10mm, ainsi que 3 nouveautés en tirages laminés sur bois grands formats.
Je serai présent à l’exposition des oeuvres la veille de la vente à l’hôtel Pullman de Bordeaux -Lac, et bien sur, j’assisterai à la vente le jeudi 10 mai.
N’hésitez pas à venir assister à cet évènement et pourquoi pas, à y participer !
Vous trouverez sur ce lien tous les détails y compris le catalogue des oeuvres et leur cotation.
Après près d’une année d’absence, vous pouvez enfin retrouver mes photos à Arcachon.
J’ai choisi une nouvelle politique commerciale consistant à passer des accords de partenariat avec des galeries déjà existantes.
Ainsi, j’ai donc ouvert un espace permanent à la Galerie LETESSIER. Cette galerie se trouve à la place des anciens locaux de France Telecom, sur le front de mer d’Arcachon.
Ce lieu vous propose sur 300 m2, des oeuvres d’Art et du mobilier de grands designers. Un espace permanent de 20m2 est entièrement consacré à mes photographies. Vous ne serez donc pas trop dépaysé avec mon ancienne galerie.
Vous retrouverez mes photos avec la finition habituelle « laminage sur bois » mais aussi une nouvelle finition très haut-de-gamme : le face-image sur plexiglass. N’hésitez pas à venir découvrir ce nouveau support au rendu époustouflant !
Dans les semaines prochaines, j’ouvrirai un nouvel espace à Gastes dans les Landes, à côté de Parentis-en-Born.
Un espace sur Bordeaux est également en projet.
Je remercie les 150 personnes (200 selon la police 😉 qui sont venues assister à l’inauguration. Ce fut une belle soirée pendant laquelle j’ai eu beaucoup de plaisir à vous retrouver.
Découvrez les photos de la soirée en cliquant ici.
Voilà… le voyage est terminé.
J’ai pris le vol Boston Paris, puis Paris Bordeaux, pour arriver à Arcachon ce matin vers 9:00.
Je n’oublierai pas cette formidable aventure et les merveilleuses rencontres que j’ai eu l’occasion de faire.
J’ai parcouru 6000 km au milieu des paysages inimaginables de l’Ouest Américain, savouré pendant 6 semaines la quiétude de Cape Cod, et survolé à « l’américaine » toutes ses côtes et ses îles, navigué sur le plus beau catboat de la Nouvelle Angleterre.
J’ai pu réellement rentrer en immersion dans la vie américaine, avec tous ses avantages mais aussi tous ses inconvénients, bref tous ses paradoxes.
J’ai pu vraiment faire mon vrai métier tous les jours : prendre des photos ! et cela ne m’étais pas arrivé depuis bien longtemps…
Plus de 60 films moyens formats ont été développé, environ 500 gigas de photos numériques stockés dans mes disques durs externes, et plusieurs heures de vidéos.
De quoi faire un livre, une expo, et… de quoi ouvrir une galerie à Cape Cod, le plus rapidement possible.
Beaucoup de travail m’attend maintenant pour finaliser toutes ces photographies.
Dans un premier temps, je vais travailler à la ré-ouverture de la galerie d’Arcachon pour les vacances de Noël. Ce sera la dernière fois. La galerie sera vendue avant le printemps, puisque Yves FOULON le Maire d’Arcachon continue d’abuser de son pouvoir refusant d’appliquer la loi, créant des conditions de travail qui m’obligent à prendre cette douloureuse décision.
J’espère vous voir nombreux pour une dernière visite, une dernière rencontre avant mon départ définitif…
REMERCIEMENTS :
Susan&George et leurs enfants Kendall&Colby, Florence & Bill, Tim, Ron, Willow&Charles, Nancy&Paul, Chris Jr., Russell, Tom Lamb&Lion, Reed Photo imaging,
GARDEN OF THE GODS :
Colorado Springs est une jolie ville au pied des montagnes très connues de Pikes Peak.
Outre le petit parc gratuit Garden of the Gods, il y a pas mal de choses à faire et à voir aux alentours.
Moi, j’ai rendez-vous avec les rocks de Garden of the Gods. Ce matin il neige. Heureusement j’ai un 4×4 et je peux donc m’y rendre sans trop de difficultés. L’avantage c’est qu’il n’y aura personne et je serais donc tranquille pour faire mes photos. D’autant plus que je n’ai pas beaucoup de temps. Je dois en effet reprendre la route pour Denver et faire développer mes 4O films moyens formats chez Reed Photo Laboratory. J’ai pris rendez-vous, ils m’attendent.
