Aujourd’hui il pleut sur Cape Cod…
Peut être les larmes de la Cabane Tchanquée N°53 qui, de l’autre coté de l’Océan, est en train de sécrouler sous les coups d’un bulldozer…
Je suis triste pour ce qui est en train de se passer. C’était un peu pour cette raison aussi que je suis parti aussi loin. Je ne voulais pas être sur le Bassin le jour de sa destruction.
Elle va me manquer.
La nouvelle cabane, concue pour devenir un musée ne m’interresse pas.
Ce que sont en train de faire les élus du Bassin, se servir de ce lieu aussi beau, aussi fragile, pour assouvir leurs ambitions politiques, attirer de plus en plus de monde, construire des infrastructures de plus en plus pratiques et évoluées pour accueillir de plus en plus de touristes…
Nous le paierons dans quelques années.
J’en veux au maire de la Teste et à son équipe municipale pour cette idée ridicule et je reste convaincu que tout était calculé d’avance. Un budget de 600 000 euros… cela peut faire tourner la tête…
J’en veux aux habitants du Bassin, aux « gens d’ici », aux « enfants du pays », qui n’ont rien dit, qui ne ressentent même pas ce que cela signifie. Le prochain qui me demande si « je suis d’ici » il va s’en souvenir, croyez moi !
C’est dommage, vraiment dommage…
Aujourd’hui le temps est couvert mais j’ai décidé hier soir que j’irai à Nantucket.
Cette ile est située à une heure de ferry de Cape Cod. On m’en a tellement parlé qu’il fallait que j’y aille.
Le Ferry est un catamaran très rapide.
D’ailleurs quand le capitaine, au sortir du port de Hyannis, pousse les manettes à fond, l’accélaration est puissante. La mer est mauvaise est on prend de sacrés paquets. Du coup tous ceux qui, comme moi, avaient pris une place à l’extérieur, finissent par se réfugier à l’intérieur.
Au bout d’une heure, me voici à Nantucket.
La petite ville, qui cultive un art de vivre et son attachement pour les baleines (Moby Dick c’est ici !), est vraiment très jolie. Les rues sont en gros pavés noirs, les boutiques sont sublimes. C’est très chic.
Disons que c’est le Saint Jean de Luz du Massachussetts !
Je devais contacter Cary Hazzelcrove, une photographe locale qui fait à peu près la même chose que moi à Arcachon (mais qui n’a pas de galerie), mais j’ai oublié ses coordonnées à mon hotel. Dommage…
Je passe à l’Office du Tourisme (Chamber of commerce) et me présente. Je leur montre mon livre sur le Bassin et, comme tous les américains à qui je l’ai montré, ils sont fascinés par ce qu’ils voient. Je crois en fait qu’ils ne s’imaginent pas que l’on puisse avoir des paysages aussi semblables que les leurs.
Ils me conseillent de louer un vélo et m’indiquent quelques endroits à photographier.
C’est là que je regrette d’avoir emmené autant de matériel. Mon sac est lourd et je suis obligé de le faire tenir en équilibre sur le porte bagage arrière du vtt.
Pas terrible mais ca tient. Je m’engage sur une piste cyclabe qui traverse l’ile pour atteindre une plage océane.
Il fait lourd. j’ai chaud, j’ai soif et je me demande si cela en vaut la peine.
Arrivé à destination, je suis déçu… ce n’est pas très varié comme paysage et la lumière est plombée. On ne peux pas gagner à tous les coups…
Je parviens quand meme à faire quelques photos et me remet en route vers le centre ville. A nouveau 45 minutes à pédaler dans l’autre sens. Je croise quelques maisons sympas dans une nature composées de pins et d’arbres de toutes les couleurs. Je me dis qu’à défaut de faire de belles photos aujourd’hui, j’aurai peut être éliminé quelques calories !
Le soleil est déjà couché. A 17h30, à ma grande surprise, toutes les boutiques sont déjà fermées. Tans pis pour les cadeaux souvenirs…
Je mange dans un restau assez cool. Personnel très sympa, bonne musique, et mon plat s’est avéré excellent, surtout le gateau « grandMa’ » aux carrottes. Encore une fois je montre mon livre du Bassin au personnel. Et encore une fois, ils allucinent !
Contrairement à une idée reçue on peu arriver à bien manger aux USA, mais traduire la carte peu s’avérer fastidieux… il suffit d’avoir fait l’impasse sur un mot pour voir arriver un plat qui ne correspond pas du tout à ce que l’on attendait !
Au début je me faisait avoir mais depuis quelques jours, je n’ai plus honte de demander des explications quand je ne connais pas un mot. Cela me permet aussi de parler anglais.
