Sacrés moments d’émotion pour moi lors de ce meeting aérien 2019 organisé par la FOSA à la BA-120 de Cazaux.
Il y a 25 ans, j’ai en effet passé un peu de temps dans l’Armée de l’Air au DA 160 de Ouakam à Dakar en tant que photographe. Les deux plus belles années de ma vie, sans hésiter. C’est dans ce contexte que j’ai appris la photographie aérienne que je pratiquais à bord d’un hélicoptère Alouette III. De 1993 à 1995, j’ai vu et photographié des aéronefs dont la plupart ne volent plus aujourd’hui : Jaguars, Mirages F1, Mirages IV, Fouga Magister, Mirages 2000, Super Frelon, Cougar, Shinook, Transal, Hercule, Antonov 124, Tornados, sans oublier le Concorde qui faisait escale avant de partir vers le Brésil ou qui nous déposait le 1er Ministre Edouard Balladur pour sa visite des états africains… Le DA160 était un lieu de passage pour de nombreuses forces armées, françaises et étrangères, dans une période de conflit au Rwanda (Opération Turquoise). Alors à chaque arrivée annoncée, les pompiers de la base m’emmenaient en bout de piste pour photographier les atterrissages et les décollages. Je pouvais approcher les aéronefs au plus près, discuter avec les pilotes et parfois prendre une bière avec eux à la paillotte de l’ETOM. Une belle expérience pour un jeune de 20 ans. J’en garde des souvenirs inoubliables que je partage assez souvent avec les nombreux camarades du service militaire qui sont restés en contact.
Il y a quelques mois, un personnel de la base de Cazaux m’a contacté pour me proposer de participer à ce meeting 2019 en tant que « spotter » c’est à dire à un emplacement privilégié lors de la journée des répétitions du vendredi. J’ai tout de suite accepté. Pour ce type de prises de vues qui nécessitent une rapidité d’autofocus et des vitesses d’obturation élevées en mode rafale (surtout pour prendre le Rafale d’ailleurs 😉 j’ai choisi de ne pas utiliser mon moyen format Pentax 645 Z qui n’est pas du tout adapté pour cet exercice. J’ai donc opté pour mon second boitier, celui que j’ai toujours avec moi : l’hybride tropicalisé Fuji XT2, avec une poignée grip booster et un zoom 100-400 (qui équivaut à un 600 mm en plein format). Ce choix s’est révélé payant puisque je peux dire qu’au 1/4000 ème, voir 1/8000 ème de seconde en rafales j’ai pu « attraper » quelques beaux croisements de la Patrouille de France.
J’ai été particulièrement impressionné par la démonstration de l’hélicoptère Caracal et des Forces Spéciales. La fameuse « grappe » est digne d’un blockbuster américain ! il faut une sacrée paire de couilles pour être suspendu à une telle hauteur et à une telle vitesse par un simple mousqueton !
J’ai également pu capturer une très belle « vaporisation » autour du Rafale lors de son évolution « solo ».
Le passage de l’A-400 M, ce mastodonte ultra puissant, dans le brouillard matinal m’a donné aussi de belles images.
J’ai également découvert le milieu des « spotters », ces photographes amateurs passionnés d’aéronautique, qui connaissent tous les avions dans les moindres détails. J’en ai trouvé quelques uns assez flippants…
Bien sûr, se pose la question du bilan carbone d’un tel meeting, ces aéronefs ne fonctionnant pas au bioéthanol ! J’ai envie de vous dire que nous avons tous une petite part d’hypocrisie et la mienne ne va pas plus loin que ça 😉
Je vous invite à visionner toutes les photos de ce meeting sur cette partie de mon site où sont hébergés mes autres travaux : cliquez là.