Garden of the Gods est un très joli parc avec des rocks pointus qui s’élèvent au milieu des sapins.
J’aime ce contraste entre la roche rouge et la neige. Cela me permet aussi de photographier les montagnes de Pikes Peak au loin, et à vrai dire, cela me donne envie de skier, après 20 ans d’interruption de ce sport que je pratiquais assidûment quand j’étais plus jeune.
Je prend donc 2 bonnes heures pour réaliser mes photos puis je reprend la route direction Denver.
REED PHOTO LABORATORY :
A Zion Park en Utah, j’avais rencontré une galeriste qui m’avait conseillé de travailler avec ce labo de Denver, qui pratique en outre le laminage sur bois.
Je peux dire effectivement que ce labo travaille bien puisque, outre l’accueil très chaleureux de toute l’équipe, mes développements ont été parfaitement effectués en temps et en heure.
J’ai pu visiter les différents ateliers et constater qu’ils utilisent les mêmes machines et les mêmes techniques que mes labos en France. Je suis donc en terrain connu. J’ai même pu obtenir les tarifs avec remise pro qui sont les mêmes qu’en France. Bon point. Je suis donc rassuré, cela veut dire que si je parviens à ouvrir une galerie à Cape Cod je pourrais pratiquer les mêmes tarifs abordables qu’à Arcachon.
Leur site : http://www.reedphoto.com/
Je prend une demi-heure pour regarder à la loupe mes films sur la table lumineuse et je réalise que je n’ai jamais obtenu une telle netteté !!! c’est époustouflant. Chaque détails de la roche apparaît comme en relief ! l’explication se trouve en trois points :
1. La qualité de l’air en altitude. En effet, j’ai toujours été à une altitude minimale de 2000 m et parfois beaucoup plus haut, jusqu’à 3200 m.
2. L’utilisation du film Velvia 50 iso que j’ai pu trouver chez B&H à New York alors qu’en France, faute d’en trouver, je travaille sur du Provia 100 F.
3. La qualité de l’eau utilisée pour le développement à Denver. Je pense en effet que l’eau provenant des montagnes est certainement de meilleure qualité et que cela a un impact sur le développement.
J’ai hâte de faire scanner tout cela et de passer à la post-production afin de vous dévoiler mes panoramiques de cet incroyable Road Trip.
RETOUR A BOSTON:
Voilà, le voyage s’achève là. Je prends l’avion pour Boston afin de rejoindre mes amis Susan et George, et revoir tous les gens qui m’ont fait partager de bons moments à Cape Cod: Florence et Bill, Tim, Nancy et Paul, à l’occasion d’une petite fête organisée dans les ateliers de Beetle Cat à Wareham.
Encore donc quelques jours sur le territoire américain avant de revenir sur le Bassin.
J’avoues ne pas avoir vraiment envie de rentrer. Je me sens bien ici, comme chez moi. Je sens que je suis le bienvenu.
… et j’en tire les conclusions qui s’imposent…
Voilà, comme annoncé il neige…
Je quitte Durango à 9h30 espérant arriver à Colorado Springs pour 15h30 ce qui me permettrait d’aller directement à Garden of the Gods, un petit parc magnifique que je veux prendre en photo histoire de terminer en beauté.
Mais c’était sans compter sur les caprices de la montagne…
Une heure après Durango, je rencontre une tempête de neige dans la montagne. Il fait -10 °c dehors, les essuies glaces sont gelés, je mets le dégivrage à fond mais cela ne suffit pas. Faudra faire avec.
En prévision, j’avais eu l’idée d’installer l’appareil photo dans la voiture en mode vidéo pour vous faire profiter du spectacle :
[gv data= »http://www.youtube.com/?v=9KEHpsIpe6U »][/gv]
Beaucoup de voitures se sont arrêtées pour attendre les chasses neiges mais moi je préfère continuer. Après tout si j’ai loué un 4×4 c’est bien pour palier à ce genre d’éventualité. Mais comme je suis plus habitué au sable qu’à la neige, je réussi quand même à déraper dans une boucle. Bon… plus de peur que de mal, j’ai quand même réussi à contrebraquer au bon moment pour rattraper le coup. Cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas, sans le faire exprès, déconnecté le mode transmission intégrale…
Il me faudra une heure pour redescendre de cette montagne et retrouver des conditions normales.
Mais c’est une heure de perdu pour la visite de Garden of the Gods…
Je continue vers l’est et la température remonte de façon impressionnante. Je suis même obligé de couper le chauffage.