Les francais sont très apprécié aux USA. Les américains ont surement autant de clichés sur nous que nous en avons sur eux. Ils sont tous au courant que notre monnaie est forte et que notre pouvoir d’achat est élevé dans leur pays. Alors ils sont aux petits soins.
L’Amérique c’est le pays du pourboire (tip). Il est dans la tradition de laisser environ 17 % du montant de l’adition. C’est pourquoi les serveuses sont souriantes et efficaces. Pour le moment je n’ai jamais été décu. Sauf dans des fast foof où parfois les employés ne sont pas très souriants.
Mais la politesse est omniprésente dans ce pays.
A chaque fois que vous quittez une boutique : « have a nice day, you’re welcome »
A chaque fois que quelqu’un vous frole, il se confond en excuses
Sur la route, je n’ai jamais vu un excité du volant. Tout le monde roule paisiblement et attends son tour sagement. C’st peut être un des bienfaits de la boite automatique. Je m’y suis très vite habitué.
Ma prochaine voiture sera une boite auto c’est certain !
Quand on conduit pour la première fois aux USA, il faut faire attention : certaines différences peuvent surprendre. Les feux sont situés en aval du carrefour. Il faut donc penser à bien lever la tête par devant soi quand on arrive à un croisement. Mais on s’habitue très vite, preuve que le système ne doit pas être mauvais.
Les stop sont particuliers. La priorité à droite ne s’applique pas ici. C’st celui qui est arrivé au stop après l’autre qui doit céder le passage… surprenant !
Sur l’autoroute (limitée à 80 km/h à Cape Cod), on peu rouler sur la voie de droite et doubler par la droite ! on peu aussi rester sur la voie de gauche, car , de toutes façons, les gens respectent les limitations de vitesse à 10 km/h près.
Je me demande quelle est la reaction des américains quand ils découvrent nos autoroutes…
A chaque fois que je montre le livre, il y a toujours quelqu’un qui me demande comment faire pour l’acheter… c’est encourageant pour mon projet de faire un livre sur les côtes américaines.
A 20h00, retour à Hyannis.
Je suis épuisé. Je dors à moitié dans le Ferry. A quelques siègs de moi, 5 cap-verdiens jouent aux cartes. C’st vrai que depuis mon arrivée à Cape Cod, j’avais remarqué que certains restaurants et certains plats était décris comme « portuguese ». Effectivement, il y a plus de 10 ans, je suis allé 15 jours aux Iles du Cap Vert, et j’avais appris qu’il existait une forte communauté cap-verdienne à Boston. Il y avait même un avion direct : Mindelo-Boston !
à suivre…
Aujourd’hui, beau temps. Le ciel n’est tout de même pas aussi dégagé et pure qu’hier. Hier c’était exceptionnel !
Je pars en direction de Barnstable pour voir le musé des Coast Gard. Mais je ne le trouve pas.
Sur la route mon regard est attiré par une masse orange sur l’herbe devant une église. Ce sont des centaines de Potirons qui sont à vendre pour Halloween.
Je poursuis ma route. Mon GPS ne fonctionne plus très bien… perte de réseau toutes les deux minutes. Mais c’est pas grave : la route est simple… c’est … tout droit !
Au bout d’un moment j’en ai marre et je décide de prendre une route transversale. Je traverse un bout de forêt et me retourve devant une étrange construction…
Il s’agit en fait d’un urluberlu hyppie qui s’est installé dans la forêt. Il fabrique depuis plus de trente ans un bateau en bois qu’il compte mettre à l’eau un de ces jours. Le gars s’appelle Chuck. Mais il n’est pas là. C’est un voisin qui me renseigne. Je lui montre mon livre sur le Bassin pour lui faire comprendre la raison de ce voyage. Il est lui même fils de « shell fisherman » (ostréiculteur). Il m’explique les mesures environementales draconiennes qui ont été instaurées par les politiciens locaux afin de protéger la nature Et ca marche !
Je poursuis ma route vers Wellfleet, le « Gujan Mestras de Cape Cod ».
Là je découvre enfin les huitres américaines.
Je m’arrette dans un resto et en commande une assiette (2 huitres, deux palourdes et deux grosse crevettes). Les coquillages sont excellent. Leur huitres sont tres fines.
Ils ne connaissent pas le Bassin d’Arcachon… mais les ostréiculteurs arcachonais connaissent-ils Cape Cod..? je ne pense pas…
Je me remet en route direction Procincetown. Quand j’arrive, c’est djà trop tard, la lumière est quasiment tombée. Je fais quand meme quelques photos et, sentant la fatigue arriver, je me remet en route vers Hyannis.
