Une chose est sure, la météo américaine n’est pas très fiable…
Ils avaient annoncé de la pluie et une température de… 7 °c pour aujourd’hui et… il a fait un soleil splendide et au moins 22 °c !
Je me lève de bonheur et départ pour Woods Hole (une heure de route) pour ensuite prendre le Ferry pour l’ile de Martha’s Vineyard.
J’avais pris contact par email avec l’office du tourisme (Chamber of commerce) et la directrice m’avait répondu qu’elle m’aiderait à visiter l’ile.
Après 3/4 d’heures de traversée sur un énorme ferry, je pose le pied sur l’ile, qui déjà me semble très attrayante.
Je suis accueilli par Linda et Nancy dans l’office du tourisme. Je leur explique ma démarche et leur montre le livre du Bassin d’Arcachon. Comme à chaque fois elles sont émerveillées par la beauté de nos paysages. Je leur offre un calendrier. Linda se propose de me faire découvrir l’ile avec sa voiture. Je ne pouvais espérer mieux comme guide. Voici ce que j’appelle l’efficacité à l’américaine !
Nous partons pour Menemsha, un village de pêcheur entièrement fabriqué à l’époque pour le tournage du film de Steven Spielberg « Les dents de la mer » et qui est devenu par la suite un véritable village de pêcheurs.
Mais d’abord, Linda veut me montrer une petite fabrique de verrerie « Martha’s Vineyard Glassorks ».
L’atelier est situé dans une bâtisse en bois. Je découvre leurs oeuvres absolument magnifiques ! Je voudrais bien acheter une citrouille en verre mais j’ai trop peur de la casse dans l’avion du retour. Je me contente donc de faire des photos.
Nous arrivons à Menemsha sous un ciel bleu et un soleil radieux. Je suis tout excité d’être là car j’ai dû voir Les dents de la mer au moins 30 fois et je le connais par coeur.
Me voici sur le ponton où Richard Dreyfuss vient rencontrer le chef Brody !
Comme il est déjà midi, Linda me propose de manger quelque chose et nous rentrons dans une cabane qui abrite une sorte de petite poissonnerie. Le patron est très sympa et me fait goûter une soupe de homard délicieuse ! Je prends un feuilleté au homard, crevette et coquilles saint Jacques, et Linda un sandwiches au homard. Nous mangeons assis sur le rebord du ponton et les casiers à homard nous servent de table. C’est tellement incroyable pour moi de me retrouver là. je me dis que l’équipe du film a dû faire ça tous les jours et je mange peut-être à la même place que Steven Spielberg il y a 30 ans !
Après cette flictuaille qui me change des hamburgers et des pizzas, je reprend l’appareil photo et je shoote tout ce que je peux dans les moindres détails. mais il faut que je fasse vite car il y a encore d’autres lieux à voir.
Nous repartons pour le phare d’Aquinnah. Une falaise située à l’extrémité de l’île connue pour ses roches colorées.
Puis Linda m’emmène sur une plage océane bordée de rochers.
Puis nous allons à Edgartown, la ville chic de l’île.
C’est ici qu’il y a ce petit traversier qui permet de se rendre en voiture sur la presqu’île de Chappaquiddick (où l’actrice Meg Ryan s’est fait construire une immense propriété). Ce mini-ferry vous l’avez vu dans le film Les Dents de la Mer. Quand le shériff Brody essaye de convaincre le maire de fermer les plages…
Il est déjà l’heure de rentrer à Vineyard Haven. Je veux profiter de le lumière du couchant pour faire des photos du port.
Sur la route, Linda me fait remarquer que nous passons sur un petit pont qui surplombe un bassin ouvert sur la mer. C’est ici même qu’à été tourné la scène dans laquelle les enfants font du dériveur et sont attaqués par le requin…
10 minutes après, me voici à nouveau à Vineyard Haven. Un paradis pour les voiliers en bois qui sont nombreux, même en cette saison. J’en connais qui se feraient des potes ici (n’est-ce pas FX et Mat …?).
Le ciel devient rose, il n’y a pas de vent, juste le bruit des claquements d’ailes des goélands.
Ma plus belle journée à Cape Cod est en train de s’achever.
