Cette année, je voulais faire un calendrier de très haute qualité mais à un tarif très raisonnable.
Je pense y être parvenu.
Le format est audacieux : 28×50 cm !
Imprimé chez Escourbiac sur un papier de très bonne qualité 250 gr et PEFC bien sûr.
Incluant les mois de septembre, à décembre 2010, ainsi que les 12 mois de 2011
et… cerise sur le gâteau : les horaires des marrées pour les 16 mois.
Toutes les photos sont des nouveautés jamais encore publiées.
Son prix de vente est de 15 € TTC
Il est disponible dans ma galerie, par correspondance (m’envoyer un mail), et dans différents points de vente du Bassin déjà revendeurs de mes livres.
A noter une promo très intéressante : pour un livre acheté + 1 € = 1 calendrier offert !
Vous pouvez désormais signer la pétition en ligne en cliquant sur ce lien :
http://www.mesopinions.com/Pour-sauver-la-Galerie-Photo-de-Stephane-Scotto
ou venir signer la pétition sur papier à la Galerie.
Je compte sur votre soutien pour essayer de sauver la Galerie.
Cet après midi, j’ai compris que je devais prendre une décision grave. Il en va de ma santé morale et physique.
Je n’en ai jamais parlé sur ce blog car j’ai toujours pensé que mon activité professionnelle devait rester positive à vos yeux et je vous ai donc épargné les problèmes que je rencontre depuis quelques temps avec mon voisinage mais aussi avec certaines personnes de la Municipalité d’Arcachon.
Ce soir j’ai besoin de partager cette triste nouvelle avec vous.
Ce soir, j’ai décidé de vous raconter en détail cette histoire qui se termine mal.
Pour comprendre pourquoi j’en suis arrivé à cette décision, il faut remonter 4 ans en arrière. Souvenez vous, j’avais à l’époque réalisé la « photo aérienne la plus longue du Monde » que j’avais exposé sur la plage d’Arcachon un dimanche de novembre.
Mon récit est long et détaillé mais il vous faut tout lire pour comprendre la suite de l’histoire et ce qui s’est joué aujourd’hui.
Ce projet je l’avais réalisé seul sans l’aide de qui que se soit et encore moins de la Ville d’Arcachon.
Mais pour l’exposer sur la plage il me fallait une autorisation d’occupation du domaine public et des barrières en fer pour y accrocher la photo de 52 m de long.
Je n’ai pas eu le temps de le demander que la directrice de communication de la Mairie de l’époque m’a contacté pour me le proposer. Bien.
Mais elle avait aussi eu l’idée d’utiliser cette photo pour illustrer la carte de voeux du Maire à l’occasion des 150 ans d’Arcachon. Bien aussi. J’étais plutôt content que cette photo pour le moins originale puisse servir sur un support marquant les 150 ans de la Ville. J’acceptais donc volontier.
Jusque là tout va bien et nous fixons la date de l’expo pour le premier dimanche de novembre.
Malheureusement, une semaine avant la date programmée pour l’expo, un de mes meilleurs amis d’enfance décède d’une crise d’asthme aïgue et je devais me rendre aux obsèques à Paris la veille de l’exposition. J’avertit immédiatement la directrice de communication de ce fait et lui demande de bien vouloir repousser l’expo au dimanche suivant. Elle ne fait aucune remarque à ce sujet.
La semaine suivante M6 Bordeaux décide de réaliser un reportage sur cet événement et une équipe vient donc sur le Bassin pour tourner des séquences. Le reportage est diffusée le jeudi soir annonçant l’expo pour le dimanche suivant.
Mais dans la journée, la directrice de communication de la Mairie m’appelle et me demande de bien vouloir annuler l’expo et la reporter à une date ultérieure car « il serait bien que la photo ne soit pas dévoilée avant la carte de voeux du Maire… »
Autrement dit il fallait tout annuler et exposer l’image sur la patinoire en… janvier !!!
Je lui fait remarquer que la Mairie ne m’a apporté aucune aide pour réaliser ce projet et que je ne l’ai pas faite pour le Maire mais pour les gens. Que je souhaite l’exposer sur la plage par une température encore relativement agréable. Elle insiste et je ne cède pas.
Mais quelques heures plus tard, elle me rappelle pour m’annoncer que l’autorisation m’est retirée purement et simplement, que c’est trop compliqué de mobiliser une équipe municipale pour me déposer les barrières en fer un dimanche, etc…
Je lui explique que tout a été annoncé dans la presse locale et qu’un reportage de M6 va être diffusé ce soir pour donner rendez-vous aux gens sur la plage dimanche prochain. Il n’est donc plus possible de faire marche-arrière. Elle semble ne pas me croire.
Finalement, le lendemain, s’étant assurée que j’avais bien dit la vérité concernant les annonces dans la presse, et se retrouvant donc coincée, elle me rappelle pour m’annoncer que j’avais l’autorisation.
Elle me lance » c’est vraiment compliqué de travailler avec vous Stéphane… » (phrase que je n’ai pas oublié tellement cela était ahurissant !)