@ suivre
PS: Ce soir pas de galerie phot car je tombe de someil et une rude journée m’attends demain.
Ce matin il fait un temps splendide. Ciel bleu et pur, 21°c.
J’avais mis le réveil à 7h00.
Je descend prendre le breakfast au rez de chaussé.
En entrant dans la salle je suis saisi par la différence d’image entre l’extérieur de l’hotel et ce que je vois à l’intérieur de cette pièce à « bouffe ».
Depuis mon arrivé sur le sol américain, je m’étais étonné de ne pas avoir vu un seul obèse… et je m’étais donc dit que , soit les américains avaient tous fait un régime draconien, soit nous étions une fois de plus plein de préjugés… et bien en prenant mon café, et en observant tous les obèses qui étaient en train de se goinfrer autour de moi (80 % des personnes étaient obèses dans la salle…), j’en ai déduit que les obèses mangeant beaucoup, on pouvait les trouvr dans les endroits ou la bouffe était pas cher, voir gratuite. Dans ce motel, le breakfast est gratuit et à volonté. Les clients en profitent : banane avec de la confiture par dessus, muffins avec du fromage en plus dessus, une tonne de sucre dans le café (qui fait un demi litre !), céréales avec du lait et de la confiture par dessus, etc…
Moi j’avale difficilement deux petits muffins et un café « small » et deux verres de jus d’orange.
Je passe pour un extra-terrestre, je le sens…
Je remonte chercher mon barda. Aujourd’hui je prends TOUT ! Mon nouveau sac lowepro acheté à NY est plein et surtout… très lourd !
J’installle le GPS et j’entre Woods Hole (c’est un peu comme si j’allais à Biscarosse…).
Je roule pendant 30 minutes sur une route spendide bordées d’arbres de toutes sortes et de pins qui me rappellent notre Bassin d’Arcachon. Ds panneaux rappellent régulièrement qu’il faut rouler doucement et faire attention aux écureuils. Effectivement j’en vois pas mal traverser la route. Les maisons sont superbes. J’ai envie de m’arrêter toutes les 10 secondes. C’est frustrant !
J’arrive au phare de Nobska.Très beau phare mai en plein contre jour…
Après quelques photos du haut de la coline je repars.
Je vois un port en face de moi, en contrebas. Je rentre sur le parking et me fait interpeler par le gardien. Je sors de la voiture et m’excuse car je n’avais pas compris que c’était interdit. Le gardien me temps un papier sur lequel est inscrit l’adresse d’un parking. Je repars et trouve une place dans la rue un peu plus loin. Je suis à proximité d’un petit pont et la vue sur la marina est assez jolie. Je sors mon barda et commence mes photos. Chaque passant me fait la réflexion: « beautifull day for photos ! » avec un grand sourire.
Un gars vient vers moi et me dit poliment qu’il va lever le pont dans 8 minutes pour laisser passer des bateaux. Je lui dit que je termine dans 3 minutes. J’assiste au levage du pont et au passage des deux bateaux. Je discutte ensuite avec le gardien du pont qui s’appelle Steve. Je lui montre mon livre sur le Bassin et lui explique que je veux rencontrer un shell fisher (un ostréiculteur) il me confirme ce que m’avait dit Stéphanie hier soir c’est à dire que le mieux est d’aller à Welfleet. Je pense que je vais y aller demain. Comme tous les américains à qui j’ai montré mon livre depuis mon arrivée, il trouve que le Bassin est magnifique.
Pour voir mes photos de Cape Cod, cliquez ici
Je continue ma route jusqu’à un ponton auquel sont amarés trois vieux chalutiers. En face c’est splendide ! on dirait la conche du Mimbeau ! Je m’approche de la route mais l’accès est PRIVE !
Je demande à deux cyclistes comment je peux faire. Ils me conseillent d’y aller à pied sans trop m’inquiéter des conséquences si quelqu’un m’interpelle. J’y vais ! je marche une centaine de mètres et arrive à un joli point de vue. Je prends quelqus photos mais le problème c’est que je suis en contre jour permanent. Je décide de repartir.
Depuis ce matin, je n’arrette pas de croiser des bykers en Harley. Par groupes de 5 à 10 motos. Croyez moi on les entends arriver de loin !…
Il est déjà 16h00. Ca passe vite d’autant que j’essaye d’utiliser le plus mon matériel moyen format argentique et que cela me prend beaucoup de temps pour les réglages et le chargement des films.
Je reprends la route pour Falmouth.
Je longe la plage sur une belle route en lacet gris clair avec double ligne jaune au milieu. Sur les cotés l sable à un peu envahi le bitume. A droite la plage et des jolis cabanons sur pilotis.