Cette île est magnifique et ses habitants d’une grande gentillesse.
J’en garderai un souvenir impérissable.
Un grand merci à Linda et Nancy de la Chamber of Commerce pour leur aide précieuse.
Aujourd’hui il devait pleuvoir et j’avais donc reporté mon projet de reportage sur l’ile de Martha’s Vineyard. Du coup je me suis accordé un peu de sommeil supplémentaire ce matin.
Mais quand je me suis levé je n’ai pu que constater qu’il n’était plus question de pluie mais de soleil ! et en plus la température est considérablement remontée. Trop tard pour partir sur l’ile.
Du coup, je décide de partir à l’aventure, guidée par la vue en 2D du GPS.
Je retrouve un petit restaurant que j’avais déjà repéré l’année dernière. La déco extérieure est très pittoresque. Et à l’intérieur on se croirait dans la série « L’homme qui tombe à pic » !
J’arrive à Cosuit. C’est un petit village de Barnstable où les milliardaires pour lequel les milliardaires semblent avoir eu le coup de foudre si l’on en juge par la beauté et l’immensité des demeures qui sont presque toutes en front de mer avec plage et ponton privé…
Heureusement que nous sommes en automne et que l’endroit est désert sinon je ne pourrais pas atteindre les plages pour faire mes photos.
Cosuit est une sorte d’enclave dans la baie. J’imagine le nombre de voiliers en été dans cette zone protégée de la houle mais ouverte sur l’Océan.
Je croise quelques amateurs de Clams (nos palourdes du Bassin), bien équipés et tous munis d’un permis spécial pour le ramassage de ce coquillage très apprécié dans la région.
Le silence est total. Un vrai régal pour les yeux et pour les oreilles. Pour mes objectifs aussi.
Il n’est que 17h mais le soleil amorce rapidement sa descente. Je me promène un peu sur l’estran et j’admire les magnifiques maisons perchées dans les hauteurs et toutes reliées à la plage par des immenses pontons en bois. Toutes les propriétés semblent vides.
Demain je tente Martha’s Vineyard. Enfin !
@ suivre…
Il devait pleuvoir aujourd’hui mais il n’en fut rien.
Je me mets en direction de woods Hole. Cet endroit m’avait beaucoup séduit l’année dernière. C’est un village orienté vers la pêche et la plaisance. Le petit port est vraiment mignon. Seulement voilà, aujourd’hui le petit pont qui faisait tout le charme de ce village est en rénovation. Le village est coupé en deux par un vaste chantier et il m’est difficile de faire des photos.
Je pars me renseigner pour le ferry qui emmène sur l’ile de Martha’s Vineyard. Je compte en effet y aller demain pour la journée.
Je fais un petit tour sur le petit quai des pêcheurs pour faire quelques photos de vieux rafios.
Il est déjà 14h00. Je décide de faire ce qui fut payant l’année dernière, c’est à dire de mettre le GPS en mode 2D est de rouler le plus près possible du rivage en espérant tomber sur quelque chose d’intéressant. Je roule depuis dix minutes à travers des petites routes à l’ombre des arbres et des pins et j’admire les maisons toutes aussi jolies les unes que les autres.
J’arrive à une petite marina. Vieux pontons en bois, petits bateaux à voile traditionnels et… le calme absolu.
Je reprends la route.
En contrebas de ma route j’aperçois un étang et une tâche rose dans l’eau… et oui ! ça y est, j’ai enfin trouvé une culture de cranberrys ! j’emprunte un petit chemin tortueux qui conduit au bord de l’étang. Des ouvriers sont là. Je demande l’autorisation de prendre des photos et c’est avec un grand sourire que les employés portoricains acceptent.
Je découvre alors cette méthode de récolte qui date du milieu du 19 ème siècle.
A l’époque les marins appréciaient les vertus de la canneberge pour sa haute teneur en vitamine C qui les protégeait du scorbut. La région de Cape Cod réuni les conditions idéales pour la culture du cranberry. Le fruit ne pousse pas directement dans l’eau mais sur une sorte de lit composé de sable, de tourbe, de gravier et d’argile. De septembre à novembre, cette tourbière est innondée afin que les fruits se détachent du plan pour flotter à la surface. Il ne reste plus ensuite qu’à les ramasser.