Pour les barrières je lui dit que je n’en voulais plus puisque « c’est compliqué » et que je déroulerais la photo sur le sable en toute simplicité. Mais là, j’apprend que les barrières avaient déjà été déposée sur la plage !!! confirmation du coup de bluff…
Le dimanche arrive, l’expo se fait avec succès. 2000 personnes font le déplacement, on en parle sur France3, M6, TV7, la presse locale mais aussi nationale.
Finalement il ne manquait plus qu’un représentant de la Mairie sur la plage. Car aucun n’avait fait le déplacement…
Le lundi, la directrice de com me rappelle pour les détails de la carte de voeux.
Je lui explique alors que compte tenu de ce qui s’était passé, je ne souhaitais plus que cette photo soit utilisée pour promouvoir la Mairie. Cette annonce elle ne l’a pas bien prise bien entendu, d’autant que « Monsieur » le Maire avait validé le projet.
Après quelques âpres discussions, je propose une porte de sortie : m’assurer de l’autorisation par écrit pour une prochaine expo l’an prochain avec une photo encore plus grande afin que je donne mon accord pour la carte de voeux.
Elle refuse estimant que c’est du chantage et nous en restons là.
Quelques jours plus tard, c’est un des plus proches collaborateurs du Maire qui m’appelle. Je n’écrit pas son nom mais tous ceux qui ont eu une sale histoire avec la Mairie d’Arcachon un jour ou un autre savent bien de qui je veux parler. C’est « l’homme de l’ombre de Yves Foulon », celui qui manigance, organise, complote, c’est lui qui ordonne, court-circuite. Et parfois quand on discute avec un employé municipal et que l’on prononce son nom, les yeux se baissent et plus un mot ne sort. Il fait peur car il a le pouvoir sur Arcachon. Le pouvoir « politique ». Le pire qui soit…
Bref, il m’appelle pour discuter de ce problème de carte de voeux. On en parle calmement et je lui propose la même chose qu’à la directrice de communication à savoir une autorisation pour l’année prochaine.
Lui : » Mais bien sûr Monsieur Scotto, vous l’aurez ne vous inquiétez pas pour ça… »
Moi : » je n’ai plus confiance avec ce qui s’est passé, alors je souhaites un écrit dès maintenant »
Lui : » ah, là monsieur Scotto je crois qu’on ne va pas s’entendre »
Moi : » mais ce n’est pas grave alors… on ne s’entend pas et puis c’est tout »
Lui : » très bien Monsieur Scotto mais là vous venez de faire un affront au Maire et vous devrez en payer les conséquences dans l’avenir… »
Ne travaillant pas avec la Mairie d’Arcachon ni avec aucune Mairie je ne voyais pas très bien comment il pourrait mettre en application cette menace ridicule d’un niveau extrêmement petit pour une personne ayant autant de responsabilités.
Mais aujourd’hui j’ai la réponse…
Nous en arrivons donc au problème auquel j’essaye de faire face depuis plus d’un an. C’est à dire depuis qu’une nouvelle boutique de vêtements s’est installée à côté de ma galerie en mai 2009. Dès l’ouverture, ce couple de commerçants habitués à vendre sur les marchés, a choisit d’occuper un maximum d’espace sur le trottoir ne se souciant absolument pas de la gêne que je pouvais subir au niveau de la visibilité de ma galerie.
Depuis un an je dois donc cohabiter avec pas moins de 4 portants remplis de vêtements, d’une longueur de 1m55 au lieu des 80 cm normalement autorisés par l’arrêté municipal portant occupation du domaine public.
Evidemment ma première réaction a été de tenter de convaincre ma voisine de diminuer ses portants notamment celui qui se trouve à la frontière de nos deux boutiques et qui créé une situation ubuesque puisque des clientes stationnent devant mon entrée pour choisir les vêtements allant même jusqu’à utiliser ma vitrine comme miroir !
La réponse a été claire et sans appel : « la mairie nous a donné son accord donc on le fait ». Point !
On pourrait en rire, sauf que la sanction a été immédiate : baisse de mon chiffre d’affaire qui est venue s’ajouter à une baisse due à la crise qui n’a pas arrangé les choses.
En effet, la présence de tous ces présentoirs obligent les passant à s’éloigner des vitrine pour marcher sur le bord du trottoir. Il sont d’ailleurs tellement occupés à chercher où passer qu’ils ne tournent même plus la tête vers la galerie…
sur cette photo prise cet après midi, des clientes de la boutique voisine essayent des chaussures devant ma galerie !
J’entreprends donc de prendre contact avec Madame Yvette Maupilé, adjointe au Maire chargée du Commerce et de l’occupation du domaine public.
Je lui envoie un mail avec des photos mais pas de réponses.
Je décide donc de débarquer dans son bureau à l’improviste et elle me reçoit.
Au bout d’une demi-heure de discussion elle me promet d’intervenir au plus vite.
Elle finit par venir voir sur place, entame une discussion avec la voisine qui se solde par un échec.
Nous sommes déjà en pleine saison d’été 2009 et le problème ne sera jamais résolu. Je n’ai d’autre choix que de subir.
A la rentrée, Sarah qui travaillait pour moi depuis deux ans décide de partir à l’étranger et je me retrouve donc sans employé.
