Et voilà… la première semaine aux USA s’achève.
Une nouvelle aventure commence : Cape Cod !
Ce lieu que j’ai découvert par hazar dans un reportage à la télé il y a trois ans, et qui m’avait frappé par sa ressemblance avec le Bassin d’Arcachon… et bien ca y est, je vais y aller !
Je prends donc un taxi à 11h00 pour me rendre à Greenwich Village à New York afin de me rendre chez Avis ou j’ai réservé une voiture.
En quelques minutes tout est réglé. Juste avant j’ai téléphoné à Paris au SAV de Gold Mastercard car j’avais un doute sur la couverture assurance de ma carte. Le correspondant me confirme que je dois souscrire une assurance supplémentaire chez Avis pour me couvrir en cas d’accident d’un éventuel recours en justice… il faut savoir qu’ici les problèmes prennent des proportions importantes très vite.
Entre le risque de me retrouver menotté pour un excès de vitesse de 6 miles et celui de me retrouver ruiné à vie à cause d’un accident, je ne pars pas très serein…
La voiture m’attend. Une Pontiac Vibe. Un petit SUV. Extérieurement ce n’est pas vilain mais intérieurement c’est pas top… Ayant moi même une voiture américaine à Arcachon, je sais que les finitions sont très moyennes. Néanmoins je regrette de ne pas avoir pris une berline en fait.
Le plus difficile pour moi c’est de conduire pour la première fois de ma vie une boite auto. Alors imaginez, en plus, je dois la conduire à… New York !
Bon, je comprends vite le principe et me voilà parti. Le plus troublant au début c’est cette impression de caler à l’arrêt. Ce réflexe de chercher à embrailler avant l’arrêt du véhicule…
Enfin, au bout de quelques miles, c’est dans la poche.
Pascal et Isabelle m’ont gentillement prété leur GPS. Je me rend compte que sans GPS je n’y serai jamais arrivé !
Je sors de NY, emprunte une série d’autoroutes et au bout d’une heure de paysages « industriels », je commence à percevoir un changement d’environement…
Des arbres de toutes les couleurs, des ponts au dessus de rivières, des rocailles… cela devient vraiment beau. Dommage qu’il fasse un sale temps. C’est gris, voilé, pluvieux…
Aux USA, la vitesse est limitée à 65 MPH sur autoroute ( environ 110 km/h). J m’efforce de respecter scrupuleusement la limitation de vitesse (j’ai connu la garde à vue à Dakar alors j’ai pas envie de renouveler l’expérience aux USA…) Le seul probleme, c’est que les américains ne respectent pas trop la limitation. En fait ils roulent tous 10 miles au dessus de la vitesse autorisée.
Aux USA, il est tout a fait autorisé de doubler par la droite sur l’autoroute ! meme les camions ne se gênent pas… et pourtant, en 6 heures de routes, je n’ai pas vu un seul acident , ni un seul appel de phare.
Je m’arrette à une station pour m’empifrer d’un big mac et d’un « diet coke ».
Arrivé sur Providence, big embouteillage. Je vois l’estimation de l’heure d’arrivée sur la GPS changer très vite. je passe de 16h30 à 18h39 !
Plus je roule, et moins j’ai l’impression d’avancer…
Bon, finalement, au bout de 6 heures, j’arrive à Hyannis. L’hotel que j’avais réservé avec l’aide precieuse d’ Isabelle s’avère en fait être un « motel » amélioré.
La chambre est spacieuse, le lit « king size », frigo, salle de bain façon années 80, télé du siècle passé mais avec une trentaine de chaines, fer à repasser, séchoir à cheveux et un espèce de truc que je vais prendre en photo demain et vous soumettre afin de vous faire deviner à quoi ca sert.
Dans le tiroir du petit bureau… une bible !
A l’étage, un distributeur de glaçons ! en bas à l’acceuil: des cafetières. Le gardien me précise que j’ai le droit de me servir à volonté 24h sur 24 !
Il y a une piscine intérieur aussi.
La vue de ma chambre : le parking et la route.
Un grand moment de solitude. J’ai un peu l’impression d’être un fujitif faisant escale dans un motel dans un film américain…
Je prends un bon bain et sur les coups de 21h, je pars direction « main street », la rue principale que j’ai repéré sur google maps. Je tourne un peu dans Hyannis. Il fait nuit mais cela à l’air très joli. les maisons sont toutes en bois, blanches, grises ou légèrement bleutées.
Je me gare devant un pub irlandais et me met en quête d’un endroit pour manger un morceaux. je suis intrigué par un bar assez grand : le « Embargo », « martinis and tapas ». Il y a du monde alors je rentre. Le bar central est immense et je me trouve un tabouret. La serveuse, une blonde que l’on croirait sorti d’un film de teenagers de John Hughes des années 90. Je commande une assiette de tapas et un martini-citron (quelque chose qui ressemblerait à mon coktail préféré : le Céline’s cocktail…)
On m’amène une grosse panche de bois ronde avec quelques tranches de jambon de pays, du fromage de brebis, quelques fines tranches de boeuf, des pruneaux (mais pas d’agen), des olives noires et vertes, des gambas… très correct pour 15 $
L’endroit est manifestement fréquenté par la jeunesse dorée de Boston venu en week end à Cape Cod.
Je ne peux m’empecher de faire une comparaison avec le Bar de l’Oubli au Moulleau à Arcachon et sa clientèle « jeunesse dorée de Bordeaux ». Meme style d’ambiance…
Je discute avec le « proprietor » : David Noble. Je lui demande si il est francais ou espagnol mais il me répond qu’il est américain… je lui explique l’objet de ma visite sur Cape Cod et il me propose de revenir le voir demain pour faire des photos de son étabissement. C’est ça la mentalité américaine : ne jamais raté une occasion de faire parler de soi, de son busness.
Je reprend une bière « light » et rentre à l’hotel. Je n’ai pas fait une seule photo aujourd’hu mais demain c’est promis je me ratrappe.
à suivre…