Si vous n’avez jamais goûté au jus de cranberry, pensez à en acheter lors de vos prochaines courses. C’est délicieux.
Je profite de cet article pour remercier celles et ceux qui suivent le blog. Nous venons de dépasser les 10 000 visites depuis les débuts du blog il y a un an.
Merci pour les commentaires. Je ne réponds pas par manque de temps mais sachez que cela me fait plaisir quand vous participez.
à suivre…
Beau temps aujourd’hui.
J’ai de plus en plus de mal à me lever. Le blog me prends du temps et je ne termine jamais mes articles avant minuit…
J’avale le « continental breakfast » c’est à dire du café au lait, des muffins grillés avec du beurre (enfin cela s’appelle comme ça ici aussi…) et de la confiture.
Ce qui me frappe c’est le recours aux mini doses en permanence. Même le sucre est en petits sachets. Il faut en user trois pour mon café. Pour me faire une tartine il me faut deux petits emballages plastiques de beurre et pour la confiture c’est pareil ! le café, le jus d’orange, sont servis dans des gobelets en plastique. Et tout cela part à la poubelle. Il va falloir changer tout ça.
Je prends tout le matos et je décide de foncer sur Provincetown, tout au bout de la baie, à 1H30 de Hyannis. Mon idée est d’arriver le plus tôt possible à Provincetown pour attraper un bateau qui pourrait m’emmener photographier et filmer les baleines qui sont très nombreuses au large de Cape Cod en cette saison. Malheureusement pour moi, la saison touristique étant terminée, les bateaux sont arrêtés.
Je me ballade dans les ruelles de Provincetown qui regorge de décorations très photogéniques
Une chose est sûre, les gays de Provincetown voteront pour Obama…
Je flane sur le petit port de pêche.
Quelques pêcheurs ramènent leurs casiers de homards (lobsters en anglais). Je repère un vieux flibustier sur un vieux rafiot et je vais à sa rencontre.
Je lui demande si je peux le prendre en photo car il a un look typique de pêcheur. Il me répond qu’il n’est plus pêcheur pour longtemps et que son bateau est à vendre. « Every thing is for sale in USA now » me lance t-il. Et le voilà qui m’explique les problèmes des pêcheurs américains, qui sont les mêmes que nos pêcheurs français : augmentation de pétrole, marges pas assez importantes et restrictions du gouvernement. Lui n’y crois plus et il n’a aucune confiance dans les deux candidats à l’élection à qui il reproche des dépenses de campagnes gigantesques et indécentes comparées à la situation économique et sociale d’un grand nombre d’américains. Je lui montre mon livre sur le Bassin et je le sens dubitatif sur la photo de la Dune du Pilat…
Je repars pour la pointe de Provincetown, sur le National Seashore à la recherche d’une vue interressante de la plage océane. La lumière commence à descendre et il ne me reste qu’une heure pour trouver quelque chose. Je ne trouve rien de vraiment beau. Je pense que les plus beaux coins sont à des endroits inaccessibles en voiture et qu’il me faudra beaucoup de temps pour les trouver.
Je pars donc en direction de Welfleet qui est le village des ostréiculteurs.
Au bout d’une petite route que j’avais repéré sur une carte détaillée, je trouve enfin une vue intéressante. Je me gare derrière la seule voiture en stationnement : une… Prius !!!
Il y en a partout et pas seulement à NY ! En regardant les publicités de bagnoles à la télé je m’aperçois que les américains ont un choix important de véhicules hybrides et plusieurs marques américaines proposent des berlines et des 4X4 hybrides. Nous en France : rien… on a tout misé sur le diesel… mais on a le grenelle de l’environnement pour nous donner bonne conscience.
Je sors le Widepan panoramique et m’applique pour réussir au moins une bonne photo de paysage aujourd’hui.
Le soleil se couche sur cet endroit très calme.
Je rentre à l’hôtel. Pour demain ils annoncent de la pluie. Je n’ai pas de programme.
à suivre…
Il fait froid ce matin.
Au petit déjeuner je fais la connaissance d’un couple français descendu dans le même hôtel.