Je me demande alors si il ne serait pas temps de vendre ce local et de tenter une nouvelle aventure ailleurs…
Mais c’est aussi la période pendant laquelle la Mairie d’Arcachon propose aux commerçants une aide « FISAC » pour les encourager à rénover leurs magasins.
Du coup, je change d’idée et décide de remettre le paquet. Donc refaire intégralement la galerie à neuf et recruter une nouvelle collaboratrice.
Mais cela ne pouvait se faire qu’à la condition de retrouver une certaine sérénité avec mes voisins.
Je sollicite alors à nouveau Madame Maupilé qui m’assure que le problème sera réglé avant Noël.
Je décide de faire confiance et j’enclenche le projet de rénovation. Je contracte un nouveau crédit et j’investit plus de 20 000 euros dans ce nouveau concept de déco.
Je recrute une nouvelle collaboratrice en CDI et je suis alors très optimiste. J’ai plein d’idées, plein de projets.
Les mois passent, les travaux démarrent, mon employée est dans l’entreprise depuis mars 2010, mais le problème de voisinage demeure. A cela s’ajoute un nouveau problème avec l’autre voisin de droite (problème résolu depuis) et un litige juridique avec les propriétaires des trois magasins (qui vivent au dessus !). Donc vous l’avez compris, beaucoup d’énergie négative autour de moi…
Mais je veux encore y croire alors je décide de tout tenter pour régler cette difficulté majeure puisqu’elle correspond à une baisse de CA allant de 20 à 30 % tous les mois ! ce qui en période de crise est très difficile avec un salarié à plein temps !
Je multiplie les courriers à la mairie, j’envoie une mise en demeure au Maire de faire respecter l’arrêté Municipal (resté sans réponse) et je prend rendez-vous avec le médiateur de la République à la sous -prefecture.
C’est là que j’ai eu les réponse à mes questions.
C’est là que j’ai su enfin que la menace qui avait été proférée par « l’homme de l’ombre » il y a 4 ans, venait d’être mise à exécution.
Le Médiateur appelle au secrétariat de Madame Maupilé et tente d’obtenir des explications sur cette situation ahurissante.
Il obtient des réponses que j’entend car le niveau sonore du téléphone est très élevé.
J’entend un nom, celui de l’homme de l’ombre, j’entend qu’il est au courant de tous mes courriers, de toutes mes démarches depuis le début.
Il n’y a donc plus aucun doute c’est lui qui tire les ficelles de cette satanée histoire.
Compte tenu de la charge importante de travail qui est la sienne à la Mairie d’Arcachon mais aussi à la COBAS, il pourrait avoir autre chose à faire que de s’amuser à ce genre de petit complot mais non, j’avais fait « un affront au Maire d’Arcachon et je devais en payer les conséquences » !
Alors aujourd’hui, comme une dernière tentative mais aussi pour en avoir le coeur net j’ai tenté une action qui ne me ressemble pas.
J’ai décidé d’utiliser le même espace que ma voisine mais cette fois ci en partant de l’autre côté du trottoir, comme l’autorise l’arrêté municipal.
Ce qui a eu pour effet de bloquer totalement le passage.
Bien sûr, pour que les gens comprennent ma démarche j’ai mis un panneau explicatif avec une copie de la mise en demeure adressée au Maire, ainsi que le numéro de téléphone de la Police Municipale et de la Mairie.
Le but de cette manip était bien entendu de faire réagir la police et de voir si effectivement il y avait « deux poids deux mesures ».
Au bout de deux heures, trois agents sont venus. Et là… il n’y avait plus de doute possible…
Ma voisine a sorti une autorisation qu’elle a qualifié « d’exceptionnelle » que la Mairie lui a délivré la semaine dernière, validée par la sous-préfecture. Cette autorisation l’autorise à utiliser la totalité de son espace actuel ! et plus encore puisqu’elle est désormais autorisée à utiliser 1m80 de largeur de trottoir…
C’est en totale contradiction avec l’arrêté Municipal que j’ai eu en ma possession fin avril.
Pourtant, il est joint à son autorisation un nouvel arrêté Municipal tamponné par la sous-prefecture au 15 avril 2010 qui modifie le précédent : laisser un passage de 1,40 m sur le trottoir pour les personnes à mobilité réduite au lieu des 1m20.
Il semblerait donc que suite à mes demandes répétées, le Maire d’ Arcachon soit intervenu pour effectuer des modifications qui en réalité ne font qu’ agraver ma situation.
Les policiers municipaux m’ordonnent donc avec beaucoup de fermeté de rétablir le passage puisque moi par contre je ne dispose pas d’autorisation !
Je suis sommé de tout enlever sous peine de sanctions.
Voilà, à ce stade, le jeux est très clairement dévoilé.