Je passe Pueblo et arrive finalement à Colorado Springs mais trop tard pour envisager Garden of the Gods. J’irais donc demain matin en vitesse avant de remonter sur Denver.
J’ai un soucis à régler avant de reprendre l’avion pour Boston… il faut que je fasse développer mes 4O films moyen formats car je ne peux pas prendre l’avion avec à cause des rayons X de la sécurité des bagages qui effaceraient un mois de prises de vue !…
Donc ce sera une journée chargée.
J’ai donc repris ma route pour remonter à Golden dans le Colorado.
Une sacrée trotte alors cela se fera en 3 jours.
Je quitte Monument Valley en direction de Durango. 5 heures de routes à travers un vrai désert en territoire Navajo. Je passe quelques villes fantômes dans lesquelles subsistent quelques indiens qui semblent vivre en clan.
Pour m’amuser j’ai décidé de porter mon stetson tous les jours en conduisant. Du coup, tous les navajo que je croise dans leurs pic-up me font un signe amical de la main. Avec mon chapeau, dans un 4×4 de marque américaine et une plaque Colorado, je me sens comme un vrai cowboy. C’est marrant. Si ils savaient d’où je viens…
Parfois je m’arrête pour faire quelques photos mais je ne peux pas trop me permettre de tarder. Je sais que les conditions sur la route vont devenir de plus en plus difficiles et je ne veux pas rouler sous la neige de nuit. Or la nuit tombe peu après 17h00…
Je passe « four corners », ce carrefour ou les 4 états : Colorado, Utah, Arizona et Nouveau Mexique, se rejoignent en un même lieu. Je prend à gauche et hop ça y est ! je suis sur la route du Colorado.
J’arrive bientôt à Cortez. Dans ce coin, on dirait que le temps s’est arrêté aux années 80. La région n’a pas l’air bien riche à en juger par l’âge des pic-up qui rouillent sur les trottoirs.
Les maisons non plus ne payent pas de mine, avec des jardins encombrés de ferrailles et de récup.
Et puis à côté de tout ça il y a de nombreux ranchs dont certains affichent un panneau « FOR SALE ».
C’est la crise et on le ressent vraiment ici.
Je monte de plus en plus dans la montagne mais pour le moment pas de neige en vue.
Au bout de quelques heures, j’arrive à Durango. Il commence à faire nuit. Cette fois ci je n’ai pas réservé d’hotel alors je vais directement au Best Western qui affiche un « cheaper price ». Je pose mes bagages et part visiter la rue principale de ce très joli et pitoresque village de montagne style western. Il y a là le fameux train à vapeur bien connu toujours en activité. La rue principale est une continuité de très jolies boutiques, galeries et restaurants dont un français. Tout cela semble très chic.
Je m’arrête devant une petite galerie photo bien sympa et finalement je rentre. Le photographe est là alors j’entame la discussion avec lui. Il s’appelle Jeff Jessing. Il est natif de Durango. On parle photo, paysages, on parle aussi de Peter Lik, le photographe business man de Vegas, vraisemblablement pas très apprécié de ses confrères américains…
Echange de cartes, puis retour à l’hôtel. Demain la route continue et elle promet d’être difficile car ils annoncent une tempête de neige…
C’est un peu comme si j’avais gardé le meilleur pour la fin.
Je fais encore deux heures de route en « cinémascope » avant d’arriver à…
… Monument Valley, en territoire Navajo.
Un paysage vu des centaines et de milliers de fois dans les films, les pubs, les séries TV.
Tellement vu qu’on finit par se dire que c’est sûrement un décors en carton pâte.
Alors quand on y est ça fait bizarre…
Je ne savais pas trop comment j’allais m’organiser sur place…
Nous sommes en territoire Navajo et ce sont les indiens qui dirigent tout ici.
Ils vivent en communauté dans des petites villes abandonnées. Leurs maisons n’ont rien de luxueuses… des épaves de voitures rouillent au grand air aux alentour d’à peu près toutes les maisons et ils sont nombreux à ne posséder qu’un mobil home avec un vieux pick up garé à côté.
Certains vivent du tourisme généré par l’attraction de leur territoire, d’autres certainement de minimas sociaux.
Les indiens sont bien les oubliés de ce pays. Pillés, exterminés, on leur a laissé un territoire et ils semblent comme perdus au milieu de tout ça. Et dire qu’à quelques heures de voiture de là, il y a cette ville du diable : Las Vegas, avec tout ce gâchis.
En traversant la petite ville de Kayenta à l’ambiance plutôt glauque, je repense à ce film avec Val Kilmer : Coeur de Tonerre, qui a été tourné dans les alentours. C’est exactement ça.