Je me gare et je shoote. Panoramique par assemblage, grand angle avec et sans polarisant, numérique et argentique, tout y passe !
Je repars.
Je décide de mettre le GPS en position carte et en élargissant le plan. Cela me permet de visualiser la côte et de me diriger vers les zones qui m’intéressent visuellement. La méthode s’avère payante. j’arrive au port de plaisance principal de Falmouth. Ouahhhh c’est sublime ! on dirait que les américains essayent de créer un décors de cinéma à tous les coins de rue ! aucune faute de goût. Tout est beau, même les poubelles. Les bateaux sont superbes. Les pontons sont tous en bois gris. C’est beau. Même la station service à un style.
Là je découvre avec stupéfaction une sorte de pinasse identique au modèle « picnic » de Dubourdieu… Il faudra que je montre ça à Emmanuel Martin à mon retour.
17h00, le soleil commence à descendre. Il a envie d’aller se coucher…
Vite, il me faut un nouveau point de vue. Je reprends la voiture et me dirige un peu au pif en regardant ce que m montre le GPS. J’arrive à une sorte d’étang avec des signes et un canoé. e l’autre coté, l’Océan. Sur le parking de la plage, deux gros 4X4 américains des années 80 et un couple qui pêche. Une image très californienne en fait.
Je reprends la route… encore 30 minutes avant le couchr du soleil. Il faut que je trouve quelque chose. J’arrive dans un quartier qui pourrait s’appeler les « 44 hectares ». Je prends un chemin qui mène (d’après mon gps à la mer). J’arrive au bout. Ouahhhhhhhhh sublime !!!! Interdit de se garer, because propriété privée… tans pis, c’est trop beau. Je plante la voiture là et je descend sur une plage privée avec un ponton en bois. Les propriétaires ne sont pas là apparemment. Le moint de vue est fantastique. En fait c’est une embouchure d’un immense chenal. En face de moi, un banc de sable syle « banc d’arguin » avec des oiseaux. A ma gauche, le chenal mène à des maisons incroyables qui ont toutes un ponton pour le bateau. A droite, au delà du banc de sable, l’Océan…
Quelques plaisanciers passent devant moi et me disent bonjour. Ils doivent me prendre pour le propriétaire de la maison… je me fais tout petit…
Le soleil est en train de se coucher. Je venais de ranger mon matériel mais le ciel commence à prendre des teintes de rose comme j’aime. Vite ! tout ressortir et shooter !
Voilà, ça y est, il est 18h00, il fait nuit. Je rentre.
Sur le chemin du retour, j’apperçois un bar sur le bord de la route avec un néon rouge « Grill » et une dizaine d’harleys garées devant. Je ne peux pas passer à coté de ça. Pourquoi ne pas me faire un steak dans cette ambiance très… « l’homme qui tombe à pic » ! Malheureusement quand je me gare, ils partent tous. Je regrette de ne pas avoir dégainé le camescope car c’était allucinant. Plus américain tu meurs !
Finalement je ne reste pas. L’endroit n’est pas très accueillant.
Je préfère rentrer au Motel et mettre à jour ce blog.
Je m’arrête chez un concurent de Mc Do : « Wendy’s » et me prend un menu Médium à emporter.
Je le mangerai devant la télé en regardant « Cop » cette fameuse chaîne TV qui suit les flics dans leurs interventions. Ca va de la scène de ménage au meurtre crapuleux. Les coupables n’ont pas droit à l’anonymat… tans pis pour eux… Les flics sont présentés comme des héros, avec leur surcharge pondérale et leurs grosses moustaches. Néanmoins je les trouve plus professionnels que leurs collègues français. Le hamburger est dégueux, écoeurant. J’aurait dû aller au Mc Do.
Demain je ne sais pas encore où je vais. J’hésite aussi à réserver l’helicoptère pour une heure de prises de vues… bon… ce serait bête de ne pas le faire… je vais y réfléchir…
à suivre…
Euh… comment vous dire…
C’est… splendide !
Il a suffit d’une apparition du soleil en fin d’après midi pour que je réalise que j’avais fait le bon choix de tenter ce voyage.
J’ai pris la voiture et conduit au hazar en direction de la côte.
J’ai d’abord traversé des rues bordées de maisons en bois splendides. Les américains préparent activement halloween alors les maisons sont toutes décorées. On dirait un décors de cinéma, je n’arrive pas à y croire. Etant en compétition avec le soleil qui se couche ici à 18h00, je n’ai pas eu le temps de m’arrêter pour photographier toutes ces maisons mais je vous promet de le faire car c’est extraordinaire !