Ils sont nombreux les élus du Bassin (et pas seulement ) à souhaiter mon départ. Un photographe qui s’intéresse aux problèmes d’environnement du Bassin, qui en parle sur son blog très visité mais aussi sur d’autres médias tels que facebook, et qui a pignon sur rue dans l’avenue la plus passante d’Arcachon, cela peut -être dangereux sur le plan politique. Voici donc une bonne opportunité de l’affaiblir, de lui casser le moral. Mais surtout, voilà aussi une bonne occasion d’envoyer un message fort aux commerçants de la ville, leur montrer qui est le chef ici ! qui décide et quand il décide ce n’est pas discutable ! sinon… « vous en paierez les conséquences dans l’avenir… »
Sur le retour tout à l’heure j’ai croisé un ami au Port de la Teste. On en a parlé. Lui il a beaucoup d’expérience et il a tout compris.
il m’a dit : « Steph, c’est sûrement le signe que tu dois partir tenter une nouvelle aventure ailleurs, alors fais-le ! tu te rendras compte plus tard qu’ils t’ont rendu un grand service. »
Alors oui je vais à coup sûr quitter cette boutique dans les mois qui viennent, ce qui va m’obliger à chercher « ailleurs ».
Parce-que je suis fatigué et que je n’ai plus envie.
Cette galerie c’était le lieu idéal pour être en contact avec vous, vous parler de mes photos, de ma technique, bref vous raconter les histoires qui vont avec mes prises de vues. A chaque nouvelle collection j’avais hâte de voir vos réactions. Et j’ai sympathisé avec beaucoup d’entre vous dans cet espace de convivialité.
Mais dans ces conditions ce n’est plus possible d’y travailler sereinement.
J’étais très motivé par la nouvelle conception de mon ami architecte Jean-Jacques Marvielle, mais vraiment, là, compte tenu de l’impasse dans laquelle je me retrouve, je sens qu’il faut prendre une décision avant que la situation ne devienne préoccupante sur le plan financier.
Croyez bien que je le regrette.
Ce sera donc certainement malheureusement la dernière saison d’été.
Ce qui m’a cruellement manqué pour trouver une issue favorable à cette crise c’est du soutien. Du monde derrière moi afin de montrer à mes adversaires que je n’étais pas seul. Cela aurait pu changer la donne.
Mais seul je suis donc en position de faiblesse j’ai été depuis le début.
Ils ont peut-être gagné.
Mais… ce n’est pas encore la fin de l’histoire…
Je vous remercie tous pour vos nombreux messages de soutien que ce soit sur le blog ou en privé.
On sent bien que derrière cette histoire se cache quelque chose de beaucoup plus profond. Il y est question d’abus de pouvoir, de manigance, et surtout d’un beau gâchis !
Car un lieu aussi magique, aussi merveilleux et aussi fragile que le Bassin ne devrait pas être le théâtre de telles affrontements.
Toute cette énergie négative déployée et qui pourrait être utilisée de manière beaucoup plus intelligente. C’est vraiment dommage.
Nous avons affaire à des gens qui sont en permanence préoccupés par des considérations politiques et qui veulent tout ! tout leur est dû !
La morale n’existe plus.
Et c’est bien à cause d’eux et de leurs choix que le Bassin d’Arcachon est en grand danger.
Le maire du Cap-Ferret et Président du SIBA a dit un jour en sortant d’une réunion à propos du Parc Marin : « la politique pollue le Bassin »
Oui, c’est bien cette politique là qui est la première cause de pollution. Et il serait temps que nos élus locaux apprennent à aimer le Bassin pour ce qu’il est et non pas juste pour un terrain de jeux servant à assouvir leurs ambitions politiques.
Ce matin, » l’homme de l’ombre » a tenté de m’appeler. L’appel était masqué. Normal c’est l’homme de l’ombre…
Il m’a laissé un message pour me préciser que j’avais tenu des propos insultants à son égard mais il voulait m’assurer qu’il n’était « absolument pas au courant de ce problème que je rencontrais avec ma galerie » et qu’il souhaitais me rencontrer afin d’en discuter…
puis il m’a rappelé pour me laisser un deuxième message… c’était juste pour me donner son numéro de téléphone… et de me dire : « vous voyez je n’ai rien à cacher ».
J’ai choisi de ne pas répondre car je ne veux plus aucun contact physique ou téléphonique avec ces gens là.
Je les rencontrerai devant la justice si ils osent se présenter.
Alors, à force de jouer, à mon tour, le silence insupportable, Madame Yvette Maupilé, Adjointe chargée du commerce et de l’occupation du domaine public, m’a envoyé un petit mail.
J’ai longuement hésité à répondre et finalement je me suis décidé.
Et puis je me suis dit que je me devais de tout partager avec vous puisque vous avez été si mobilisés depuis samedi soir.
Rien de tel que la transparence dans une affaire de manigance !
Alors voici son courriel et mes réponses (en gras) :
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Le 10-07-06 à 16:03, Yvette MAUPILE a écrit :
Monsieur SCOTTO,
J’ai effectivement essayé de vous joindre hier afin de vous proposer une rencontre en Mairie, en présence de Monsieur LUCAS, car contrairement à vos propos la ville n’aucune velléité à votre encontre.
Sil vous plaît, vraiment vous pouvez tout me faire , mais s’il vous plaît arrêtez de me prendre pour un idiot !
Cela a toujours été très tendu avec différents services de la Mairie mais heureusement pas avec tous. Et je n’ai jamais pu savoir pourquoi…
La preuve, vous avez pu réaliser la réfection de votre vitrine grâce à une subvention FISAC pour laquelle la ville a émis un avis favorable et a même financé au préalable le bilan conseil nécessaire à cette opération.