Plus loin j’arrive à l’entrée de Monument Valley. L’entrée du parc n’est pas chère : 5 $
Mieux vaut un 4X4 ou un cross-over pour parcourir les 17 miles de pistes accidentées. Ca tombe bien j’en ai un.
Il en reste qu’une heure avant le coucher du soleil alors je décide de concentrer mes efforts sur un endroit précis : John Ford’s Point.
Effectivement c’est certainement le plus beau point de vue de Monument Valley et je ne suis pas étonné du choix de John Ford à l’époque.
Je pose donc là mon trépied et j’attend dans un froid glacial la lumière parfaite.
La nuit tombe, il n’y a plus personne. Je suis seul. Un Navajo à ouvert l’enclos de ses chevaux pour les laisser se promener dans la prairie, ce qui m’offre la possibilité de tourner une jolie petite séquence vidéo.
[gv data= »http://www.youtube.com/?v=9XMox2vSYJQ »][/gv]
Pour dormir je n’ai rien réservé. Mais il y a là, dans le parc, un grand hôtel tout neuf, géré par les Navajo. J’ai peur que ce soit un peu l’attrape-touriste mais je suis trop crevé pour faire de la route et chercher un motel.
Je me renseigne et à ma grande surprise j’obtiens une chambre pour 50$.
Encore plus surpris quand je découvre la chambre qui est parfaite ! Très beau mobilier en bois sculpté d’inspiration Navajo, TV écran plat, Wifi, jolie salle de bain avec savons et shampoings bios !
Deuxième bonne surprise : le restaurant de l’hôtel qui sert une excellente nourriture orginale d’inspiration Navajo, mexicaine et américaine, de grande qualité et à prix très doux… Le serveur Navajo m’offre même un capuccino !
Il y a aussi une belle boutique où l’on peut trouver un large choix de produits souvenirs.
…Je décide de m’acheter un chapeau de cow-boy…
Demain, je remonte au Colorado. Direction Golden en faisant étapes à Durango et Colorado Springs.
… to be continued…
A 1h30 au Nord de Grand Canyon, il y a la ville de Page.
Ce nom ne vous dis rien ?
Et si je vous parle de Lake Powell ?… et de son barage sur la rivière Colorado qui fournit une partie de l’électricité du coin…
Malheureusement ce n’est pas suffisant pour faire fonctionner les innombrables machines à glaçons présentes à tous les étages de tous les hôtels des USA, qui fonctionnent 24 h sur 24 même en plein hiver ! Il en faut du courant pour cette société de consommation. Alors il y a aussi une magnifique centrale à charbon, qui se trouve à quelques centaines de mètres d’une des plus belles merveilles du Monde : Antelope Canyon.
Mais tout d’abord, je me rend à Horseshoe Bend.
L’endroit se trouve à environ 2 miles au sud de Page. Là, il y a un parking puis il faut marcher 15 minutes dans le sable pour atteindre cette incroyable falaise qui donne sur la Colorado River, qui fait un 180°. C’est vraiment très beau et très impressionnant.
Bien sûr je ne suis pas le seul. Depuis le début de mon raod trip je croise beaucoup d’asiatiques : japonais et coréens et depuis Sedona, je suis entourés d’indiens mais ceux là ne sont pas des Navajo mais des indiens d’Inde ! ils sont en plusieurs groupes et visitent les parcs.
Bref, je ne suis pas seul et je remarque un truc rigolo : tous ceux qui approchent du précipice, y compris moi, sont constamment en train de regarder si quelqu’un n’arrive pas derrière eux, et à chaque fois qu’une personne s’approche d’un peu trop prêt, hop, on s’éloigne du précipice…
Moi j’ai surtout peur que « l’homme de l’ombre » ne surgisse de nul part pour me précipiter dans le vide !… car il le sait, je rentre bientôt sur le Bassin, et je n’ai pas encore dit mon dernier mot…
Pendant que je fait mes photos j’entend un couple parler avec un accent bien quebecquois. J’entame la conversation avec eux. Ils vivent à Santa Monica en Californie. Finalement la conversation est tellement intéressante que nous restons une bonne heure à papoter avant de se quitter. Ils partent pour Monument Valley. Moi ce sera demain.
Le soleil amorce sa descente, je me dirige aux abords de Lake Powell pour faire quelques photos du sunset.
Le lendemain matin, je pars pour la visite de Antelope Canyon.
Je me force un peu car il n’est possible de pénétrer dans l’antre de ce canyon qu’accompagné d’un guide indien Navajo, en groupe. Et ce n’est pas donné la visite : 31 $ par personne.