J’arrive enfin sur un point dégagé et je peux voir l’Océan pour la première fois depuis mon arrivée à Cape Cod. De l’endroit où je suis, la ressemblance avec le Cap Ferret et le Teich est saisissante : des oyats, de la vase, des chenaux, une végétation similaire, une lumière fabuleuse.
Vite ! j’ai peu de temps… je me rends compte qu’il est déjà trop tard pour sortir la grosse artillerie (boitiers moyens formats) alors je me contente du boitier numérique. J’ai juste le temps de faire quelques vues et hop le soleil est déjà passé de l’autre côté de la terre.
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Il est 18h30 et il fait nuit. Je n’ai qu’un donnuts dans l’estomac depuis ce matin alors j’ai assez faim. Je retourne sur Main Street, me gare et décide de tenter le « Röobar ». Accueil impeccable, on me propose de diner au bar ou à une table. Je choisi le bar, plus convivial. La serveuse semble sorti du film « American Beauty ». Elle me demande d’où je suis. Je lui réponds que je viens du même endroit mais de l’autre côté de l’Océan. Elle semble perplexe alors je vais à ma voiture chercher un exemplaire de mon livre. Là elle allucine ! elle appelle l’autre serveuse qui n’en reviens pas non plus. Du coup elles se démènent pour m’indiquer les endroits sympas ou je dois absolument aller. Stéphanie (la plus jeune des deux) me donne des conseils pour contacter le directeur de « la chambre du commerce – ici l’équivalent de l’Office du Tourisme » afin de me faire connaître. Elles ont dévoré le livre, page par page. Elles voulaient même me l’acheter…
Un type se mèle à la conversation. Il ouvre le livre et tombe sur la page de la conche du Mimbeau à marrée haute avec le phare en arrière plan. « This is Cape Cod ! » s’exclame t-il.
Il n’y a plus aucun doute, la ressemblance existe bel et bien.
Il m’offre spontanément sa casquette « Harley Davidson ». Je refuse mais impossible de lui rendre.
Manifestement il veut être pote avec moi. J’ai beau lui dire de parler lentement, rien à faire, il baragouine et je ne comprend que un mot sur 20 ! Tans pis, je le laisse parler dans le vide.
Il pense qu’en France nous sommes tous riches et que les filles sont superbes. Comme quoi les clichés ne sont pas qu’américains !
Je commande un « Lobster Carbonara », comprenez un hommard carbonara ( 15 $)
Je crains le pire…
Jodie m’apporte mon assiette. Je goûte… hummm délicieux !
Il sagit en fait d’un demi hommard grillé avec des fettucini et quelques petits pois (qui n’ont rien de petits…) le tout sous une crème fraiche au cognac et au parmesan.
C’est délicieux ! la cuisson des pates est parfaite.
Je n’en reviens pas.
Je prends un dessert : cheesecake au citron et fraises. Délicieux aussi.
En tout j’en ai pour 35 $ : deux bières + le Hommard + le dessert.
Je laisse le « tip », comprenez le pourboire.
Pour ceux qui ne connaissent pas les USA, sachez qu’ici le pourboire fait parti du mode de vie.
Il est dans la coutume de laisser environ 20 % de pourboire (sauf si on n’est pas satisfait du service). Les serveuses ont donc intérêt à être sympas et efficaces. Je me dis que certaines serveuses de certains établissements nocturnes du Bassin devraient venir faire un pett stage dans le coin… cela les rendrait peut être plus aimables…
Un petit orchestre de jazz avec sax et clarinette anime un peu le début de soirée.
Vers 22h00, le bar se rempli, les trois muciciens s’en vont et laissent place à un DJ. Les clients commencent à danser.
A Cape Cod, les bars ferment à … 1 h du matin ! et pas de discothèque !
Du coup les gens dînent et sortent tôt. Pas plus mal finalement. Cela permet de profiter de la journée du lendemain.
Demain j’attaque sérieusement les prises de vues.
à suivre…
La semaine à NY m’avait épuisé. Je m’en suis rendu compte ce matin, en me réveillant à l’envers dans le lit ! (je n’avais jamais dormi dans un « king size » et je me suis baladé en dormant sur toute la surface du lit !)
Je me réveille donc à … 10 h00 ! mais bon, du coup, j’ai bien récupéré.
Dehors il fait gris, mais plus de 20 °c.
Je me met en quête d’un breakfast. Donc direction Main Street. En me balladant, je découvre un Dunkin Donnuts. Parfait ! je choisi un « regular » coffee, with sugar, et un muffin qui s’avèrera délicieux ! (sorte de pain d’épice très moelleux parfumé au café avec un glacage vanille et des petites pépites de caramel). Je prends aussi un Tropicana. Le tout pour un peu plus de 5 $
Je me promène ensuite dans Main street.