Francis et Marie-Claude viennent de Bourgogne et font un trip assez original.
En France, Francis collectionne les voitures anciennes. Ils parcourent donc les USA à la recherche de véhicules hors du commun. Ils sont arrivés à NY, ont loué une voiture et sont partis pour la Pensylvanie où se tient chaque année le Hershey Car Meet: une concentration de voitures de collection. Puis ils sont montés jusqu’à Toronto au Canada pour redescendre par le Maine, puis Boston, puis Cape Cod. Ce sont des inconditionnels des USA depuis de longues années et ils me confient apprécier tout particulièrement l’Arizona.
Je les accompagne au parking et je les prends en photo avant leur départ.
Puis je pars au musée JFK. Comme vous le savez peut-être, Cape Cod fut le lieu de villégiature du clan Kennedy.
Là je rencontre la responsable de l’office du tourisme et je lui explique qui je suis et mon projet de jumelage entre le Bassin et Cape Cod. Je lui demande de m’aider à avoir des contacts utiles sur place. Elle me promet de faire le nécessaire et de me contacter avant mon départ.
Puis, je pars déjeuner au fameux « Pancake man ». Je prends une omelette et… des pancakes au sirop d’érable of course !
Retour à l’hôtel pour une heure de repos.
A 16h, je pars pour le port de Hyannis. Je voulais réaliser une prise de vue bien particulière d’un petit phare que j’avais repéré. Mais je vais être vite décontenancé car ce phare se trouve sur une propriété privée et il m’est impossible d’y accéder.
C’est une difficulté que je rencontre souvent ici. Tout étant privé, il est très difficile de pouvoir garer la voiture où je veux et je passe parfois à côté de belles photos.
Le soleil est en train de descendre alors je décide de rouler au hazard en essayant de longer la côte. Au bout de 10 minutes je tombe sur une boutique assez pittoresque où j’achète du savon et de la confiture de cranberry.
Un peu plus loin je trouve une route qui pars vers la mer et je tombe sur un paysage assez beau
Je me pose là pour faire quelques photos. Il fait vraiment froid. J’ai les doigts gelés.
Heureusement ils prévoient une remontée de température pour demain et après demain.
Il commence à faire nuit alors je rentre. En face de l’hôtel il y a un immense centre commercial et j’avais repéré une boutique de déguisements pour Halloween. Je vous laisse découvrir la petite vidéo que j’ai pu tourné avec mon Nokia jusqu’à ce que la vendeuse vienne me dire que c’était interdit de filmer…
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à suivre…
Ce matin, on ne pouvait imaginer pire comme météo : pluie, vent et froid !
Impossible de faire quoi que se soit dans ces conditions.
Je décide donc de contacter Susan et George, un couple d’américains de Mashpee que j’avais rencontré dans ma galerie fin août. Ils me proposent de venir chez eux pour 13h00.
Je fais donc les 30 minutes de route pour me rendre à Mashpee, petit territoire de Cape Cod autrefois habitée par les indiens.
Je suis accueilli dans la résidence secondaire de Susan et George. C’est une petite maison située en haut d’une petite falaise avec une vue imprenable sur l’Océan et une petite plage privée en bas.
Susan gère des maisons de retraite et George travaille dans l’immobilier sur Boston.
Susan est issue d’une vieille famille de Mashpee et elle connaît très bien Cape Cod.
Autour d’une bouteille de vin nous parlons de leur séjour en France, en Bretagne, à Bordeaux, et sur le Bassin.
Nous discutons des différences qui existent entre la France et les USA. Je leur explique le système social français et ils n’en reviennent pas. Quand je leur dit que le pourboire est inclus en France dans les restaurants alors là ils ne comprennent pas. Et quand je leur explique le le salaire d’un employé coûte quasiment le double à l’employeur alors là ils sont effarés ! impensable pour eux.
J’apprends qu’aux USA, le chômage fonctionne à peu près de la même façon. 100 % du salaire pour la première année puis dégressif ensuite. Qu’il existe des allocations familiales et que l’on donne également de l’argent pour la nourriture aux plus pauvres.
