Cela fait maintenant vingt cinq ans que je consacre mon temps à photographier quasi-exclusivement le Bassin d’Arcachon.
J’ai photographié ce territoire sous tous les angles, à terre, en bateau et bien sûr vu du ciel avec les différents pilotes d’ULM qui ont bien voulu partager avec moi des instants incroyables.
J’ai exploré chaque recoin du Bassin, le photographiant même la nuit.
J’ai ouvert deux galeries, publié sept livres, vendu des milliers de tirages, participé à des magazines et des reportages TV, des festivals, gagné de nombreux concours, et je me suis investi dans la défense de l’environnement, me faisant quelques ennemis au passage.
Mais pendant ces vingt cinq années, je n’ai jamais oublié mon rêve de gosse, celui pour lequel j’avais étudié et dans lequel j’avais démarré ma carrière alors que je n’avais que dix sept ans : devenir réalisateur.
Oui, dès l’âge de douze ans, je voulais devenir cinéaste. Ecrire et raconter des histoires, mettre en scène des acteurs, imaginer des décors, monter, sonoriser, bref, générer des émotions chez les spectateurs au travers d’ images animées et sonorisées.
Alors que j’avais entamé cette carrière, c’est le service militaire qui a chamboulé mes plans en me faisant devenir photographe aérien. La suite, fut une belle et longue carrière dans la photo, ne me laissant pas le temps de tenter un autre projet en parallèle.
Aujourd’hui, je sens que c’est le moment.
Le Bassin d’Arcachon a changé d’aspect depuis les incendies de 2022 et la tempête de l’hiver dernier qui chamboulé le Banc d’Arguin. La météo a également été peu clémente cette année, les lumières n’ont pas été au rendez-vous. Mon approche du paysage et du Bassin, implique que je renonce à le photographier si je ne peux pas apporter du beau et du neuf. A quoi bon refaire les mêmes photos tous les ans ? D’autres se chargent déjà de me copier alors je ne vais pas m’auto-plagier ! ce serait rentrer dans ce à quoi j’ai toujours résisté: l’exploitation « primitive » de l’image du Bassin à des fins purement commerciales.
Je dispose actuellement d’une belle collection de photographies originales, dont la plupart peuvent encore être disponibles à plusieurs exemplaires. Je dois leur donner le temps d’exister et d’être valorisées.
Une pause est donc la bienvenue dans les prises de vues du Bassin, ce qui va me permettre enfin de lancer mon nouveau projet : la réalisation de documentaires.
Personne ne m’attend sur cette discipline, j’en suis bien conscient, et rien ne dit que j’arriverai à briller dans la réalisation. Mais puisque c’est le moment idéal pour m’y consacrer, et bien je fonce !
Pour cette année 2025, je continuerai bien entendu à vous recevoir à la galerie pour vous proposer mes photographies du Bassin et d’ailleurs.
Je resterai aussi à l’affut d’une éventuelle fenêtre météo ou d’un évènement climatique qui pourrait me procurer une nouvelle source d’inspiration pour une nouvelle collection de photos.
Mais c’est à la réalisation de documentaires que je vais consacrer le plus de temps.
Mon premier film qui est un long format dont le tournage va s’étaler sur un an et demi, est consacré à la sociologie du Bassin.
Par la réalisation de portraits d’habitants des différentes communes, de différentes catégories sociales, et de différentes générations, je vais tenter de raconter le Bassin autrement qu’au travers de la carte postale habituelle.
Vous aurez donc dans les mois qui viennent, l’occasion, peut-être, de me croiser avec une caméra sur l’épaule et un micro à la main 😉
A suivre…