Trouvez un autre argument ! le fond FISAC j’y avais droit comme n’importe quel commerçant du moment que mon dossier était réglo et il l’était. De plus, vous ne pouvez nier le fait que je vous avais bien dit à l’époque que je ne ferais ces travaux et n’embaucherais à nouveau QUE si je pouvais retrouver des conditions de travail convenables.
Vous m’aviez alors assuré que le problème serait réglé avant Noël 2009. J’attends toujours…
Cela fait un an et demi que je vous envoie des courriers et des photos pour vous alerter de la situation inadmissible que je vis au quotidien, alors même que vous ne respectez même pas les normes handycapés dans votre commune.
En réalité vous m’avez tendu un piège en m’encourageant à faire des travaux qui m’ont coûté plus de 20 000 €, à recruter en CDI une nouvelle collaboratrice, tout en faisant en sorte de ne pas régler le problème d’occupation du domaine public.
Vous avez bien manoeuvré et réussi à me faire perdre du temps et de l’argent. Bravo !
De plus, dans ce fameux « bilan conseil » que vous avez en partie financé, votre propre expert à écrit noir sur blanc que mon activité souffrait de « la gêne occasionnée par les présentoirs trop nombreux, surchargés et inesthétiques de la boutique voisine » . Il vous a appelé devant moi pour vous en parler et, comme d’habitude, vous n’aviez aucune solution à proposer.
Comme vous semblez avoir des petits problèmes de mémoire je m’en vais vous rappeler qu’en mai 2009 dès l’ouverture de cette nouvelle boutique de vêtements, je vous ai alerté sur le préjudice que je subissais. Vous n’avez rien fait ! absolument rien.
Je n’ai jamais cessé depuis de vous solliciter pour que le règlement soit respecté. Vous n’avez jamais pris la peine de me répondre.
Ah si ! une fois ! vous m’aviez promis que cela serait étudié au conseil municipal en mai. C’était du pipo ! et vous avez encore gagné du temps…
M. Lucas, dans votre message téléphonique, vous prétendez avoir découvert cette situation hier seulement alors qu’il y a plus de deux mois j’ai adressé une mise en demeure au Maire (donc à vous puisque tout le monde sait que vous contrôlez tout !)… aucune réponse !
La secrétaire de Madame Maupilé à clairement dit au Médiateur de la République, devant moi, que tous mes courriers à Madame Maupilé avaient été transmis au chef de cabinet du Maire.
A défaut du contraire le chef de cabinet c’est bien vous.
Vous étiez au courant depuis le début alors épargnez moi votre air innocent et ayez le courage d’assumer vos actes et vos erreurs.
Vous m’avez fait une menace il y a 4 ans et vous avez profité de cette opportunité pour la mettre à exécution.
Vous me faites payer par la même occasion mes prises de positions régulières contre les menaces écologiques qui pèsent sur le Bassin et qui contrarient vos plans politiques et que sais-je encore…
La vérité se tient là et je suis prêt à apporter de nombreux arguments qui le prouveront devant la justice !
Je tiens également à vous rappeler que le service Relations Publiques de la ville vous achète régulièrement des cadres et des photos.
Pffff… « régulièrement »… ah, ah, ah !
En 10 ans cela n’est arrivé qu’une seule fois, cela avait été commandé par une personne qui ne semblait pas au courant de toutes ces histoires que vous me faites subir depuis le début. J’ajoute que la responsable relations publiques qui avait passé commande des livres et d’une photo n’est plus à ce poste. Et donc depuis qu’elle n’est plus à ce poste, je n’ai jamais eu quelconque autre achat.
Je crois qu’on peut considérer que cela n’était que des « erreurs de commande »…
Faut-il que je raconte aussi publiquement ce qui s’est passé lors de ma participation au magazine « Arcachon Magazine » en 2005 ?
De plus, vous n’avez peut-être pas remarqué mais alors je vous le dis clairement : depuis 10 ans, je n’ai jamais cherché à vendre quoique se soit à la Mairie d’Arcachon, ni aux autres mairies, ni à la Cobas, ni au Siba.
En revanche, votre service com ne se gêne pas pour utiliser mes photos sans me demander mon autorisation et sans payer le moindre centime de droits d’auteur !
Mais pour cela vous recevrez un courrier très bientôt…
Contrairement aux politicards véreux dont la presse nous parle tous les jours, l’argent public ne m’intéresse pas.
Je ne demande rien de plus que de mener ma barque tout seul, sereinement et dans des conditions normales. Mais ça c’est déjà trop vous demander. Vous il vous faut tout !
Tout vous est acquis !
Concernant l’occupation du domaine public, environ 50 commerçants de l’avenue Gambetta, dont votre voisin, ont reçu leur arrêté portant autorisation d’occuper le domaine public au titre de l’année 2010.
Aucune autorisation exceptionnelle n’a été délivrée.
Vous mentez ! j’ai des témoins qui affirmeront que samedi ma voisine à bien présenté une autorisation « exceptionnelle » avec plan milimétré, validée par la sous-préfecture l’autorisant à déballer dehors 1m80 x 3m60 de portants, soit encore plus qu’avant sans autorisation !!! et surtout alors que l’arrêté que votre secrétaire m’a donné fin avril n’autorisait normalement que 80 cm.