La discussion nous amène à parler de la crise qui sévit actuellement. Ils conviennent avec moi qu’au lieu d’attendre le crash et d’aider les banques, l’Etat aurait mieux fait d’aider les familles endettées ce qui leur aurait permit de garder leurs maisons et de ne pas faire intervenir l’Etat dans les affaires privées.
Nous parlons politique. Ils sont conscients de l’image négative véhiculée sur la planète par l’administration Bush et de l’immense espoir de changement que représente Obama pour le monde entier. Mais ils demeurent sceptiques sur la réalité de cet éventuel changement, particulièrement pour les affaires internes du pays. Et surtout l’idée d’un système social et fiscal inspiré du notre les fait frémir de peur…
Ils m’invitent au restaurant. Nous prenons leur voiture, un immense monospace Oldsmobile et nous partons pour un centre commercial en plein air tout neuf et vraiment splendide. Des boutiques chics et spacieuses, des restaurants, des allées magnifiquement décorées. Il pleut des cordes alors je n’ai pas sorti l’appareil photo. Nous rentrons dans un restaurant français « Le Bleu » tenu par un chef français depuis 2003. Je prends un menu à 25 $ avec entrée plat et dessert. Une cuisine française bien travaillée et originale. Rien à dire c’est parfait.
Nous parlons à nouveau politique. Ils me confient que cette campagne est la meilleure et la plus passionnante depuis des années. Susan et George ne sont pas forcément d’accord sur tout et ce soir il était difficile de comprendre pour qui ils allaient voter. Je pense que leur choix n’était pas encore arrêté. Nous risquons d’avoir des surprises le 04 novembre au soir…
Je suis surpris car j’ai réussi à discuter avec eux pendant 9 heures d’affilé, sur des sujets complexes sans trop de difficulté. Finalement mon anglais n’est pas si mauvais. Mais je dois avouer qu’ils ont fait un effort pour parler lentement et avec des mots simples.
Ce fut vraiment un moment agréable et enrichissant pour moi.
Je vais essayer de trouver le temps de les revoir avant de quitter Cape Cod.
à suivre…
Il fait beau ce matin. Un ciel bleu et quelques nuages bas. Le vent est enfin tombé et la température est remontée de quelques degrés farenheit.
Aujourd’hui je pars explorer le National Seashore. C’est une vaste étendue de forêts et de plages océanes, qui regorge de spots pour les surfeurs. Dans les années 60, inquiet pour l’avenir de Cape Cod, JF Kennedy est intervenu pour faire voter une loi protégeant ce territoire de toute construction. A la même époque on bétonnait à tout va sur Arcachon…
Sur le chemin, mon regard est attiré par un jardin dans lequel se détachent des silhouettes étranges et inquiétantes. Je stoppe la Prius pour aller voir de plus près…
Je fais un petit crochet par Wellfleet car je voudrais retrouver le campement du fameux « Chuck, une figure de Cape Cod, soixante huitard hermite qui vit seul dans la forêt. Jétais tombé dessus l’année dernière mais impossible de retrouver l’endroit. Je m’arrête pour prendre quelques pancartes que les habitants du coin ont accroché sur les arbres pour indiquer leurs maisons.
J’arrive sur le parking d’une plage du National Seashore. Quelques pick up sont garés là. Leurs propriétaires sont des surfeurs. L’eau doit être glaciale mais certains n’hésitent pas à aller afronter les vagues. Je suis interpelé par l’un d’eux qui me demande d’où je viens. Lorsque jeréponds que je viens de France, sa première phrase sera : » ah ! Lacanôôôe « . On discute un peu de Lacanau et de Biarritz et puis je lui sort mon livre sur le Bassin. Encore un américain qui sera conquit par nos paysages magiques !
Je reprends la voiture et me dirige vers une autre plage. Il devrait y avoir là une vieille cabane bien connue pour avoir hébergé un écrivain du début du siècle. Je prends tout le matos et me retrouve donc avec un sac de 20 kilos sur le dos pour marcher 2 ou 3 km sur la plage jusqu’à cette cabane.