Je tombe sur le bureau d’un avocat que j’avais vu à la télé la veille. Ici aux USA, nous sommes dans le pays des avocats et des procès. Les avocats ont le droit de faire de la pub partout pour vanter leurs mérites et inciter les gens à être procédurier. Celui ci à eu une idée d’un goût très « américain » pour se démarquer des autres : il tient sa limousine à la disposition de ses clients !!!
Je vais en parler à mon avocat dès mon retour à Arcachon. Il pourrait peut être me préter son bateau à chaque procédure…
Ici, comme à NY, à tous les coins de rue, il y a un « cliché américain », un détail, un scène, qui donne l’impression d’être dans un film. Un autocollant sur un pick-up, une vitrine de boutique, un drapeau…
Je ne pensais pas le ressentir à ce point.
Pour voir toutes mes photos de Cape Cod, cliquez ici
Sur le chemin du retour, je m’arrette à l’hypermarché le plus connu aux USA : K-Mart
L’occasion de prendre une photo de ma Pontiac Vibe pour vous la présenter (je n’ai toujours pas compris à quoi servaient les positions L et 2 sur la boite de vitesse… si quelqu’un peu m’aider, thanks d’avance…)
A l’intérieur c’est comme nos hypper. Sauf que c’est plus calme. il n’y a pas beaucoup de bruit.
En règle générale, je trouve ce pays assez calme et silencieux.
J’achète quelques bouteilles d’eau et de sodas « diet » bien sûr, et une carte détaillée de Cape Cod.
Retour au Motel.
J’allume la télé et je tombe sur une chaine interressante « Discovery ». Il s’agit de reportages permettant de découvrir des métiers de toutes sortes. Et là, c’est au tour d’un ostréiculteur de Cape Cod !!!
Car ici aussi ils cultivent les huitres ! (oysters).
Le reporter accompagne l’ostréiculteur sur sa barge en alu qui ressemble à nos plates du Bassin.
Il partent sur un lieux de stockage de coquilles vides provenant des restaurateurs du coin. Ils trient les quelques déchets en plastique qui se sont mélés aux coquilles, puis avec une machine, les projettent sur la barge. Une fois l’embarcation chargée à bloc, ils se rendent dans un chenal qui ressemble à nos esteys du Teich. Là, à l’aide d’un jet puissant qui pompe directement l’eau de la mer, ils dispersent les coquilles. Mon anglais est trop pitoyable pour que je comprenne le but de la maoeuvre mais je soupçonne que ce soit une solution écologique pour lutter contre l’envasement.
Je vais essayer de me renseigner directement auprès d’un ostréiculteur car il y a peut-être quelques informations utiles pour nos ostéiculteurs. Je vais essayer d’accompagner un local pendant sa collecte d’huitres.
Il est maintenant 16h00: dehors il fait toujours aussi gris mais je vais allr faire un tour au port pour voir à quoi cela ressemble.
à suivre…
Et voilà… la première semaine aux USA s’achève.
Une nouvelle aventure commence : Cape Cod !
Ce lieu que j’ai découvert par hazar dans un reportage à la télé il y a trois ans, et qui m’avait frappé par sa ressemblance avec le Bassin d’Arcachon… et bien ca y est, je vais y aller !
Je prends donc un taxi à 11h00 pour me rendre à Greenwich Village à New York afin de me rendre chez Avis ou j’ai réservé une voiture.
En quelques minutes tout est réglé. Juste avant j’ai téléphoné à Paris au SAV de Gold Mastercard car j’avais un doute sur la couverture assurance de ma carte. Le correspondant me confirme que je dois souscrire une assurance supplémentaire chez Avis pour me couvrir en cas d’accident d’un éventuel recours en justice… il faut savoir qu’ici les problèmes prennent des proportions importantes très vite.
Entre le risque de me retrouver menotté pour un excès de vitesse de 6 miles et celui de me retrouver ruiné à vie à cause d’un accident, je ne pars pas très serein…
La voiture m’attend. Une Pontiac Vibe. Un petit SUV. Extérieurement ce n’est pas vilain mais intérieurement c’est pas top… Ayant moi même une voiture américaine à Arcachon, je sais que les finitions sont très moyennes. Néanmoins je regrette de ne pas avoir pris une berline en fait.
Le plus difficile pour moi c’est de conduire pour la première fois de ma vie une boite auto. Alors imaginez, en plus, je dois la conduire à… New York !