Là vous avez fait très fort.
Vos agents municipaux ne pourront pas nier qu’ils ont eu ce document en mains devant mes témoins, vous ont appelé devant moi et vous leur avez confirmé que ma voisine était en règle, alors même que je leur ai bien montré que le caractère « exceptionnel » devait être conditionné à un événement ponctuel.
Abus de pouvoir, corruption, détournement de biens sociaux… on en parle beaucoup en ce moment dans les actualités il me semble…
Votre magasin ayant été fermé pour travaux, il est prévu que le relevé soit fait ultérieurement.
Faux ! vos agents sont passé faire le relevé avant les travaux. Ils ont fait des photos. Ma collaboratrice était présente et je leur ai dit que je n’aurai rien d’autre dehors que ce que j’ai depuis 10 ans, soit deux présentoirs de cartes postales.
Mais comme par hasard ma voisine a reçu une autorisation exceptionnelle et moi… rien.
Contrairement à ce que vous semblez croire, je ne demande pas à m’aligner sur ma voisine car voyez vous, chère madame, je fais parti de ceux qui pensent que les ventes doivent se faire à l’intérieur des magasins et non pas sur le trottoir comme au souk ou au cul d’un fourgon garé devant comme au marché ! pour moi les clients ne doivent pas essayer vêtements et chaussures sur le trottoir mais dans des cabines d’essayage. Aujourd’hui j’ai honte de dire que j’ai une galerie avenue Gambetta tellement elle s’est dégradée !
De plus je pense que les trottoirs doivent servir à circuler correctement et non à se faufiler entre des présentoirs en trop grand nombre et disposés de façon anarchique, ce qui peut provoquer des accidents comme cela s’est produit l’été dernier !
Pour une mairie dont le Maire ne cesse de se vanter dans la presse locale qu’il souhaite préserver le patrimoine et l’architecture, on est en droit de se poser des questions !
La proposition de rendez-vous pour demain 7 juillet à 12 h en mairie est maintenue et j’espère que vous voudrez bien y participer afin de clarifier définitivement cette situation.
Non merci ! Cela fait un an et demi que vous me menez en bateau ! Débrouillez vous entre vous.
Moi c’est à la justice que je vais désormais m’adresser.
Et je prends vos électeurs à témoin.
C’est triste à dire mais ce sont les contribuables arcachonais qui paieront pour vos graves agissements indignes de vos fonctions car je compte bien récupérer le chiffre d’affaire perdu depuis un an et demi que votre expert lui même évalue de 20 à 30% tous les mois uniquement à cause du manque de visibilité et des difficultés de circulation des passants dû à la présence de toute cette marchandise sur le trottoir, ainsi que des dommages et intérêts pour le préjudice subit, qui est énorme.
….
… il y a des années comme ça où je n’ai pas de répit… à peine les travaux de la Galerie sont terminés que j’ai dû enchaîner en urgence avec le calendrier 2011.
Cette année je souhaitais en effet vous proposer un très beau calendrier au format généreux 28×50 cm ! et bien sûr, sur du beau papier bien imprimé et en label Imprim’Vert.
Convaincre un éditeur d’accepter toutes ces conditions c’est mission impossible !
Donc seule solution : le produire moi même comme pour mes deux livres genericforgreece.com.
Une semaine à travailler jour et nuit sur la mise en page et me voilà parti à Graulhet dans le Tarn chez mon imprimeur préféré ESCOURBIAC pour finaliser la chromie et « caler » les couleurs.
Première étape : vérifier la mise en page avec Pascal Perron le maquetiste qui a déjà travaillé sur mes deux précédents livres. Il n’y avait pas grand chose à faire. Pour une fois j’avais assuré la PAO en amont !…
Puis passage en revue des photos avec Christophe, le spécialiste de la chromie. Là encore, j’étais juste et il n’y avait presque rien à corriger.
Donc dès 8h00 ce matin, nous avons pu attaquer l’impression avec William puis Anthony, qui eux aussi avaient participé à l’impression de Balade en Altitude.
Je puis vous confirmer que par 35°c à l’ombre, il faut être sacrement motivé (ou maso) pour rester 7 heures d’affilé dans une salle d’imprimerie !!!
Mais cela valait la peine car, une fois de plus, j’ai pu assister et participer à l’accouchement de mon bébé.
Il n’y a rien de tel pour un photographe exigeant de pouvoir maîtriser toutes les étapes d’une édition.
J’espère donc que ce calendrier vous plaira.
Je n’ai pas lésiné sur les moyens :
format géant 28×50 cm
papier 250 grammes, couverture 350 grammes pelliculée brillant
reliure Moy’RO noire
12 mois de l’année 2011 + les mois de septembre à décembre 2010 (vous pourrez donc l’utiliser dès la rentrée !)
et cerise sur le gâteau : les horaires des marrées pour les 16 mois !!!