Je ne suis pas le seul photographe a avoir attiré par la lumière… au loin, en contre jour, j’aperçois un photographe qui à l’air d’être un professionnel. Je m’approche et j’engage la conversation. Il a lui aussi un Mamiya 6×7. Je lui montre mon attirail. Au départ il me semble un peu méfiant mais finalement il finit par se décontracter et par m’expliquer qu’il a une galerie à Chatham et une autre à Brewster avec sa femme qui est peintre. Son nom est Tom Ruddefurth. Il n’avait pas de carte de visite sur lui et il m’a écrit son nom sur le sable. Voici son site : ruddeforthgallery.com
Je poursuis ma route le long de l’océan sans jamais réussir à trouver la fameuse cabane.
Je m’arrête pour faire quelques photos puis je reviens à la voiture. En tout j’ai bien dû faire 6 ou 7 km et mon dos commençait à souffrir… pourquoi faut-il toujours que je prenne toute la panoplie !
Comme le ciel est en train de se couvrir et que je meurs de faim, je décide de pousser jusqu’à Provincetown.
Provincetown est une ville assez excentrique, habitée essentiellement par des gays. Les rues sont étroites et c’est toujours une galère pour se garer quelque part car tout est privé et les parkings sont payants bien sur.
Je choisi un restaurant où je me fais arnaquer. Déjà l’année dernière j’avais trouvé que les commercants Provincetown profitaient un peu trop des touristes… et dans les boutiques l’accueil est très pédant (sans jeu de mot déplacé…)
Il commence à tomber quelques gouttes alors je décide de rentrer directement sur Hyannis
1h30 de route à 40 miles heure plus tard me voici dans ma chambre d’hôtel. J’allume la Tv sur la chaine locale et je tombe sur une interview d’un biologiste qui parle d’ostréiculture. J’ai filmé l’interview que vous trouverez ci dessous (désolé pour les barres noires mais cela est dûe au défilement du tube cathodique).
Si un lecteur du blog parle suffisamment bien anglais pour tout comprendre, je suis preneur de la traduction !
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J’en profite pour remercier ceux qui ont apporté des renseignements à propos de la carapace étrange découverte hier. Le photographe New yorkais Albert Delamour nous fait savoir que cet animal étrange a inspiré le masque de Dark Vaddor (en plus de Alien).
Je viens d’ajouter une vidéo sur l’article d’hier. Il s’agit d’un robinet étrang… allez voir c’est vraiment rigolo.
Demain il va pleuvoir. Je n’ai pas encore de programme…
Ce matin il faisait toujours aussi froid mais il était clair que le soleil avait l’intention de percer les nuages.
J’ai donc décidé de partir assez tôt pour la petite ville de Chatham qui se situe à mi-chemin entre Hyannis et Provincetown.
Au bout de 40 minutes de trajet, j’arrive aux abords de Chatham. C’est un village très chic ou les écarts architecturaux ne doivent pas être tolérés si l’on en croit l’homogénéité des rues et des maisons.
Je décide d’explorer une petite plage située au fond d’une crique.
Là j’aperçois un shell fisher man (un pêcheur de coquillage). Il est dans l’eau jusqu’à la taille et est en train de travailler.
Il faut savoir qu’à Cape Cod, les shell fisher men ramassent des clams, des huîtres et des « scalops » (coquilles saint Jacques).
Le vent souffle vraiment fort et je suis couvert comme un esquimaux. Mais le soleil commence à s’imposer et peu à peu le ciel se découvre.
Sur le sable, je découvre une étrange carapace à peu près de la taille d’un ballon de basket.
Je ne connais pas cette espèce mais si un lecteur du blog peut nous éclairer qu’il n’hésites pas.
Je reprends la voiture en direction du phare de Chatham.
J’arrive à un parking qui surplombe l’océan.
Deux bateaux des Coast Gards sont en train de rentrer au port. Ils passent devant un grand banc de sable, parfait refuge pour des milliers de phoques et d’oiseaux.
Je descend au port un peu plus bas pour voir les bateaux des coast gards d’un peu plus près. Ils sont impressionnants.
Un homme vient me parler. Ici les gens ont le contact facile. Je lui explique d’où je viens et ce que je suis venu faire. Il connait Bordeaux pour y être allé plusieurs fois. En fait il est lui même osréiculteur et possède une affaire assez importante de vente et d’exportation de « scalops » (coquilles saint jacques), poissons et lobsters (homards). Je lui montre le Bassin avec mon livre. Evidemment il est fasciné par nos paysages. On discute un peu d’environnement.
