Mis à part le reportage d’une journée au Meeting aérien de Cazaux fin juin, je n’avais pas fait une seule photo depuis le… 17 octobre 2018 !!!
Mon Pentax 645 Z, enfermé dans son coffre depuis presque un an va peut-être me faire la gueule…
Il est assez surprenant de constater qu’un photographe professionnel aussi expérimenté que moi fasse aussi peu de photos. Et pourtant cela s’explique par la manière, assez rare dans la profession, dont je gère mes affaires.
Alors que la plupart des photographes travaillent sur commande ou participent à différentes expositions, j’ai fait le choix il y a vingt ans de proposer mes photographies au public dans ma propre galerie. A une époque j’ai eu une collaboratrice pour tenir la boutique. Cela me permettait de me libérer un peu de la partie commerciale et de me concentrer d’avantage sur mes prises de vues et d’avancer plus rapidement sur mes projets de livres. Pour l’aider à vendre au mieux mes photos je lui confiais tous mes secrets, ma technique de prise de vue, mes endroits favoris, les bons moments pour capter les bonnes lumières. Je lui ai accordé ma confiance pendant trois ans et tout se passait merveilleusement bien. Et puis un jour, elle m’a annoncé qu’elle souhaitait partir, ce qu’elle a fait. Ce n’est que quelques semaines plus tard que j’appris que son fiancé que je connaissais comme employé municipal préposé à l’état civil, venait de se former au métier de photographe derrière mon dos et qu’ils allaient se lancer dans la commercialisation de… photos du Bassin !… Ils profitaient ainsi de toute mon expérience et de ma connaissance du territoire et allaient réaliser des photos quasi identiques aux miennes qu’ils commercialiseraient à bas prix en grandes surfaces et sur les marchés, participant ainsi à inonder le public d’images du Bassin tout en pratiquant le nivellement par le bas. Depuis, ce gugus pratique allègrement le plagiat et j’ai commencé à monter un dossier juridique dans la perspective de l’attaquer pour parasitisme. Je n’ai jamais prétendu avoir le monopole des photos du Bassin d’Arcachon mais en revanche je ne peux pas accepter d’être plagié jusqu’à mes codes vestimentaires ! Trop c’est trop.
Cette trahison je l’ai mal vécu et je ne suis plus du tout motivé pour recruter qui que ce soit. Je préfère me débrouiller seul désormais. Souvenez-vous de cette phrase de Raymond Depardon : « il faut aimer la solitude pour être photographe ». Cela semble se vérifier jusque dans la partie commerciale.
En conséquence je ne peut qu’alterner des périodes où je me consacre à tenir la galerie pour rencontrer le public et vendre mes oeuvres et des périodes de prises de vues durant lesquelles la galerie n’est plus dans mes priorités.
Je viens de passer presque une année complète en « mode commerçant » et je me sens saturé. Surtout, je me sens terriblement frustré de ne plus être en contact avec la nature et avec mon matériel photo. J’ai ressenti la perte d’inspiration, la perte de l’envie de me laisser surprendre par les lumières magiques du Bassin. Il est donc temps de repasser en « mode photographe ».
Dès ce samedi 31 août au soir, la Galerie de la Hume ne sera ouverte que sur rendez-vous. Il vous suffira tout simplement de me contacter, même quelques minutes avant de venir car j’habite à 400 mètres et si je ne suis pas en prises de vues, je viendrai à votre rencontre.
La ré-ouverture aux horaires fixes ne se fera qu’à l’approche des fêtes de Noël, avec, je l’espère, quelques nouveautés.
Bien sûr, vous pouvez aussi commander mes photos et mes livres directement sur mon site. Le paiement en ligne est sécurisé et c’est moi personnellement qui gère vos commandes.
Pour celles et ceux qui me suivent sur ma page fb et mon compte instagram, je vais vous faire partager mes nouvelles aventures photographiques, parfois en direct 😉
Bonne rentrée et bon été indien !