Bien sûr je n’ai utilisé que des photos récentes, jamais utilisées dans mes ouvrages jusqu’à présent.
et tout cela pour un prix de vente des plus raisonnables : 15 €
Il sera disponible avant le 14 juillet dans ma Galerie, par internet, ainsi que dans tous les points de vente du Bassin : Libraires, marchands de journaux, espaces culturels, offices de tourisme, grandes surfaces, Comptoir de la mer, etc…
Pour ceux qui ne sont pas sur place et qui voudraient l’acheter à distance, les frais de port ne seront que de 3 € .
Voilà ! enfin ça y est !
Après un mois de travaux très pénibles, la galerie est enfin à nouveau ouverte.
Un tout nouvel environnement entièrement repensé par l’architecte designer Jean-Jacques Marvielle, à qui l’on doit notamment le « sauvetage » et la rénovation des Ecuries de Pereire mais aussi l’intérieur du nouvel Olympia d’Arcachon.
Nous avons donc travaillé à la fois sur l’extérieur et sur l’intérieur.
La façade:
Plutôt que de conserver l’idée d’une vitrine qui n’aurait jamais pu être plus grande que la précédente, autrement dit insuffisante, Jean-Jacques a su me convaincre qu’il fallait ouvrir totalement la Galerie au public, et il a donc dessiné une nouvelle entrée que nous avons fait fabriquer sur mesure en acier métallisé par l’atelier AMCA de la Teste de Buch.
L’ouverture fait désormais 1,80 m de large. L’idée c’est qu’à l’extérieur vous vous sentiez déjà à l’intérieur !
De l’intérieur justement, tout a été repensé et vous verrez que le changement est radical !
Il aura eu du mal, mais là encore Jean-Jacques Marvielle a réussi à me convaincre qu’il était temps d’abandonner le bois aux murs et de passer à quelque chose de plus neutre, dans l’esprit d’une véritable galerie. « Quitter l’esprit « boutique » pour créer une petite GALERIE digne de ce nom »
Donc les murs ont été peints en gris foncé. Le plafond aussi mais dès demain soir je vais le repeindre en blanc car l’ensemble manque de luminosité.
Afin de mettre en valeur les photos et de les mettre en scène, 25 spots de type « cinéma » ont été accrochés à des chemins de câbles fixés au plafond.
L’énorme comptoir a été remplacé par un « module bureau » sur roulettes. Mais là encore, il va y avoir un changement car à l’usage nous nous sommes aperçu avec mon assistante Magali que cette originalité prenait trop de place dans un espace aussi restreint. Je vais donc le modifier dans les jours qui viennent en essayent de garder l’esprit qui était recherché dans ce meuble.
Autre changement radical : les photos ne sont désormais plus attachées aux murs mais posées sur des petites étagères discrètes. C’est beaucoup plus pratique et les photographies sont bien alignées.
Bien sûr il n’a pas été possible de pousser les murs pour agrandir !!! donc je serais toujours confronté au même problème : pas assez de place pour exposer confortablement toutes mes créations. C’est pourquoi si vous appréciez le côté un peu « bordellique » qui régnait depuis 10 ans dans ce magasin, vous devriez toujours vous y sentir bien ! 🙂
Il reste désormais à régler LE PROBLEME : à savoir la prise de territoire illégale de mes voisins magasin de fringues sur l’espace public, qui me porte un énorme préjudice depuis plus d’un an. Mais cela fera l’objet d’un article dès demain soir et vous découvrirez alors la face cachée des personnes qui dirigent la municipalité d’Arcachon…
Magali et moi même vous accueilleront tous les jours de 10:00 à 12:30 et de 14:30 à 19:00 jusqu’au 31 août.
Une inauguration sera très prochainement organisée et vous y serez invités.
Plus de deux semaines de retard…
C’est bien difficile à accepter mais je suis contraint de m’y résigner.
Les causes : une serrure pour la vitrine qui n’était pas disponible et qui a retardé tout le chantier. Au final la serrure est arrivé mais elle n’était pas compatible !
Une semaine perdue pour rien…
Puis, ce fut le tour d’autres petits détails à régler. Chaque jour un nouvel imprévu, un nouveau soucis à régler dans la journée pour que le chantier puisse avancer.
Il faut jongler avec les artisans qui ne sont pas toujours disponibles en même temps, les matériaux qui ne sont pas toujours en stock, etc, etc…
Aujourd’hui j’en suis à régler le problème du sol.
Mais il reste encore beaucoup de travail. Tout l’aménagement intérieur à faire, le stock de photo à rapatrier, le module-comptoir à fabriquer !
Je ne suis pas encore sorti de l’auberge…
Je suis pourtant bien décidé à vous ouvrir à nouveau les portes de la galerie mercredi prochain, le 21, jour de la fête de la musique.
Mais l’inauguration se fera plus tard. Tout simplement parce-que je n’ai plus d’énergie pour l’organiser.
J’espère que le nouveau concept, imaginé par mon ami architecte Jean-Jacques MARVIELLE, vous séduira.
A très bientôt donc.
Depuis hier les travaux de rénovation ont démarré à la galerie.
Il n’aura suffit que de deux jours pour jeter à la benne 10 ans de ma présence dans ce magasin de l’avenue Gambetta.
En effet, je sentais qu’il était temps de redonner un coup de jeune à cette petite galerie qui, avouons-le, ressemblait plus à un « bouclard » qu’à une véritable galerie de photos.