Me voilà donc avec un groupe d’indiens (d’Inde…) et de trois chiliens très sympa (dont l’un d’entre eux, Gabriel, travaille à observer les étoiles à Tucson en Arizona et connaît une française là-bas qui à une maison à Arcachon ! le monde est petit vraiment…)
Ce canyon est vraiment impressionnant par les couleurs qui se dégagent de cette roche sculptée par l’eau il y a des centaines de milliers d’années. Plusieurs groupes se croisent et ce n’est pas facile de faire des photos, surtout avec un trépied. Du coup, je peine à utiliser mon panoramique rotatif et je me contente donc du digital.
Une heure après, c’est terminé. Je n’ai rien vu car j’avais l’oeil dans le viseur en permanence !
Des fois j’envie les touristes qui n’ont pas ce soucis de productivité auquel je suis confronté et qui peuvent donc vraiment profiter du paysage.
Voilà, j’ai vu ce que j’avais à voir à Page et je me mets en route pour Monument Valley…
Mon séjour à Talahogan se termine malheureusement et je dois commencer à prendre le chemin du retour vers Denver car j’ai un avion pour Boston le 30 novembre.
Talahogan fut une formidable expérience et j’ai vraiment ressenti la quiétude des lieux et l’énergie positive dégagée par les Red Rocks tout autour.
Merci à Ron de m’avoir offert cette possibilité de séjourner dans sa maison et ainsi de faire une pause très agréable avant de reprendre la route vers le Colorado enneigé.
Je pars donc en direction de Grand Canyon. J’avais gardé le meilleur pour la fin… en tout cas le plus impressionnant.
Je n’ai que deux heures de route à faire pour atteindre l’entrée du parc.
Comme tous les parcs nationaux, l’entrée est de 25 $, valable 7 jours, et le Park’s Ranger vous donne un plan détaillé et quelques informations.
Je regarde craintivement le thermomètre de la voiture qui affiche 0 °c et j’entame la visite.
Que puis-je dire…? c’est juste à couper le souffle ! C’est dans ce genre d’endroit que l’on se rend compte de la puissance de la nature et que l’on réalise combien nous sommes petits. Il y a là une force tranquille qui s’impose à l’Homme. En regardant cette immense faille dans la Terre, j’ai ressenti comme un avertissement de la nature. En effet c’est aussi aujourd’hui que j’apprend qu’un rapport très sérieux de l’OMM nous annonce un niveau record des concentrations de gaz à effet de serre en 2009 ! preuve que nos maigres efforts n’ont même pas réussi à freiner la spirale infernale dans laquelle nous nous sommes mis tout seul. Et demain matin au petit déjeuner de l’hôtel je vais retrouver les inévitables gobelets en polystyrène et les dosettes sous plastique non recyclés.
J’arrive pas à croire que l’humain qui a été capable en si peu de temps d’inventer des choses incroyables et de faire des découvertes scientifiques extraordinaires, ne soit pas capable en même temps de comprendre qu’il est temps de changer notre mode de développement et d’inventer les outils qui permettraient de le faire.
Nous sommes juste en train de nous suicider, lentement, mais sûrement.
Il neige un peu, il y a des nuages blancs et le soleil parvient à percer au travers me procurant un bel éclairage sur le canyon.
Je croise beaucoup d’indiens mais ceux là viennent d’Inde et ils sont venus en groupes.
La journée passe très vite. je sais que j’ai deux heures de route pour aller à Page (Lake Powell) mais la lumière promet d’être magnifique au coucher du soleil alors je décide d’aller jusqu’au bout et tant pis, je ferais la route de nuit.
Je suis donc à Desert View au moment du sunset et la température à sacrément baissé car un vent glacial s’est levé. Je suis bien emmitouflé mais comme je suis obligé d’enlever mes gants pour faire les réglages, j’ai le bout des doigts gelés. Je suis bientôt seul avec un autre photographe pro asiatique et pas très bavard… lui il est carrément en combinaison de ski !
Dernier déclenchement et je me précipite dans ma voiture, chauffage à fond et direction Page.
Je craignais du monde sur la route à cause de Thangsgiving demain mais en fait non, la route est calme. Je ne mets qu’une heure trente pour arriver à Page et rejoindre mon hôtel. Trop fatigué pour me restaurer, je décide d’avaler un soupe industrielle pour micro-onde et de me mettre au lit.
Demain, je dois réaliser une photo de HorseshoePoint et voir un peu à quoi ressemble Lake Powell…