Bon, je comprends vite le principe et me voilà parti. Le plus troublant au début c’est cette impression de caler à l’arrêt. Ce réflexe de chercher à embrailler avant l’arrêt du véhicule…
Enfin, au bout de quelques miles, c’est dans la poche.
Pascal et Isabelle m’ont gentillement prété leur GPS. Je me rend compte que sans GPS je n’y serai jamais arrivé !
Je sors de NY, emprunte une série d’autoroutes et au bout d’une heure de paysages « industriels », je commence à percevoir un changement d’environement…
Des arbres de toutes les couleurs, des ponts au dessus de rivières, des rocailles… cela devient vraiment beau. Dommage qu’il fasse un sale temps. C’est gris, voilé, pluvieux…
Aux USA, la vitesse est limitée à 65 MPH sur autoroute ( environ 110 km/h). J m’efforce de respecter scrupuleusement la limitation de vitesse (j’ai connu la garde à vue à Dakar alors j’ai pas envie de renouveler l’expérience aux USA…) Le seul probleme, c’est que les américains ne respectent pas trop la limitation. En fait ils roulent tous 10 miles au dessus de la vitesse autorisée.
Aux USA, il est tout a fait autorisé de doubler par la droite sur l’autoroute ! meme les camions ne se gênent pas… et pourtant, en 6 heures de routes, je n’ai pas vu un seul acident , ni un seul appel de phare.
Je m’arrette à une station pour m’empifrer d’un big mac et d’un « diet coke ».
Arrivé sur Providence, big embouteillage. Je vois l’estimation de l’heure d’arrivée sur la GPS changer très vite. je passe de 16h30 à 18h39 !
Plus je roule, et moins j’ai l’impression d’avancer…
Bon, finalement, au bout de 6 heures, j’arrive à Hyannis. L’hotel que j’avais réservé avec l’aide precieuse d’ Isabelle s’avère en fait être un « motel » amélioré.
La chambre est spacieuse, le lit « king size », frigo, salle de bain façon années 80, télé du siècle passé mais avec une trentaine de chaines, fer à repasser, séchoir à cheveux et un espèce de truc que je vais prendre en photo demain et vous soumettre afin de vous faire deviner à quoi ca sert.
Dans le tiroir du petit bureau… une bible !
A l’étage, un distributeur de glaçons ! en bas à l’acceuil: des cafetières. Le gardien me précise que j’ai le droit de me servir à volonté 24h sur 24 !
Il y a une piscine intérieur aussi.
La vue de ma chambre : le parking et la route.
Un grand moment de solitude. J’ai un peu l’impression d’être un fujitif faisant escale dans un motel dans un film américain…
Je prends un bon bain et sur les coups de 21h, je pars direction « main street », la rue principale que j’ai repéré sur google maps. Je tourne un peu dans Hyannis. Il fait nuit mais cela à l’air très joli. les maisons sont toutes en bois, blanches, grises ou légèrement bleutées.
Je me gare devant un pub irlandais et me met en quête d’un endroit pour manger un morceaux. je suis intrigué par un bar assez grand : le « Embargo », « martinis and tapas ». Il y a du monde alors je rentre. Le bar central est immense et je me trouve un tabouret. La serveuse, une blonde que l’on croirait sorti d’un film de teenagers de John Hughes des années 90. Je commande une assiette de tapas et un martini-citron (quelque chose qui ressemblerait à mon coktail préféré : le Céline’s cocktail…)
On m’amène une grosse panche de bois ronde avec quelques tranches de jambon de pays, du fromage de brebis, quelques fines tranches de boeuf, des pruneaux (mais pas d’agen), des olives noires et vertes, des gambas… très correct pour 15 $
L’endroit est manifestement fréquenté par la jeunesse dorée de Boston venu en week end à Cape Cod.
Je ne peux m’empecher de faire une comparaison avec le Bar de l’Oubli au Moulleau à Arcachon et sa clientèle « jeunesse dorée de Bordeaux ». Meme style d’ambiance…
Je discute avec le « proprietor » : David Noble. Je lui demande si il est francais ou espagnol mais il me répond qu’il est américain… je lui explique l’objet de ma visite sur Cape Cod et il me propose de revenir le voir demain pour faire des photos de son étabissement. C’est ça la mentalité américaine : ne jamais raté une occasion de faire parler de soi, de son busness.
Je reprend une bière « light » et rentre à l’hotel. Je n’ai pas fait une seule photo aujourd’hu mais demain c’est promis je me ratrappe.
à suivre…
Ouahhhh… « ville de lumière » dirait mon ami Alain LLorca !
D’abord je prends le métro jusqu’à la 23 ème rue afin d’aller chez Duggal (le plus grand labo photo pro de NY) récupérer mes trois films déposés hier.