Quand j’ai créé la galerie il y a dix ans, je ne savais pas du tout si cela allait marcher et j’avais donc réduit au minimum l’investissement en matière de déco.
Et puis ensuite vous savez bien… on s’habitue à travailler dans cet environnement et on ne voit même plus les défauts. Sans compter le découragement car il en faut du courage et de l’énergie pour lancer une rénovation totale de magasin !
Je sais que certains parmi vous appréciaient le côté un peu « bordellique » qui régnait en permanence dans cette petite échoppe mais moi je ne pouvais plus supporter de travailler dans ces conditions. Il n’y avait plus d’évolution possible.
Bien sûr l’idéal aurait été de déménager dans un local plus spacieux mais après quelques mois hivernaux de recherches j’ai bien dû me rendre à l’évidence… en Arcachon, seules les franchises et les boutiques de « fringues » peuvent se permettre de payer des loyers aussi exorbitants que ceux réclamés par les heureux propriétaires des murs…
Résigné à rester dans le même local, j’ai demandé à mon ami architecte-designer Jean-Jacques MARVIELLE d’étudier un nouveau concept de galerie, plus fonctionnelle et surtout plus adaptée à l’évolution que je souhaite donner à mon travail dans les années futures.
Tout à été repensé du sol au plafond et jusqu’à la façade, en passant par l’éclairage et les supports de présentation des photos.
Même le comptoir a été dessiné par l’architecte dans un style très original.
Dans ce nouvel univers, vous allez re-découvrir mon travail !
Un des éléments déclencheurs aura également été l’aide financière mise en place par la Mairie d’Arcachon, le Conseil Général et l’Etat via le fond FISAC pour encourager les commerçants de la ville à rénover leurs boutiques. Le diagnostique réalisé par l’expert envoyé par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux était d’ailleurs sans appel : il fallait tout changer !
Je ne vais pas vous dévoiler tout de suite le nouveau concept, je préfère vous laisser la surprise dans quelques jours.
Si tout se passe bien l’inauguration est prévue entre le 10 et le 15 juin.
A suivre…
Comme vous le savez, l’essentiel de mon travail photographique sur le Bassin je le fais en automne.
Une lumière plus douce, des couleurs à la limite de l’irréel et peu de monde sur les sites naturels, contribuent à mon inspiration.
Cette année, j’éprouve le besoin de faire mon travail de photographe beaucoup plus tôt.
Je vais donc m’atteler à réaliser une collection Printemps 2010 qui me permettra de vous proposer de nouvelles images lors de l’ouverture de la Galerie après les travaux de rénovation importants que j’ai programmé pour la fin du mois (cela fera l’objet d’un prochain article).
Mercredi dernier il faisait un temps de rêve. Ciel bleu, 28 °c à l’ombre, et un très fort coefficient de marée (100).
Mon bateau « Cape Cod 1 » étant révisé et remis à l’eau, pourquoi ne pas larguer les amarres direction le Banc d’Arguin et voir de près les transformations radicales que j’ai pu constater lors de mon vol en ulm avec Michel Boudigues il y a deux semaines…
Départ du ponton à 9h00, navigation à petite allure, et 1h30 plus tard me voici à l’entrée de la conche sud du Banc. Des ostréiculteurs sont déjà là, au travail sur leurs parcs. D’autres ont mis les gaz à fond pour rejoindre leurs parcs avant qu’il n’y ait plus assez d’eau pour passer.
Car cette année, les forts coefficients de marrée et les tempêtes successives ont donné au Banc d’Arguin un tout autre visage et il est bien moins évident de se mettre à l’abris dans une conche. Il faudra être beaucoup plus attentif aux horaires et apprendre à vivre avec les caprices de l’Atlantique.
Pour ma part je suis ravi de ce changement. Il est fort à parier qu’il y aura moins de monde au même endroit cet été, ce qui permettra au lieu de retrouver un semblant de calme en juillet-août…
J’avais repéré dans mes vues aériennes un petit estey permettant de passer d’une conche à l’autre. Une plate d’ostréiculteur vient de s’y engager juste devant moi. Je la suis à distance. Elle passe avec difficulté. Je me lance à mon tour mais je me retrouve dans 30 cm de tirant d’eau (mon bateau fait 40 cm de tirant d’eau). Obligé de couper le moteur et de tirer le bateau à la main. Comme je suis suivit par un autre ostréiculteur, je décide de le laisser passer devant moi. Je ne veux pas prendre le risque de lui boucher le passage.
Malheureusement pour moi il mettra du temps à passer et le petit estey continue à se vider.
Quand c’est enfin à mon tour de passer, il n’y a plus que 20 cm… j’ai beau tirer le navire de toutes mes forces, le courant est trop fort, je ne peux lutter contre. Je décide donc d’abandonner et de me mettre au mouillage juste là, dans l’estey.
Une chose est sûre: personne ne viendra me déranger ici.
Pas une minute à perdre, je sors le matériel, le trépied et me mets au travail.
Tout est beau. Je pourrai tenter de vous décrire ce paysage mais je ne saurai faire mieux que de me contenter de vous le montrer en photos…
Je n’ai désormais qu’une envie : y retourner !