Mon séjour à Talahogan se termine malheureusement et je dois commencer à prendre le chemin du retour vers Denver car j’ai un avion pour Boston le 30 novembre.
Talahogan fut une formidable expérience et j’ai vraiment ressenti la quiétude des lieux et l’énergie positive dégagée par les Red Rocks tout autour.
Merci à Ron de m’avoir offert cette possibilité de séjourner dans sa maison et ainsi de faire une pause très agréable avant de reprendre la route vers le Colorado enneigé.
Je pars donc en direction de Grand Canyon. J’avais gardé le meilleur pour la fin… en tout cas le plus impressionnant.
Je n’ai que deux heures de route à faire pour atteindre l’entrée du parc.
Comme tous les parcs nationaux, l’entrée est de 25 $, valable 7 jours, et le Park’s Ranger vous donne un plan détaillé et quelques informations.
Je regarde craintivement le thermomètre de la voiture qui affiche 0 °c et j’entame la visite.
Que puis-je dire…? c’est juste à couper le souffle ! C’est dans ce genre d’endroit que l’on se rend compte de la puissance de la nature et que l’on réalise combien nous sommes petits. Il y a là une force tranquille qui s’impose à l’Homme. En regardant cette immense faille dans la Terre, j’ai ressenti comme un avertissement de la nature. En effet c’est aussi aujourd’hui que j’apprend qu’un rapport très sérieux de l’OMM nous annonce un niveau record des concentrations de gaz à effet de serre en 2009 ! preuve que nos maigres efforts n’ont même pas réussi à freiner la spirale infernale dans laquelle nous nous sommes mis tout seul. Et demain matin au petit déjeuner de l’hôtel je vais retrouver les inévitables gobelets en polystyrène et les dosettes sous plastique non recyclés.
J’arrive pas à croire que l’humain qui a été capable en si peu de temps d’inventer des choses incroyables et de faire des découvertes scientifiques extraordinaires, ne soit pas capable en même temps de comprendre qu’il est temps de changer notre mode de développement et d’inventer les outils qui permettraient de le faire.
Nous sommes juste en train de nous suicider, lentement, mais sûrement.
Il neige un peu, il y a des nuages blancs et le soleil parvient à percer au travers me procurant un bel éclairage sur le canyon.
Je croise beaucoup d’indiens mais ceux là viennent d’Inde et ils sont venus en groupes.
La journée passe très vite. je sais que j’ai deux heures de route pour aller à Page (Lake Powell) mais la lumière promet d’être magnifique au coucher du soleil alors je décide d’aller jusqu’au bout et tant pis, je ferais la route de nuit.
Je suis donc à Desert View au moment du sunset et la température à sacrément baissé car un vent glacial s’est levé. Je suis bien emmitouflé mais comme je suis obligé d’enlever mes gants pour faire les réglages, j’ai le bout des doigts gelés. Je suis bientôt seul avec un autre photographe pro asiatique et pas très bavard… lui il est carrément en combinaison de ski !
Dernier déclenchement et je me précipite dans ma voiture, chauffage à fond et direction Page.
Je craignais du monde sur la route à cause de Thangsgiving demain mais en fait non, la route est calme. Je ne mets qu’une heure trente pour arriver à Page et rejoindre mon hôtel. Trop fatigué pour me restaurer, je décide d’avaler un soupe industrielle pour micro-onde et de me mettre au lit.
Demain, je dois réaliser une photo de HorseshoePoint et voir un peu à quoi ressemble Lake Powell…
Excellente idée de faire Page et lake powell. Passe faire un petit tour rapide a l’office de tourisme la dame est très gentille et en plus elle te donne les points de vue. Evidemen Horseshoes est un point important, après il y’a 2 routes sceniques à faire et 2 petites randos aussi. Essaye aussi de descendre sur la plage en bas du barrage, la roche est magnifique et je trouve ca toujours interessant d’avoir une vue d’en haut et une vue d’en bas.
Voili voilou.
Ravie de voir que je ne suis pas la seule à être morte de froid à Grand Canyon.
Armelle