Après un été presque caniculaire il était à prévoir un magnifique été indien.
Et ce fut le cas ! depuis le début du mois de septembre nous avons l’impression d’être… en juin !
Et c’est donc tout naturellement que nombre de personnes que je croise me font cette remarque :
» vous devez faire des magnifiques photos en ce moment…! »
Et bien NON !
Car en fait, il ne suffit pas d’avoir du soleil et un ciel bleu pour réussir des photos suffisamment exceptionnelles pour que vous ayez envie de les mettre sur vos murs.
Il faut quelque chose de magique en plus. Et en général, c’est dans le ciel que cela se passe.
Il fallait donc que j’attende mi-octobre pour retrouver la lumière qui me permette de retrouver l’inspiration.
Cette année encore, j’ai pu compter dessus. Depuis une semaine je multiplie donc les prises de vues en quête d’originalité.
La collection automne 2008 fut largement aérienne mais depuis la sortie de mon dernier livre « Balade en altitude », j’ai décidé d’atterrir…
Me voici donc dans la préparation d’une nouvelle collection plutôt orientée sur l’eau.
Ce plan d’eau est merveilleux et puisque j’ai la chance de posséder un bateau, je me promène donc à petite allure depuis quelques jours autour de l’Ile aux Oiseaux et de la Conche du Mimbeau, comptant sur le hasard des rencontres.
C’est ainsi que j’ai pu croiser le magnifique canot mixte « Pétrel » devant l’Ile aux Oiseaux avant de le retrouver une heure plus tard au Mimbeau.
Pour la première fois je me suis aventuré dans le « fond » du Bassin et j’ai remonté l’embouchure de la Leyre jusqu’au port des Tuiles. Mais la lumière n’avait finalement rien d’exceptionnel. Tans pis, j’y retournerai un peu plus tard…
Et puis comme ce fut la pleine lune, j’en ai profité pour réaliser quelques vues insolites du Port de la Teste.
Lundi et mardi, j’ai bénéficié de la marée montante aux limites du couché de soleil et d’un fort coefficient ce qui m’a permis d’aller explorer le Village d’Afrique.
Moments magiques et rencontres de gens authentiques qui profitent du calme privilégié dans leurs cabanes de l’Ile, loin des tumultes du « test souris » et de la polémique (justifiée) autour d’un Bassin d’Arcachon qui me paraît de plus en plus menacé.
L’ile aux Oiseaux est un endroit qui se mérite.
D’abord il faut pouvoir (et savoir) se faufiler au milieu des esteys et des parcs à huîtres, puis il faut mouiller au bon endroit pour pouvoir ensuite repartir. Ne pas oublier donc de lever l’ancre avant que la marée ne redescende sous peine de passer la nuit sur l’Ile… Et là attention : il faudra affronter avec courage et ténacité les nombreux insectes qui pullulent tout naturellement dans une végétation plus dense et variée que l’on ne pourrait l’imaginer : fourmis rouges (j’en ai fait les frais !), moustiques, puces d’eau, ahoutas, etc… sans parler des rats.
Mais la récompense est là : comment dire… c’est magique ! oui magique c’est bien le mot !!!
Comment envisager depuis la Jetée Thiers, qu’en face, à seulement 15 minutes de bateau, on puisse passer du tourisme de masse à la simplicité d’une Île sur laquelle s’est épanouit dans notre enfance Babar et sa famille !
Je rencontre des heureux propriétaires de cabanes.
Accueillants, ils me proposent de monter en haut d’un mirador de fortune en bois qui me permet de faire des photos de l’Ile à 15 mètres du sol.
Puis c’est l’invitation à l’apéro avec bonne tranche de rigolade garantie !
Le soleil se couche vite en cette fin d’automne, et la marée ne va pas tarder à redescendre. Il est temps de quitter l’Ile et de revenir à la réalité.
Sortir du Village par l’estey d’Afrique aux reflets roses et mauves, dans le silence absolue, est un instant inoubliable.
Dans les jours qui viennent je me consacrerai à la Dune du Pilat, au lever et au coucher du soleil.
J’attends la bonne lumière.
à suivre…
Bravo pour ce que vous faites, les photos bien sûr avec cette jolie boutique qui égaye un samedi après midi pluvieux dans arcachon, mais aussi et surtout pour votre engagement.
Plutôt biscarrossais, je m’étonne depuis des années de voir cette fracture entre le « 33 » et le « 40 ».
Dimanche matin (8/11) en voyant la mousse blanchatre sur la plage de biscarrosse, j’ai voulu mieux comprendre.
Votre photo aérienne du wharf m’aide à saisir que les polluants et l’irresponsabilité associée se foutent bien de cette frontière !!.
Des années que je bosse avec le rêve de venir vivre dans cette région. Si j’avais été là, je vous aurais volontiers accompagné à cette fameuse réunion. Si il est encore temps !
Au plaisir
Un article qui me rappelle ta découverte de Cap Code. J’aime beaucoup. C’était il y a tout juste un an. Merci Stéphane.
Voilà déjà de bien belles images !
Merci Stéphane, de nous faire partager ta superbe ballade et ces magnifiques photos. J’ai connu le Bassin d’Arcachon et ses parcs à huitres en 1964 grâce à Michel Bayon et son père, ostréiculteur et motoriste chez COUACH, mais je n’ai jamais eus depuis l’occasion de visiter ce fameux village.
Concernant le Bassin d’Arcachon, véritable joyau de la nature et le « test souris ». Je crains que toute l’attention soit focalisée uniquement sur la validité ou non du « test souris » tout en oubliant le reste…
René Capo