A NY les labos pros sont ouverts 7 jours sur 7 jusqu’à minuit !
Aux USA tout est fait pour dynamiser l’activité professionnelle.
Et j’ai compris que c’était à cause de ça (ou grace à cela) que l’on pouvait trouver quelque chose à manger à tous les coins de rue et à toute heure !
D’ailleurs, j’ai une petite faim alors je m’achète une grosse part de pizza peperoni et boeuf ( 4 dollars) que je mange en marchant puisque j’ai décidé de remonter à pied le 8 ème avenue jusqu’à Time Square. Je suis à une vingtaine de rue de Time Square mais je vois la lumière au loin. C’est assez saisissant comme vision.
J’arrive enfin sur Time Square. J’allucine !
On se croirait en plein jour. Ca grouille de monde. il y a des flics à tous les coins de rue.
Depuis mon arrivée à NY, à aucun moment je ne me suis senti en insécurité. Il faut dire qu’ici on ne fait pas le malin avec la police. A New York, à la moindre faute c’est « Police, Menottes, Prison » !
D’ailleurs ce matin je suis allé voir Raphael Levy à son bureau de courtage pour qu’il m’offre son livre. Un de ses collègue lui raconte devant moi qu’il s’est fait arrété et menotté pour un excès de vitesse de … 6 miles ! et qu’une famille entière qui buvait des bieres sur la plage s’est fait aussi embarquer.
Pourvu qu’on en arrive pas là en France…
Bref, je fais mes photos avec le Nikon D200. Le numérique est plus pratique pour les photos de nuit. C’est indéniable.
cliquez ici pour accéder à mes photos de NY
Je décide tout de même de sortir mon Widepan, le panoramique rotatif. Je déplie donc le trépied, m’installe en plein milieu et commence à faire mon cadre. Rapidement, les gens s’arrêtent autour de moi, intrigué par cet appareil original.
Moi, le petit photographe « de province », je deviens, l’espace de quelques minutes, l’attraction principale de Time Square ! Un groupe de japonais me demande quelle est la marque de ce curieux engin. Je leur explique que c’est chinois et là, leurs visages se ferment. L’un deux me dit que chinois c’est de la m… et qu’il faut Nikon ! Nikon, Nikon, Nikon !
Puis c’est au tour d’un indien de venir me poser des questions. Il est passionné de photo. Je lui montre. On discute un peu. C’est sympa. Echange de mails. Il me souhaite bonne chance pour la suite et me promet de consulter le blog.
Au bout d’une heure je sens venir la fatigue et je m’enfonce à nouveau dans le métro direction Franklin Street.
Demain je me lève tôt… départ pour Cape Cod. J’ai loué une voiture et Pascal et Isa me prêtent leur GPS. L’hotel est réservé. J’ai à peu près 4 heures de route.
L’aventure va vraiment commencer demain…
à suivre…
Aujourd’hui la lumière est assez voilée. Pas assez belle en tout cas pour justifier de marcher des kilometres avec mon barda de 15 kilos sur le dos.
Donc…
Donc…
SHOPPING !
Direction Soho, à quelques blocs du loft, dollars en poche. Le dollar est billet qui donne envie de dépenser. Il est petit, épais, solide. Ici à chaque fois que l’on achète quelques chose, on donne au minimum un billet de 20 dollars. Du coup on récupère des billets de 1 dollar…et du coup… on fini par en avoir des liasses. Cela donne l’impression d’être « pété de tunes » mais en fait, quand on fait le total, on a juste l’équivalent d’une dizaine d’euros…
Sur le chemin, à quelques rues du loft, je tombe sur une séance de shooting. Certainement pour un catalogue de vêtements. Les moyens sont impressionnants : un photographe, une assistante, trois mecs pour l’éclairage, un opérateur pour l’editing direct, maquilleuse, coiffeuse, styliste, et mannequins bien sûr… je fais quelques photos et je poursuis ma route vers Broadway…
Mesdemoiselles, n’allez jamais à New York ! ou alors avec un mari riche…
Des boutiques partout, immenses, magnifiquement décorées, des vendeurs et des vendeuses super sympas, très pros, une organisation parfaite. Les américains savent faire du busness.
Quand j’essaye d’acheter des fringues à Arcachon, je ne trouve jamais ma taille et le choix est très mince… à Bordeaux il me faut une apres midi pour acheter une chemise et un pantalon. Ici à NY, en deux heures je ne pouvais plus porter mes sacs !
Je rentre au loft chargé à bloc et en sueur car il a fait tres chaud aujourd’hui.
Une douche et je repars pour Time Square…