J’apprends que les test souris sont également pratiqués à Cape Cod y compris avec les scalops.
J’apprends aussi que les pesticides constituent ici un gros problème pour la qualité des eaux.
Après quelques photos, je me met en quête d’un resto pour déjeuner et me réchauffer.
Je trouve un endroit typiquement américain où je m’avale une bonne bière locale et un hamburger au poulet grillé au feu de bois.
Puis, petite visite des boutiques très chics de Chatham. Principalement des bijoutiers, des magasins de déco et des antiquaires. Il y aussi beaucoup de galeries de peintures.
Je rentre dans un espèce de bazard qui vend un peu de tout et je découvre cette étrange robinet suspendu à … de l’eau qui coule… il y a un truc bien sur… mais lequel ?
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Un photographe local propose ses photos de Cape Cod sous forme de tirages jets d’encre, encadrés avec un passe partout dans des cadres somme toute assez ordinaires. Compter tout de même 450 $ pour un 40×50 encadré, sans numérotation… je crois que je n’ai pas à rougir des prix que je pratique pour mes photos dans ma galerie d’Arcachon.
Je me remet en route avec la voiture hybride que j’ai loué depuis New York. Je fait le plein d’essence avec… 24 $.
A côté de la station il y a une vente de citrouilles devant une église. Le ciel est bien bleu, et les citrouilles oranges sont saturées comme j’aime.
Quelques kilomètres plus loin, je tombe par hazard sur un étang servant à cultiver les cranberries. Je m’arrête pour faire quelques photos. Le soleil commence à se coucher doucement.
Sur le chemin du retour, je croise quelques petits panneaux de supporters de Obama ou de Mc Cain plantés dans l’herbe devant leur maisons. Pour le moment je n’entends pas du tout parler de politique excepté à la télévision, entre deux publicités pour des hamburgers, des pizzas ou des nachos à emporter !
Tiens justement, il est 18h00 et je ferais mieux de me trouver mon repas du soir. Je rentre dans l’immense centre commercial « Cape Cod Mall » qui se trouve juste à côté de mon hotel. Il y a là une sorte de place intérieure encerclée de fast foods. il y en a pour tous les goûts : américain, mexicain, italien, japonais, indien, cajun, et même français.
Je tente le japonais. Bof…
Demain, je pense partir explorer le National Seashore.
à suivre…
Comme annoncé, il ne fait pas beau du tout ce matin à Cape Cod.
Le ciel est couvert mais surtout il fait très froid. Le vent glacial continue à souffler très fort.
J’en profite donc pour faire les magasins et acheter quelques souvenirs.
Je roule entre Hyannis et Yarmouth pour me remettre un peu dans l’ambiance.
Il n’y a pas grand monde dehors…
Je m’arrête devant ce magasin qui vent des chaises « adirondacks ». Si seulement je pouvais en rapporter une ou deux… elles iraient très bien dans le jardin de ma maison de la Hume.
Je retrouve le magasin de tee shirts et de de sweat dans lequel je m’étais défoulé l’année dernière et je n’ai pas été déçu… -70 % de remise sur tout le magasin !!! et du stock il y en a !
Une animation très rigolote a été installée pour les enfants (voir la vidéo ci dessous)
[gv data= »http://www.dailymotion.com/swf/kiIdhSFkqj5K0GOfGt&related=1″][/gv]
Puis, je m’arrête pour déjeuner dans ce resto : The Breakfast Room.
Je prends une omelette aux champignons, bacon et fromage + pommes de terres sautées maison + toast + café à volonté. Le tout pour $9…
A côté de la caisse il y a une petite boite en plastique contenant de la petite monnaie avec une étiquette que je vous invite à lire.
Puis je reprends la route en direction du port de Hyannis.
Je photographie un modèle de voilier typique de Nantucket. Il fait vraiment froid et je décide de rentrer à l’hotel pour me reposer.
Demain si le temps le permet, j’irais à Chatham.
@ suivre…